Violences au Nord : la série continue

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Violences au Nord : la série continueUn véhicule de la Minusma a heurté une mine aux environs d’Anéfis dans la Région de Kidal, alors qu’il escortait un convoi de sous-traitants de la Mission. Sept Casques bleus ont été blessés dans l’explosion, dont six sérieusement. Mercredi dernier, c’est le chef du village de Dogo (une localité dans le cercle de Youwarou) qui était lâchement assassiné. Tout porte à croire que plus le 15 mai (date prévue pour la signature de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation) approche, plus les bandits armés redoublent leurs efforts visant à torpiller le processus de paix et de réconciliation.

Leur dernier agissement porté à notre connaissance date de vendredi dernier. Ce jour-là, très tôt ce matin, un véhicule appartenant à la société de construction de route Satom Sogea basée à Niafunké a été enlevé entre Goundam et Tonka. En face du village de Mècorey Fati  à 15 km de Goundam, des assaillants ont braqué les trois occupants du véhicule Toyota 4X4 affecté à la société de gardiennage Securicom. Les bandits après avoir dépouillé les occupants de tous leurs biens y compris les téléphones ont emporté l’engin.

Ce véhicule était chargé d’assurer la relève des gardiens sur les différents sites de Satom où sont stockés leurs équipements et engins. La Satom assure que les occupants sont saints et saufs. Il faut signaler que les travaux de construction de la route Tombouctou Gomakoura évoluent bien depuis un certain temps entre Goundam et Niafunké. En effet les populations de Tonka et Niafunké ont constaté avec espoir et joie les premières couches de goudron sur ce tronçon. Sur la même ligne et le même vendredi, un ressortissant de Niafunké travaillant dans une ONG à Goundam s’est vu dépouillé de tous ses biens par des hommes armés à bord d’un véhicule 4X4.

Ce regain de violence a fait réagir les Nations Unies

Dans une déclaration rendue publique par son porte-parole, le Secrétaire général des Nations Unies se dit très préoccupé par la série d’attaques à l’encontre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et de ses fournisseurs, qui ont tué cinq civils et blessé 13 civils et 16 casques bleus depuis la semaine dernière.

La déclaration rappelle que le 15 avril, à Ansongo, un véhicule transportant un engin explosif improvisé a détoné à l’extérieur du camp de la MINUSMA tuant deux civils et blessant 12 civils, y compris quatre enfants, ainsi que neuf casques bleus. Le 17 avril, à 25 km à l’ouest de Gao, deux assaillants armés non-identifiés ont attaqué un convoi de camions de fournisseurs de la MINUSMA et tué deux chauffeurs et blessé un autre contractant. Le 20 avril, à 30 km à l’ouest de Gao, des hommes armés non-identifiés ont tué le chauffeur d’un autre camion contracté par la MINUSMA.

Le 23 avril, à 100 km au sud-ouest de Kidal, sept casques bleus ont été blessés par une explosion aux abords d’un véhicule de la MINUSMA. 
 Rappelant que ces attaques contre les civils et les casques bleus constituent une grave violation du droit international, le Secrétaire général appelle à ce que les responsables de ces attaques soient poursuivis en justice.  « Cette série d’attaques souligne l’urgence d’un règlement politique de la situation et du rétablissement de la sécurité au nord du Mali », poursuit la déclaration.

« Le Secrétaire général exprime ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes et au gouvernement du Mali. Il souhaite un prompt rétablissement à ceux qui ont été blessés. Il réaffirme l’engagement des Nations Unies à soutenir le peuple malien dans sa quête de la paix et exprime sa profonde gratitude aux courageux soldats de la paix qui servent au Mali, ainsi qu’aux pays contributeurs de troupes », conclut le texte.

 

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