Trouble à Kidal, enlèvement d’agent électoral à Tessalit : Sulfureuse connexion possible avec le voyage d’IBK

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Le pourrissement de la situation, hypothéquant le fragile processus de normalisation dans ce dernier bastion rebelle risque d’influencer la bonne tenue du scrutin du 28 juillet prochain, un souhait exprimé par une frange marginale de la classe politique.

 

 

Ibrahim Boubacar Keita
Ibrahim Boubacar Keita

Parmi les 28 candidats autorisés à compétir dans la course à la présidentielle du 28 juillet prochain, seul le candidat de l’alliance ” IBK Mali 2012 “ et non moins président candidat investi du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Kéïta, a été permis à ce jour d’effectuer un voyage de campagne électorale à Kidal. Les autres qui ont fait la demande avant lui ont reçu une fin de non recevoir à leur requête. Qui a organisé cette visite éclaire ?

 

 

En tous les cas, l’opportunité a été refusée à d’autres qui ont formulé la demande plus tôt. Bref, mais qu’est-ce qu’il a été dit entre lui et le patriarche des Ifoghas, Intallah Ag Attaher, qu’il a rencontré en apartheid à son domicile ?

 

Le journaliste, Chahana Takiou du 22 Septembre, qui était du voyage, a rapporté dans son compte rendu, qu’après les salamaleks d’accueil,  IBKs’est entretenu à huit clos avec le vieux félin en compagnie de son fils aîné, le député déchu de son titre d’honorabilité, Alghabass Ag Intallah. Celui-ci faisait l’interprète.

 

 

Intallah Ag Attaher, pour celles ou ceux qui ignorent, est le président du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA) et le père spirituel du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et le parrain d’Iyad Ag Agali. Tous ces mouvements sont rentrés en rébellion contre l’Autorité centrale de Bamako. En dépit de la signature de l’Accord préliminaire de Ouagadougou, ces mouvements armés qui ont été cantonnés avec armes et bagages dans la ville de Kidal en violation de plusieurs dispositions de l’accord continuent d’instrumentaliser une partie de la jeunesse kidaloise pour saper le moral de nos troupes, qui sont aujourd’hui cantonnées et non le contraire, afin de les pousser à bout pour commettre l’irréparable. C’est avec ce patriarche à multiple facettes qu’IBK s’est entretenu à l’abri des oreilles indiscrètes.

 

 

La suite on la connaît. Une semaine après son passage à Kidal, la tension qui couvait pendant des semaines s’est éclatée. De violents affrontements ont opposé les partisans et les opposants au retour de l’Administration d’Etat à Kidal. Le bilan est lourd : quatre innocents tués, plusieurs personnes blessées, certains grièvement. Des centaines de magasins appartenant aux songhoïs, ceux-là mêmes qui font vivre la région, ont été saccagés et pillés de leurs marchandises par des jeunes touarègues, instrumentalisés par les mouvements armés. Comme si cela ne suffisait pas, le samedi dernier, des hommes enturbannés ont enlevé cinq agents électoraux et le 2ème adjoint au maire de Tessalit. A l’analyse, on ne peut déduire de ces actions de déstabilisation que la seule volonté des terroristes à empêcher la tenue du scrutin du 28 juillet prochain dans la région de Kidal. Sinon rien ne justifie cette barbarie d’une autre époque.

 

 

Mais sachant, que le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani, un proche de l’imam Mahamoud Dicko, qui est un fervent sympathisant d’Ibrahim Boubacar Kéïta, s’était battu sans succès pour obtenir le report de l’élection du 28 juillet, sans présage de rien, on peut tout de même s’interroger, si IBK n’est pas d’intelligence avec le vieux Intallah pour que la date du 28 juillet soit reportée après avoir tenté d’obtenir légalement le report à travers le coup de main de ses amis, qui ont la supervision du scrutin en charge ?

 

 

Il faut rappeler que les événements du 10 janvier 2013 avaient été planifiés et exécutés de main de maîtres par les leaders de l’Alliance ” IBK Mali 2012 “, représentée par 2 ministres dans le gouvernement d’Union nationale de la transition (Bocar Moussa Diarra de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et Ousmane Ag Rhissa de l’Environnement et de l’assainissement), des deux COPAM d’Amadoun Amion Guindo et de YounoussHamèye Dicko, qui sont également représentés dans le gouvernement par 2 ministres (Messa Ould Mohamed Lady de l’Enseignement Supérieur et Bréhima Tolo de la Poste et des Nouvelles technologies). Selon des sources bien informées, ce dernier serait le beau fils d’Amadoun Amion Guindo.

 

 

La manifestation du 10 janvier s’inscrivait dans un mouvement d’ensemble en coordination avec l’attaque de Konna par les hommes d’Iyad Ag Agali. Dans le plan, celui-ci allait s’emparer de Mopti, pour empêcher le déploiement de la force internationale, et la révolte à Bamako devrait conduire à la mise à l’arrêt du président Dioncounda Traoré. Selon nos sources un nombre important de militaires venus de Kati auraient pris position autour de la résidence du Président, comme ce fut le cas pour Cheick Modibo Diarra. C’était dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 janvier. Informé par les services de renseignement qui lui sont fidèle, le président Dioncounda Traoré aurait tenté de s’échapper avec l’aide de son aide de camp. Mais, le véhicule qui le transportait aurait été contraint de faire demi-tour par un lieutenant de la garde nationale, qui était l’officier de permanence. C’est le scénario, Cheick Modibo Diarra, qui remettait en scelle.

