La Bible assure que ” le juste peut tomber sept fois, mais il se relève autant de fois “. Le Mali lui, a simplement trébuché sur le caillou Kidal. Il doit l’accepter en toute humilité, le digérer et se redresser. Courageusement mais avec modestie devant ses partenaires internationaux.
De telles étapes surviennent aisément dans le cours de l’histoire des grandes nations. La France a été envahie par l’Allemagne. Certains de ses dirigeants avaient fui l’occupation. Cela ne l’a pas empêché de chercher les voies et moyens de redevenir ce qu’elle est : terre des droits de l’homme et de la démocratie ; quoi qu’on puisse lui reprocher. D’autres Etats ont été occupés ou malmenés par des rébellions ou des mouvements sécessionnistes ; mais ils ont su négocier leur renaissance encore plus éclatante.
Le Coran et la Bible assurent que le jour du malheur est fait pour réfléchir. Nous devons, en effet, méditer sur nos égos hypertrophiés par moment, nos patriotismes débordants, nos fiertés tapageuses… Ces états d’âme conviennent-ils à une nation qui a failli disparaître le 11 janvier 2013, quand l’aviation française, dans une opération salvatrice dans le ciel de Konna, avec un certain Damien Boiteux, stoppa net une horde de jihadistes décidés à en finir avec le Maliba ? Cette opération n’aurait pas eu lieu que personne ne parlerait aujourd’hui de Kidal ou de sa prise par le MNLA et ses excroissances terroristes. La sagesse africaine dit que la patience est un chemin d’or. Ne nous a-t-elle pas manqué un tant soit peu ?
La Bible encore une fois dit que toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. Le Mali aime Dieu et surtout Dieu aime le Mali. C’est pourquoi notre manque de patience va nous aider à hâter les négociations inclusives pour lesquelles nous ne nous pressions guère. En cela, la visite à Kidal du Premier ministre Moussa Mara a son point positif.
Mais, il faut que nos partenaires internationaux nous aident, comme ils le font déjà en soignant nos blessés, afin que de ces pourparlers inclusifs, le Mali sorte conforté dans ses fondements : intégrité territoriale, laïcité, unicité et indivisibilité, république et démocratie.
Enfin, le même livre saint conseille d’être prompt à écouter et lent à parler. Dans l’avenir, chacun de nous doit mieux remuer sa langue dans sa bouche avant de cracher une quelconque… ” vérité “. Car, comme le disait Blaise Pascal : en deçà des Pyrénées, elle n’est pas la même qu’au-delà. Que l’on s’appelle IBK, Moussa Mara, Soumeylou Boubèye Maïga, Mahamadou Camara ou Mahamane Baby ou un Malien lambda, sachons tenir nos langues. Car un Etat n’a pas d’amis ; il n’a que des intérêts. Et cela se manage ! Même si on a trébuché, il faut rapidement se relever et en tirer les leçons
Bruno Djito SEGBEDJI
Reconfrotant? J’ai pourtant toujours un poids qui tend a deborder de ma poitrine.
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