Vaincre ou mourir pour le Mali : Les FAMas sur les traces du Général Abdoulaye Soumaré et des capitaines Diby Silas Diarra et Mamadou Sissoko

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Les Forces Armées maliennes (FAMA)
Les Forces Armées maliennes (FAMA) (Photo archive)

Après la libération de Ménaka par le GATIA contre la CMA, ensuite la mise en déroute par les FAMas des jihadistes proches d’Ançardine du terroriste Iyad Ag Ghali à Nara dans la deuxième région, puis à Fakola et à Misséni dans la troisième région suivi du démantèlement de leur sanctuaire dans la forêt de la SEMA, notre armée semble finalement adopter la devise de vaincre ou mourir pour le Mali.  Plus de replis et de retraits tactiques face à l’ennemi. De l’avis de spécialistes et témoins sur le terrain, on peut commencer à espérer des FAMas. Si elles continuent sur cette lancée, elles mériteraient  le Janjo, cette chanson de bravoure.  Vont-elles persévérer  dans cette voie ? Nos militaires  vont-ils  continuer d’honorer ainsi leurs devanciers comme le Général Soumaré et les capitanes Diarra et Sissoko qui ont préféré la mort à la honte et à la captivité ? A quand la fin de la gestion politique de l’armée ?

Considérée comme la grande muette, l’armée est l’un des piliers  sur lesquels repose tout  Etat. Garante de l’intégrité territoriale et de la sécurité des personnes et de leurs biens, les Forces Armées et de Sécurité restent la pièce maitresse indispensable pour le développement et même un indicateur attestant la suprématie d’un pays. Pour rappel l’Armée malienne a été créée le 20 janvier 1961 après le départ du dernier soldat français. Depuis, elle s’était toujours fait remarquer dans tous les théâtres d’opération par sa discipline, son opiniâtreté et son professionnalisme. Elle a non seulement participé à la  guerre d’indépendance de l’Algérie, mais aussi aux opérations de maintien de la paix  dans beaucoup de pays en Afrique, au Libéria, en Sierra Léone ou en Angola. Elle a été une armée républicaine jusqu’au 19 Novembre 1968 date du coup d’Etat de la junte militaire maniaco-dépressive dirigée par le Lieutenant Moussa Traoré contre le régime civil de Modibo Keita.  C’est à partir de cette date que commença la politisation à outrance quand l’armée a décidé de descendre dans l’arène politique en occupant à tour de bras et depuis toujours les postes clefs de l’administration publique au détriment de la construction par ces élites militaires d’une armée républicaine. Le coup d’Etat farfelu du 19 novembre a été à la base de la rupture de la chaine de commandement, du grand patriotisme et du don de soi pour le Mali, rien que le Mali. Le règne sans partage du Comité Militaire de Libération National (CMLN), avec la main d’acier qui a duré 23 ans durant lesquels le peuple a été terrorisé, brutalisé et privé de ses droits et libertés les plus fondamentaux et s’est soldé par un bilan des plus sinistres. Il fallut attendre le 26 Mars 1991, date du coup d’Etat qui paracheva la longue et délicate lutte du peuple pour la Démocratie, pour que le Mali souverain décide de prendre son destin en main. Une nouvelle constitution est adoptée le 25 Février 1992 interdisant désormais aux porteurs d’uniforme de mener des activités politico-syndicales. Alors qu’on croyait l’armée rentrer définitivement dans les casernes, surtout après la tenue régulière des élections démocratiques et transparentes que surgit dans l’ombre une autre junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo qui s’accapare à son tour du pouvoir d’Etat chassant le président démocratiquement élu seulement à quelques jours de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Ce coup d’Etat, que d’aucuns qualifièrent de stupide et d’inutile, intervint seulement trois jours avant le 21e anniversaire de la victoire de la Démocratie sur l’anarchie, le 22 mars 2012. En l’espace de 44 ans, notre pays enregistrait son troisième coup d’Etat de l’histoire. Les premières conséquences furent la rupture constitutionnelle et l’isolement du Mali sur la scène internationale, la défaillance de la chaine de commandement suivie de l’occupation des 2 / 3 du territoire par les narco jihadistes trafiquants de drogues. Mais finalement, c’est grâce au soutien et à  l’accompagnement de la communauté internationale que les narco jihadistes furent  neutralisés et des élections démocratiques organisées dont les résultats seront acceptés par tous les acteurs politiques nationaux. Notre armée est aujourd’hui en pleine phase de reconstruction et de réarmement moral. Au regard des victoires obtenues sur le terrain depuis la signature de l’Accord de paix de Bamako, les FAMas semblent désormais déterminées à mener avec patriotisme et sacrifice de soi leur mission régalienne de défense et de sécurisation des citoyens ainsi que de leurs biens sur toute l’étendue du territoire.

Plaise à Dieu que le putsch des fous de Kati soit le dernier que connaitra notre pays parce que les politiques auront finalement compris et se seront désormais rangés du côté de la bonne gouvernance et du développement. Espérons que la loi de programmation militaire, qui vient d’être votée pour les cinq années à venir, permette de bâtir une armée républicaine, professionnelle, patriotique et résolument engagée jusqu’à l’ultime sacrifice pour la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de chaque centimètre carré de notre vaste Mali conformément à sa devise d’un Peuple-un But-une Foi. Vivement le slogan : BOLIBANA, vaincre ou mourir pour le Mali.

