Une première à Kidal depuis 2002 : Ballet de 8 ministres en conférence de cadres sans la CMA

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A défaut du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali – dont la tenue à Kidal avait été jadis récusée par la partie malienne -, la capitale de la huitième région du Mali s’apprête à accueillir, aujourd’hui, plus d’un tiers du gouvernement de Transition conduit, soit une dizaine de membres de l’équipe Moctar Ouane. Il s’agit, dit-on, d’un séjour d’à peine 24 heures au cours duquel les illustres hôtes seront logés au pied-à-terre de Kidal pour moins d’une nuitée, à en croire une source proche du Gouvernorat où le nouveau locataire des lieux, Colonel Fodé Malick Sissoko, vient juste de prendre ses quartiers.

Sous la houlette du ministre de la Réconciliation nationale, Ismael Wagué, l’imposante délégation ministérielle comprendra ses collègues en charge de la Défense, de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Administration Territoriale, de la Refondation de l’Etat, de la Femme ainsi que le Commissaire à la Sécurité alimentaire, entre autres. Après un bref entretien avec la représentation locale de la Minusma, le Colonel Wagué et sa suite se rendront chez le troisième vice-président de l’Assemblée nationale avec résidence à Kidal, Mohamed Ag Intalla, qui accueillera ses visiteurs es qualité Amenokal de la population touareg de sa région. Avant de faire cap sur Gao en fin de journée pour un exercice similaire, la délégation aura d’abord passé l’épreuve d’un vif échange avec la population de Kidal, lors d’une conférence des cadres au Gouvernorat où il sera question de recenser les besoins les plus pressants de la région et d’ébaucher des propositions de réponses à travers chaque ministre responsable du secteur correspondant.

Quoi qu’il en soit, la forte présence du gouvernement a Kidal, une première depuis une certaine commémoration des festivités du 22 septembre sous Alpha Oumar Konaré, se veut une illustration de la volonté des pouvoirs de la Transition d’atteindre des paliers jusqu’ici non non franchis dans le retour tant annoncé de l’administration d’Etat dans cette zone. Toutes choses qui passent par un dénouement des blocages qui pèsent sur l’armée reconstituée, une problématique dont il sera question pendant la visite des membres du gouvernement dans l’Adrar.

Seul bémol, l’élan de la normalisation avec Kidal est quelque peu émoussé par une posture très étrange de la CMA qui, au moment où nous mettions sous presse, n’avait pas encore rassuré de sa pleine percolation à l‘événement de Kidal. Tout indique, en clair, que les ténors de ce mouvement armé vont briller parleur absence à la conférence des cadres historique qu’animeront l’impressionnante brochette de ministres de la République mobilisée dans leur ville. Il nous revient, de source concordante, que la Coalition des Mouvements de l’Azawad estime simplement qu’une délégation à l’échelle ministérielle ne saurait se hisser à son niveau en tant qu’interlocutrice des plus hautes autorités maliennes.

Avant sa rencontre avec les forces vives de la huitième région, la délégation aura toutefois un entretien parallèle à huis-clos avec les principaux responsables de l’entité dirigée par Bilal Ag Acherif et d’Algabass Ag Intalla. Lesquels échanges, à en croire notre source, pourrait porter sur le malentendu né de la mise en place du CNT et les voies et moyens de les surmonter. Ainsi, les griefs soulevés en son temps sur la représentativité de la CMA au sein de cet organe législatif, à défaut de trouver une réponse dans une compensation par des positions administratives, pourraient n’être solutionnés que par une relecture de la Charte de Transition en vue de faire de la place aux entités qui ne s’y reconnaissent pas encore.

A KEÏTA

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8 COMMENTAIRES

  1. ” … A défaut du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali – dont la tenue à Kidal avait été jadis récusée par la partie malienne…
    … Il s’agit, dit-on, d’un séjour d’à peine 24 heures au cours duquel les illustres hôtes seront logés au pied-à-terre de Kidal pour moins d’une nuitée,… ” …///…

