Dans le cadre de leur projet conjoint intitulé : « mobiliser la société civile pour une réponse à la crise des Droits humains au Mali », la FIDH et l’AMDH ont organisé une conférence de presse le mercredi dernier à leur siège, dont le thème portait sur « les victimes des crimes sexuelles du conflit du nord Mali portent plainte ».
La conférence était animée par le président de l’AMDH, Moctar Mariko. Il avait à ses côtés, le Directeur du Bureau Afrique de la FIDH, de la présidente de l’AJM, du coordinateur du pool des avocats et de la présidente de Wildaf Mali.
Cette conférence de presse était organisée en collaboration avec quatre autres associations de défense de Droits de l’Homme, à savoir l’association des juristes du Mali, Wildaf-Mali, l’association Demèso et le collectif cri de cœur.
Après avoir remercié les hommes de medias, le président de l’AMDH dira que les avocats de leur six organisations ont déposé devant la justice nationale une plainte avec constitution de partie civile au nom de 80 victimes de viols de d’autres crimes sexuelles perpétrés par les groupes armés pendant l’occupation du nord. Cette initiative conjointe des six organisations part du constat simple que des crimes ont étés largement oubliés par la justice de notre pays et les victimes souffrent en silence.
Elles sont pour la plupart stigmatisées en raison des crimes qui ont été commis contre elles et par cet acte, les six organisations de défense des Droits de l’Homme veulent les donner la parole par leur voix.
Selon le président de l’AMDH conférencier, les six organisations qui ont initié cette plainte, ont toutes réuni des témoignages sur les crimes atroces qu’ont subis certaines femmes. « Nous avons décidé depuis plus d’un an, d’unir nos efforts pour proposer à ces femmes, de dépasser leur peur et appréhension afin de saisir la justice. Nous leur avons garanti que nos organisations les accompagneront jusqu’au bout. Et c’est ce long processus qui a abouti aujourd’hui avec le dépôt de cette plainte,» a-t-il indiqué.
Pour sa part la présidente de Wildaf fera savoir que les organisations ont enregistré dans leur répertoires, pendant la période du 17 aout au 1er octobre 171 cas de violences commises sur les femmes .Et parmi ces violences, il ya des cas des violences sexuelles et 47 survivantes souhaiteraient porter plainte et demander réparation des préjudices subis. Pour elle, beaucoup d’entres elles ne sont pas prêtes à oublier ce qu’elles ont subi, encore moins pardonner leur agresseurs. « Je ne serai tranquille dans ma chambre que lorsque je verrai Iyad devant la CPI, » a-t-elle déclaré.
Selon les conférenciers, bien que de nombreuses informations judiciaires aient été ouvertes au Tribunal de première Instance de la commune III de Bamako, à l’encontre des responsables présumés des graves violations des Droits humains perpétrés au cours du conflit armé, les six organisations continuent de déplorer que les charges retenues portent quasi exclusivement sur des faits de terrorisme et d’association de malfaiteurs, excluant du coup, les violations des droits humains perpétrées.
Amadou T Dansoko
Bravo!!!
Pas de pitiés pour les salaupards…
Il faut les poursuivre jusqu’au bout…. de la corde qui servira à les pendre!!!
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