 

 

Toutes ces opérations consisteraient à renverser le régime transitoire de Dioncounda Traoré et installer IBK à la tête du pays, Oumar Mariko à la Primature comme nouveau Chef du gouvernement et le capitaine Amadou Sanogo, le garant militaire du nouveau pouvoir. Iyad Ag Agali allait s’occuper du front nord-est de la République. Selon des sources rencontrées à Tombouctou en mai dernier, pour mener à bien l’opération, Oumar Mariko accompagnés de certains chefs militaires putschistes et de leaders politiques et de la société civile proches de l’ex-junte auraient effectué deux missions de discussions à Niafunké, où ils y auraient rencontré le porte-parole d’Ançar-Dine à Tombouctou, Sanda Oula Bounana. Selon nos sources, Iyad lui-même aurait été présent à la deuxième rencontre de Niafunké, qui avait été tenue au secret. Pendant ce temps, IBK, lui-même était tranquillement couché à Paris en attendant son retour triomphal. Mais, Le Tout Puissant a fait autrement. Les événements se sont précipités et la main sauveur de François Hollande a changé le court des événements.

 

Avec un tel passé sulfureux, ne sommes-nous pas en droit de se demander, s’il n’a pas pipé quelque chose avec le vieux Intallah ?

 

En recoupant les informations, le doute est bien permis. La façon, dont les choses s’enchaînent et surtout de manière cohérente, on peut conclure, que des groupes favorables au patriarche seraient derrière les actions en cours. L’objectif étant d’installer le chaos dans la région de Kidal, obligeant les Autorités de la transition à reporter le scrutin du 28 juillet prochain. Les militants peuvent ignorer la réalité politique du RPM sur le terrain, mais pas IBK lui-même. Il est très conscient que l’alliance politique qui soutient sa candidature ne fait pas le poids face à celle nouée au sein des candidats du FDR. Donc, sauf tripatouillage des résultats en sa faveur par ses amis de Kati ou violence politique, sinon objectivement, il ne pourra jamais gagner le scrutin du 28 juillet, ni au 1er tour encore moins le second tour. Il serait donc dans la logique de sabotage du dispositif mis en place en faisant régner le désordre à Kidal. Le temps nous en dira davantage. En attendant, il appartient aux autorités de la Transition de maximiser la vigilance afin de barrer la route aux imposteurs.

 

Amadou O. Diallo

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9 COMMENTAIRES

  1. Mr le journaliste ton article ne nous effrayent pas comme tu veux aller en prison pour des muettes sommes ok pas de probleme .Tu oublie que la difamation et des mensonges calomieuses est une infraction au code malien? contunions les campagnes et ensuite une plainte sera deposee contre toi suivie d’une ouverture d’enquete. merci.

  2. “qu’il a rencontré en apartheid à son domicile”: ce journaleux crois que c’est l’Afrique du Sud ou quoi? En tout si c’est ce que je pense, on dit aparté et non apartheid.

  3. Pauvre journaliste, ait pitié de toi même si les autres n’ont pas pitié de toi. Tu n’es qu’un menteur et tu ne peux pas ternir la popularité de notre président IBK.On sait que tu es à la solde de tes apatrides candidats du FDR.C’est dommage que M. DIALLO tu ne vis que des miettes offerts par le FDR.Tu me fais pitié car Dieu n’aime pas la calomnie,le mensonge, la médisance surtout pendant le carême. IBK est l’homme qu’il nous faut et non des apatrides comme toi le vaurien de journaliste. Ton article ne fait que donner la force à IBK et tu le veuilles ou pas IBK sera le président Inch’ Allah. Le peuple donnera sa confiance à IBK pour conduire les destinées du Mali. Tu es trop petit pour nous détourner de notre choix. Je m’enfoue de ce que vous avez eu comme argent avec tes complices du FDR. M. diallo, réflechis avant d’écrire quelque soit ce qu’on te donne. Un peul n’est pas mendiant et tu fais honte à tous les peuls du Mali. Vive IBK vive le Mali. Je vote IBK.

  4. Mes amis il faut le laisser ecrire tout car le clan FDR ne manquerons aucune situation pour salure le nom de notre roi.
    Mes amis allons y voter pour IBK pour fermer definitivement la bouche de ces malheureux journaliste.
    IBK IBK IBK personne ne paut contre la volonte de DIEU.
    Comme il disait tout le temps ALLAH KA TOUGNA DEME et bien mes AMIS C’EST L’HEURE DE LA VERIFE ALLONS LE FERE CONNAITRE EN VOTAN IBK IBK IBK.

  5. deinformations, deinformations,quand on fait un boulot il faut le faire honnetement, le journalisme c est pas ca ,c est de bien informer le peuple,et donner des informations fiables, il ne faut pas oublier aussi,que certains croient a tout se dit sur le net, sans analyse.
    faites attentions chers journalistes maliens informez nous , ne nous deinformez pas.

  6. oh que desolation pour toi du clan des fraudeurs deçus de la république, il est temps que vous arretiez vos verbides qui ne vont plus portés fruit.
    IBK sera le président de ce pays par la grâce du bon Dieu qui veut bien l’apaisement de ce pays qui ne merite pas d’être vilipendé de la sorte par vous pour toujours.

  7. N’importe quoi tout le monde sait que la crise est favorable à IBK car pour les maliens c’est un homme de décision il n’a aucun intérêt à ce que le scrutin soit reporté.

  8. je ne sais pas comment on accepte un journaliste comme celui. tu dois avoir honte de mentir mais je comprends c’est par ce que tu n’as rien eu dans la vie que tu as voulu devenir journaliste. Tolo n’est pas le beau fils de Amion mais plutot le jeune frère de la femme de Ousmane Amion, stp informe toi ok imbecile.

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