Après la mort la semaine dernière de trois civils lors d’une marche contre la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), une forte délégation de l’opposition conduite notamment par le président de l’Urd et chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, et le président du Parena, Tiébilé Dramé, s’est rendue à Gao, lundi 2 février. Mais au-delà de son caractère symbolique, cette visite revêt également un caractère politique.
Il s’agissait pour l’opposition d’apporter un message de solidarité, de compassion mais également un message politique. En effet, cette visite qui intervient après celle du président de la République au lendemain de la marche, l’opposition en a profité pour demander au gouvernement de tout faire pour rendre très visible la présence de l’Etat à Gao.
«Aujourd’hui, Gao est l’illustration de l’absence de l’Etat dans les régions septentrionales de notre pays, a dénoncé Amadou Abdoulaye Diallo, président du Parti pour le développement économique et la solidaire (PDES) et membre de la délégation de l’opposition. On est frappé par cette absence d’Etat quand on se rend à Gao. Nous souhaitons que les forces de défense et de sécurité et l’administration publique puissent revenir à Gao de telle sorte qu’il soit possible pour le citoyen lambda d’avoir le sentiment qu’il n’est pas abandonné à lui-même et que son destin est celui de l’ensemble des Maliens», a-t-il glissé.
Par ailleurs, au sujet des trois civils tués lors de la manifestation, l’opposition demande une enquête impartiale suivie de sanctions.
Drissa Tiéné
Dès Traitre
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