Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, M Soumeylou Boubèye Maïga vient de réussir un coup fumant. Il est parvenu à faire voyager le Ministre Français délégué à la Coopération, Henri De Raincourt dans une contrée, considérée comme ZONE ROUGE par les plus hautes autorités françaises. Il s’agit de Mopti, la Venise Malienne. C’était à la faveur des premières journées Franco-Maliennes, tenues du 15 au 16 octobre 2011.
Qui l’eut cru ! Un Ministre de la République Française dans une région considérée comme « zone rouge » et déconseillée par les plus hautes autorités de l’Hexagone ! En l’occurrence, M Henri De Raincourt, ministre Délégué à la Coopération de la France lequel s’est rendu à Mopti. C’est le coup de maître réussi par Son Excellence, Soumeylou Boubèye Maïga, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale.
En début d’année, le Consul de France au Mali a reçu de ses supérieurs, une lettre confidentielle conseillant aux Français de passage dans notre pays de s’abstenir de se rendre vers le Nord du Mali, de la ligne allant de Mopti jusqu’à Kidal. Qu’ils considèrent comme une zone d’insécurité. Il dégageait ainsi toutes ses responsabilités pour ceux qui ne respectaient pas cette mise en garde. Depuis la divulgation de la missive, un député Français s’est rendu au Nord en bravant l’interdiction. Mais d’autres Français se sont abstenus d’aller au delà de la zone délimitée. Il en de même pour certains ressortissants des pays de membres de l’Union Européenne. Et la méfiance n’a que trop duré.
Mais aujourd’hui, grâce à la diplomatie « Boubèyéenne » dans le cadre des Journées Franco-Maliennes, son homologue Français de la Coopération et une forte délégation se sont rendus dans la région de Mopti en zone prétendue rouge ainsi qu’à Bandiangara. Avec cette sortie, ils contredisent ainsi les plus hautes autorités Françaises. Pour un premier essai, il s’agit d’un coup de maître.
Il est regrettable de constater que malgré cette note d’espoir que la radio RFI ne cesse d’envenimer la situation au Nord du Mali. Ainsi dans chaque édition du journal, elle fait croire à l’opinion publique internationale qu’une nouvelle rébellion est en gestation au Nord du Mali, avec le retour des combattants de la Libye avec armes et bagages.
Question alors à RFI : à qui profite le crime ?
Ousmane Sow