    :
    La venue à Kidal, du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a été récusée par le Gouvernement du Mali…
    La façon dont c’est formulé ici peut laisser supposer que ” l’autre partie ” ne serait pas Malienne. Certes, si dans l’autre partie…, c’est la COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE…, dans ce cas il aurait dû être précisé.
    Quant à la partie PLATEFORME et CMA…, on ne peut pas les présenter comme ” partie étrangère “, s’agissant de Kidal… même dans l’inconscient des Maliens.
    Kidal est devenu comme une obsession au point que des Maliens en sont venus à oublier qu’il est toujours Malien au même titre que SIKASSO, KOULIKORO ou KAYES.
    Les Maliens ne doivent pas perdre de vue qu’ils sont chez eux à KIDAL comme à BOUGOUNI ou à SÉGOU.
    Quand les Ministres, le Premier Ministre ou même le CHEF de l’ÉTAT sont en tourné à KAYES, NIORO ou à KITA, ils sont accueillis par le GOUVERNEUR et sont aussi reçus par ” les Notabilités ” des lieux. Cela n’enlève en rien au fait qu’ils sont bien chez eux.
    Je suis Malien, mais quand je vais à Bamako, il m’arrive de prendre un logement en location pendant mon séjour à Bamako. Cela ne me donne pour autant pas l’impression que je ne suis pas chez moi à Bamako.

    Vive le Mali.
    Vive la France.
    Vive les FAMa.

    Vivement la paix dans notre pays.

    Vivement le Mali pour nous tous.

  2. ” … A défaut du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali – dont la tenue à Kidal avait été jadis récusée par la partie malienne…
    … Il s’agit, dit-on, d’un séjour d’à peine 24 heures au cours duquel les illustres hôtes seront logés au pied-à-terre de Kidal pour moins d’une nuitée,… ” …///…

    :
    La venue à Kidal, du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a été récusée par le Gouvernement du Mali…
    La façon dont c’est formulé ici peut laisser supposer que ” l’autre partie ” ne serait pas Malienne. Certes, si dans l’autre partie…, c’est la COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE…, dans ce cas il aurait dû être précisé.
    Quant à la partie PLATEFORME et CMA…, on ne peut pas les présenter comme ” partie étrangère “, s’agissant de Kidal… même dans l’inconscient des Maliens.
    Kidal est devenu comme une obsession au point que des Maliens en sont venus à oublier qu’il est toujours Malien au même titre que SIKASSO, KOULIKORO ou KAYES.
    Les Maliens ne doivent pas perdre de vue qu’ils sont chez eux à KIDAL comme à BOUGOUNI ou à SÉGOU.
    Quand les Ministres, le Premier Ministre ou même le CHEF de l’ÉTAT sont en tourné à KAYES, NIORO ou à KITA, ils accueillis par le GOUVERNEUR et sont aussi reçus par ” les Notabilités ” des lieux. Cela n’enlève en rien au fait qu’ils bien chez eux.
    Je suis Malien, mais quand je vais à Bamako, il m’arrive de prendre un logement en location pendant mon séjour à Bamako. Cela ne me donne pour autant pas l’impression que je ne suis pas chez moi à Bamako.

    Vive le Mali.
    Vive la France.
    Vive les FAMa.

    Vivement la paix dans notre pays.

    Vivement le Mali pour nous tous.

  3. Y-aura-t-il perte de souveraineté et de l’intégrité territoriale avec l’application de l’accord de paix ET du pacte pour la paix ?

    Bonjour,

    Garantir ensemble la souveraineté du Mali, de ses régions et de ses communes

    D’après le constitutionaliste Allemand, Georg Jellinek, la souveraineté est la compétence des compétences.

    Le souverain peut être l’Etat ou un citoyen ou une région ou une commune ou un peuple ou une nation, ….

    Le souverain est celui qui décide, qui a le pouvoir de commander et comment il lui a été conféré.

    Le souverain peut déléguer ou transférer des compétences sans porter atteinte à sa souveraineté (ses fonctions régaliennes) tant qu’il possède la possibilité de reprendre ces compétences.

    On peut, donc, faire du partage ou de transfert de souveraineté, exemples, transferts de la souveraineté de l’Etat aux citoyens, aux régions, aux communes, au peuple et à la nation.

    D’où plusieurs formes de souveraineté :

    – la souveraineté de l’Etat : administration organisée à l’intérieur de l’Etat, exercée à travers l’autorité (gouvernement légitime) et le contrôle (police et loi).

