Une Coordination nationale des victimes de la crise malienne vient d’être constituée. Composée de plusieurs associations et coordinations régionales de victimes, cette structure nationale est dirigée par Haïdara Aminai, victime de la crise de Bamako.
À l’issue d’un atelier organisé le mercredi 27 janvier 2016 à l’Inrsp par le Réseau des défenseurs des droits humains, avec l’appui du Programme conjoint des Nations-Unies d’appui à la promotion des droits de l’homme, une coordination nationale des victimes de la crise malienne a été mise en place. Elle est composée de plusieurs associations et coordinations régionales, avec comme présidente Haïdara Aminai, elle-même victime de la crise de Bamako. Cette coordination nationale a été présentée à la presse, par ses responsables, après la clôture de leur atelier.
Rappelons que cette initiative du Réseau des défenseurs des droits humains et du Programme conjoint des Nations-Unies d’appui à la promotion des droits de l’homme visait à organiser les victimes au sein d’un cadre de concertation et d’échanges en vue de faciliter leur accès à la justice. L’initiative visait également à consolider la cartographie des associations et coordinations de victimes ; à faciliter la communication avec et entre les victimes et à organiser les victimes en vue d’une synergie d’actions.
Après les ateliers d’appropriation du projet par les parties prenantes, les activités portaient sur des rencontres des victimes, des associations et coordinations de victimes dans les régions de Koulikoro, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et le district de Bamako, par les points focaux. Une campagne de communication, de sensibilisation des victimes des coordinations et d’associations de victimes, a été menée à Bamako et dans les régions du Nord du Mali, suivie de la création des faîtières dans les régions et dans le District de Bamako. La finalité de ce projet, qui a été exécuté sur la période de novembre 2015 à janvier 2016 dans le District de Bamako et dans les régions, fut la mise en place d’une coordination nationale.
Selon ses responsables, les actions prioritaires de la coordination nationale des victimes de la crise malienne porteraient sur la recherche de toutes les victimes de violation des droits humains ; l’orientation des victimes vers les organismes ; la défense des droits des victimes ; la réinsertion socio-économique des victimes et le plaidoyer pour que les victimes soient représentées dans la Commission Justice, Vérité et Réconciliation.
Diango COULIBALY