Et cela, pour plusieurs raisons. Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, notre Septentrion a bénéficié de nombreux programmes et projets: ADERE-Nord, Programme Mali-Nord, PADENEM, PSARK, PIDRK, PIDRN… Au début de cette année, lors de la rencontre du Comité de pilotage du Programme décennal de développement des régions du nord du Mali (PDDRN), présidée par le Premier ministre Modibo Sidibé, la situation faisait apparaître une augmentation du coût global du PDDRN, depuis la tenue du Forum de Kidal, les 23 et 24 mars 2007.
Ainsi, le coût du programme est passé de 560 milliards de Fcfa à 798 milliards. Ce sont au total 39 projets et programmes qui doivent être exécutés dans le cadre du PDDRN. Le coût des 10 projets et programmes prioritaires s’élève à 392,6 milliards de Fcfa, dont 172,8 milliards ont déjà été acquis. Le reste du financement est à rechercher.
Parmi ces 10 projets et programmes prioritaires, il y a le Projet de développement de l’élevage dans la région du Liptako Gourma, le Programme d’investissement et de développement rural des régions Nord du Mali, le Projet d’aménagement et de mise en valeur du système Faguibine et le Projet d’appui à la mise en œuvre du plan de sécurité alimentaire dans les régions nord du Mali. Quant au coût des 29 autres projets et programmes, il est chiffré à 406,3 milliards de Fcfa, dont 172,8 ont été acquis ou annoncés et 201,6 milliards sont à rechercher. Trois ans après la tenue du Forum de Kidal, le Comité de pilotage estime que la mise en œuvre du PDDRN connaît une dynamique ascendante. Cependant, il juge qu’il est important d’intensifier la recherche de financement pour certains projets et programmes prioritaires, dont la réalisation sera de nature à donner une plus grande consistance à la mise en œuvre globale du PDDRN.
Par ailleurs, il a été constaté un faible taux de décaissement pour l’exécution de l’ensemble des projets et programmes concernés. En effet, sur le montant acquis de 377 milliards de Fcfa au 31 décembre dernier, seul 52 milliards Fcfa ont été décaissés, soit un taux de 13,95 %.
Sur le terrain, les effets positifs sont, certes, perceptibles, pour les projets et programmes qui ont pris fin, mais le suivi pose toujours des problèmes. Certains experts estiment même que les programmes et projets sont, le plus souvent, rattachés à des ministères dont le fonctionnement est très lourd. De plus, il faut toujours faire la navette entre Bamako et les sites où lesdits programmes sont basés.
Une autre raison plaidant pour la création d’une structure chargée du développement des régions Nord du Mali, c’est son sous-sol. Il reste inexploité, mais recèle d’énormes potentialités qui, dans un avenir proche, susciteront de grandes convoitises. Selon toujours certains experts, il serait bien d’y mettre déjà des garde-fous.
Enfin, et c’est très important, les trois régions du Nord, à elles seules, représentent 2/3 de notre territoire. Gao et Tombouctou sont agropastorales et suppléent Kidal, quasiment pastorale. Pour bien les développer, il faut avoir l’œil sur elles. Un œil spécialement affûté.
Certains se demanderont: quid du volet sécuritaire? Il est et reste l’affaire des forces armées et de sécurité, qui comptent en leur sein des hommes et des femmes capables d’accomplir les missions qui leurs sont confiées.
Paul Mben
Insécurité dans la bande Sahelo-saharienne :
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Pour débattre des questions liées au phénomène de l’insécurité qui touche la bande sahélo-saharienne, le député Housseini Guindo, Président de
En tant que citoyen malien, et appartenant donc à l’un des pays les plus touchés par le banditisme transfrontalier, l’enfant de Sikasso a jugé nécessaire de saisir la plus large tribune pour apporter sa pierre à la résolution de ce fléau.
Un fléau qui, rappelons-le, frappe de l’Algérie à
Espérons que le message de l’Honorable Housseini Guindo apportera une éclaircie dans le ciel sombre qui recouvre actuellement la bande sahélo-saharienne.