Amputations, lapidations, coups de fouet, viols, vols, destruction de mausolées, d’ infrastructures de base, autant d’actes de violation des droits de l’homme que le Nigérien s’est rendu coupable à Gao avant de regagner son pays en homme libre. Au regard de ces crimes d’une autre époque, les autorités maliennes doivent lancer un mandat d’arrêt international contre ce criminel de grand chemin.
Depuis que les contours d’une intervention militaire internationale se précise pour libérer les régions nord de notre pays de l’invasion des groupes armés, c’est le sauve qui peut. Si les uns font le pied de grue à Ouagadougou pour réclamer de tout leur vœu une ouverture de négociations pour une sortie de crise, les autres font plutôt confiance à l’agilité de leurs jambes pour un repli vers l’Algérie et le Niger surtout. C’est le cas de ce djihadiste nigérien, commandant d’une katiba du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), basé à Gao.
Bilal Hicham, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a préféré prendre la poudre d’escampette avant que les bombes de la Mission internationale de soutien au Mali (MISEMA) ne l’engloutissent à jamais sous le sable mouvant de Gao.
Rentré la semaine dernière dans son pays, le Niger, le criminel, au lieu d’être arrêté par les autorités nigériennes, est d’ailleurs accueilli en grande pompe par certains de ses compatriotes comme un héros. Il reçoit des visiteurs, accorde des audiences à des personnalités de son pays et des interviews à la presse.
Pour celles-ci, il constitue désormais une foule d’informations et de renseignements sur les autres djihadistes qu’il a abandonnés au milieu du quai. Ce comportement du gouvernement nigérien de protéger un homme, responsable avec sa katiba de toutes sortes d’exactions sur la population de Gao, est un signe qui ne trompe pas.
Il prouve que le Niger, malgré sa lutte de façade contre les islamistes et les terroristes, fait partie de ces pays qui ont encouragé les bandits armés à attaquer à notre pays dans le but surtout de l’humilier et de détruire les mausolées des Saints dont ils sont jaloux de leur œuvre d’islamisation dans notre pays.
S’il n’est pas de mèche avec les autorités nigériennes pourquoi on n’arrive pas encore à divulguer son nom consigné à l’état civil. Le nom Bilal Hicham, qu’il porte aujourd’hui, n’est autre que son nom de guerre. Et ce n’est qu’après huit (8) mois d’amputations, de vols, de viols, de lapidations, de châtiments corporels sur les pauvres populations de la Cité des Askia que le criminel nigérien s’est rendu compte que ses amis d’Al-Qaïda au Magreh islamique (AQMI) et de MUJAO ne sont pas musulmans.
Voilà ce qu’il a déclaré à son retour dans son pays : «Ils (les éléments du MUJAO) n’ont rien de musulmans. Ils tuent, violent et volent.»
En accablant aujourd’hui ses amis d’hier pour leurs crimes, le djihadiste nigérien veut faire croire au peuple malien que sa katiba n’est responsable d’aucun acte criminel dans le nord de notre pays.
Comment un homme qui a mûrement réfléchi son engagement dans des actions criminelles, peut- il faire casaque après tant d’atrocités?
La balle est désormais dans le camp du Mali pour lancer un mandat international contre le djihadiste nigérien pour violation des droits de l’homme dans le nord de notre pays.
Yoro SOW
Accueil Nord-Mali