Youssouf Sissoko  

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10 COMMENTAIRES

  1. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
    Salut con frère Sambpu,…

    Tu ne vas pas nous parler de vol de bien publique sans faire mention … du cambriolage de ton imbécile de super héros …. 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯 😯

    Moussa Ag,… On peut être con et faire preuve d’un minimum de dignité et d’honnêteté quand même …. NON …???? 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

    Bon …. que Dieu protège le Mali et le général 5 gris gris … super héros des supers cons …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  2. Pourvu que les politiques gouvernent correctement. Les corrompus, les voleurs seront toujours chassés du pouvoir par le peuple comme au Burkina. 👿 👿 👿

  3. “…. Le coup d’Etat farfelu du 19 novembre a été à la base de la rupture de la chaine de commandement, du grand patriotisme et du don de soi pour le Mali, rien que le Mali…”. Pardon! Chacun a son avis sur la vie de la Nation mais je pense que nous devons nous réserver de porter des affirmations qui ne tiennent manifestement pas la route! Tous, nous savons que la rupture de la chaine de commandement n’est pas venue après le Coup d’Etat de 1968; sinon comment comprendre les “HAUTS FAITS D’ARMES” constatés lors des conflits qu’a connu le pays dans les années 1988 (….). Nous savons à quelle époque le Commandement a commencé à être confié à des gens non compétents et surtout sans aucun souci du devenir du Pays. A Mon cher Sissoko, (pour rappel-sans polémique) laprès le Coup d’Etat de 1968, l’on a assisté à bcp de manifestations populaires à Bko et dans les Régions et de surcroit des anciens CAMARADES et COLLABORATEURS de l’ancien Régime ont continué à travailler avec les Militaires pour le bien de l’Etat. C’est vrai que l’ESPOIR né de ce changement n’a pas été réalisé. C’est la même chose qui s’est passée après 1991 et tout récemment en 2012. Nous devons SUPPORTER notre ARMEE avec la seule fibre patriotique. Les Politiques ne font que leurs jeux!

  4. @Koro KING.Ce que je veux faire ressortir là 🙄 , c’est que s’il y a eu les évènements du 22 mars 2012, c’est que les politiciens maliens de l’après 26 mars ont échoué!Combien d’entre eux se sont enrichis depuis sur le dos de notre peuple?De mars 91′ à aujourd’hui quelles ont été les avancées côté amélioration de conditions vie de nos populations, rehaussement quantitatif et qualitatif du contenu du panier de la ménagère…?Vous criez sur tous les toits “démocratie-démocratie…”oui!Mais est-ce qu’on se nourrit de démocratie et d’eau fraiche?NON! 🙄

  5. Att a commu des erreurs ds sa gestion, mais il demeure pour l’instant le meilleur président que le mali n’a jamais connu. comme un prédicateur, il avait déjà tout annoncé, en tout cas en ce qui concerne la crise du nord. Les intellectuels savent de quoi je parle.

    • @Tang.Nihao (bonjour en chinois)!ATT “meilleur président que le Mali n’a jamais connu” ça dépend de bord on se situe!Si cette affirmation est d’un GRAND opportuniste comme un certain Goita du PDES: je le comprends bien!Sinon quelqu’un qui a laissé entrer au nord des ex-combattants libyens par centaines, qui a sous traité la sécurité du nord à Ag Iyad et ses hommes, qui a fait de cette région nord une zone de trafic de drogues par excellence…Bref un président dont la gestion LAXISTE a plongé tout le pays dans une crise qu’aucun Etat de la région n’a jamais connu depuis Krukanfigan (jusqu’à tel point où l’existense même du Mali en tant qu’Etat était menacée), soutenir que cette même personne est le “meilleur” de tous les présidents qui se sont succedé au Mali : il faut être un ancien patient du prof.Baba KOUMARE du point G pour le faire. 😉

  6. Le général ABDOULAYE SOUMARE a certes été le premier chef d’état major de l’armée malienne pauvre en hommes à l’indépendance, il s’est ensuite installé au Sénégal oû il a marié une sénégalaise, abandonnant le Mali dans ses problèmes. Ses descendants ont tous la nationnalité sénégalaise. Nos FAMAS doivent-ils le ressembler ?

  7. @Youssouf Sissoko .Ce que tu ignores avec naïveté (peut être), n’eut été le putsch mené par ces “fous” de Kati qui a engendré la Transition, ton pays serait entièrement occupé par les djihadistes suite à la série de “replis” tactiques ordonnés par le président ATT lui-même! Tant qu’il y aura de l’injustice sociale, la corruption, le népotisme à outrance au sommet de l’Etat, il y aura toujours des patriotes pour le combattre. Le 22 mars 2012 marqua la fin de la démocratie de “façades” qui a couronné l’échec des “démocrates” après 21 ans de pouvoir : notre peuple qui vivait bien sans toutes ces spéculations foncières, ce sabotage de notre système éducatif, cette course à l’enrichissement illicite (des locateurs des années 90′ sont aujourd’hui des propriétaires de domaines dans Bamako et environs) notre peuple dis-je s’est libéré du régime CORROMPU d’ATT et de ses valets. 😈 👿

    • Sambou-le-raciste, ton Mali culturel s’arrete au 13eme siecle et ton Mali politiquee s’arrete a ATT et puis rien n’existe et le Mali a comme disparu. Sambou-le-raciste tu n’es pas capable d’aller au dela d’ATT et pour toi la democratie ne devrait meme pas exister au Mali alors que tu vies dans la douce France dans un pays a regime democratique et tu y vies tres bien. Souviens-toi que ce sont les memes acteurs politiques qui restent sur scene depuis 1991, ils sont sur place en train de decider du sort du peuple Malien, alors a toi de faire tes jugements. Les gros soulards de Kati qui n’ont pas eu la chance de continuer a diviser les FAMA en berets rouges ou verts et ils sont devant la justice malienne et ils vont repondre de leurs crimes contre le peuple martyr du Mali.

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