    – celle qui est conférée à un citoyen, souveraineté appartenant à un citoyen, exercée à travers le suffrage universel direct,

    – celle qui est conférée au peuple : souveraineté populaire (souveraineté appartenant au peuple), exercée à travers des mandataires du peuple agissant pour les intérêts de leurs électeurs,

    – celle conférée à la nation : souveraineté nationale (souveraineté appartenant à la nation), exercée à travers des représentants de la nation (régime représentatif), agissant pour l’intérêt général, et à travers le référendum.

    Ce n’est pas ce partage ou transfert de souveraineté qui fera perdre au Mali sa souveraineté.

    Théoriquement, en droit international, tous les états sont égaux et indépendants (souverains).

    Mais est-ce toujours possible ?

    En pratique, des Etats peuvent être influencés et même contrôlés par d’autres états ou des organisations internationales.

    Il peut y avoir des impacts sur leurs souverainetés à travers, par exemples :

    – la coopération et les relations internationales,

    – la glocalisation ou la mondialisation ou les liens géostratégiques et géopolitiques,

    L’accord de paix, à travers la régionalisation, le transfert des compétences et du pouvoir vers les citoyens, les communes, les régions, le peuple et la nation tout en garantissant les fonctions régaliennes de l’Etat, permettra au Mali de garder sa souveraineté à travers les différentes formes de souverainetés, qui, avec une utilisation et une coopération intelligentes, un renforcement de capacités, une veille, un engagement de tous à travers le pacte pour la paix et une implication de tous pour la mise en œuvre de cet accord et pour son suivi, éviteront que le Mali soit influencé voire contrôlé par des organisations ou des puissances extérieures.

    Chacun (e) doit être gardien de la souveraineté du Mali, à travers la sienne, celle de sa commune, de sa région, de la nation et l’impact de la glocalisation, de la mondialisation, des coopérations, des relations internationales et des intérêts géostratégiques et géopolitiques sur cette dernière.

    Pour la sauvegarder, l’intelligence collective et l’engagement renouvelé de tous à travers le pacte pour la paix, l’implication et la participation de tous/toutes est indispensable.

    Agir tous pour l’intégrité territoriale du Mali en s’engageant tous, honnêtement, à travers le pacte pour la paix pour l’application diligente, intégrale, inclusive et stricte de l’accord de paix

    Conformément à la constitution et à l’accord de paix le respect de l’intégrité territoriale, de la souveraineté nationale et de l’unité nationale du Mali est indispensable.

    On a vu précédemment, qu’en s’engageant, honnêtement, à travers le pacte pour la paix pour l’application, stricte et sans complaisance, de l’accord de paix, que tous les Maliens sont garants de la souveraineté du Mali, de ses régions et de ses communes.

    C’est aussi le cas de l’intégrité territoriale.

    Le pacte n’est qu’une stratégie multi-acteurs pour garantir l’engagement des parties prenantes et des acteurs pour la mise en œuvre diligente, intégrale et inclusive de l’accord de paix.

    Dr Anasser Ag Rhissa s’est félicité du fait que la stratégie multi-acteurs, qu’il avait proposée le 21 SEPTEMBRE 2015 en liaison avec des internautes et des acteurs, soit retenue par l’ONU en 2016 et validée en 2018 sous forme du pacte pour la paix au Mali.

    Pour la viabilité de ce pacte pour la paix, il serait souhaitable que des enquêtes sérieuses soient menées avant la validation et l’application des sanctions qui pourront être infligées à un acteur donné (ou à une entité donnée) s’il (ou si elle) empêche le bon déroulement de l’accord de paix.

    Dr Anasser Ag Rhissa
    Expert TiC, Gouvernance et Sécurité, TEl 78731461

  4. NOS FAMA seront à Kidal, l’armée malienne a été forte et puissante en 1961 jusqu’en 1991depuis l’instalation démocratique corrompue dans notre pays elle a déshabillé notre armée,vive le gouvernement de transition et vive nos fama .

  5. Bravo à transition !

    Il faut instaurer un dialogue inter-malien et se passer une bonne fois pour toute de cette petite france, enfant illégitime des USA.

    À BAS LA FRANCE !

    VIVE l’AUTONOMIE des PEUPLES !
    VIVE l’INDEPENDANCE REEL !
    VIVE LE MALI !
    VIVE l’ISLAM !

  6. Nous disons aux FAMA de revenir a Kidal, la danse du Takamba des Ministres ne veut rien dire!

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