Découpage des zones militaires du nord, intensification des patrouilles, surveillance aérienne : voilà, entre autres, des dispositions récemment prises par la hiérarchie militaire du pays, en vue de traquer les éléments de la Branche Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) présents dans certaines zones du Nord-Mali.
Ainsi, l’armée malienne s’organise activement pour mieux sécuriser certaines parties des zones frontalières mauritaniennes et algériennes, apprend-t-on de bonnes sources. Plusieurs réunions interarmées se seraient d’ailleurs tenues à Bamako pour arrêter un plan d’opération.
S’achemine-t-on alors vers des opérations de l’armée malienne contre AQMI ? Il est prématuré de l’affirmer. Car aucune décision n’a été prise par les autorités maliennes pour le moment. Mais déjà nos sources indiquent que des dispositions ne tarderont pas d’être prises pour marquer plus la présence de l’armée dans les zones du Nord.
Depuis l’enlèvement au Niger de sept étrangers, dont cinq Français, la pression monte dans les pays membres de la bande sahélo saharienne. En effet, les forces de sécurité et les services de renseignements de ces pays, avec le concours des Français, tentent de localiser les otages. Jusqu’ici, sans succès.
Au même moment, des informations font état de l’arrivée dans les camps d’AQMI de nouvelles recrues, notamment en provenance des pays de la sous région et des camps de Tindouf (Algérie). Si au départ, l’organisation salafiste ne comptait que des Algériens, l’on signale aujourd’hui dans ses rangs de nombreux Africains (Noirs). Ils viennent du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Mali, du Ghana, et même du Soudan. La présence de ces Africains dans les rangs d’AQMI est une source supplémentaire d’inquiétude pour certains observateurs avertis.
CH. Sylla