L’attentat suicide du 28 septembre 2013 à Tombouctou avait fait deux morts, une dizaine de blessés, dont deux grièvement et plusieurs autres dégâts dans la ville. Après la tragédie, un collectif a été mis en place pour défendre les victimes et demander aux autorités une assistance pour réparer les maisons détruites sous l’effet de l’explosion. Onze mois après, l’un des blessés graves n’est toujours pas pris en charge par les autorités alors qu’il rendait un précieux service aux forces engagées dans la lutte contre le terrorisme.
El Hadj Touré (c’est de lui qu’il s’agit) se trouvait à l’intérieur du camp, lorsque l’attentat-suicide s’est produit. Il a été grièvement blessé et conduit à l’hôpital de la ville. L’effet de la déflagration a secoué plusieurs maisons. Face à cette catastrophe, un collectif a été mis en place par la population de la ville des 333 saints. L’objectif du collectif des victimes de l’attentat du 28 septembre (CONVIAT 28) est d’attirer l’attention des pouvoirs publics et des ONG sur les conséquences de cet acte criminel et de prendre en charge les victimes.
Le porte-parole du collectif, Abdoulaye Traoré, nous a affirmé que El Hadj Touré est une victime de guerre dans la mesure où il a rendu service à l’armée et que c’est dans cette mission qu’il a été touché. Il a été conduit à Bamako depuis le 5 mai dans un avion de la MINUSMA.
Les différentes analyses qu’il a effectuées révèlent qu’il souffre d’une maladie du sang et des nerfs. L’intéressé a déclaré que sa maladie s’est déclenchée après cette attaque-suicide. Pour se maintenir en vie, Touré est dépendant d’un médicament dénommé Hydrea 500. Il consomme par mois quatre flacons de ce médicament vendu à 6 000 F CFA. Le porte-parole a affirmé que depuis la mise en place du collectif, plusieurs correspondances ont été adressées à la primature et certaines ONG pour venir en aide à El Hadj Touré. Force est de constater qu’elles sont toutes restées sans suite. Il exhorte le gouvernement à réagir très vite pour permettre une prise en charge adéquate de la victime.
Moussa SIDIBE