Rien ne va plus, ces derniers temps, entre la population de Gao et trois des cinq compagnies de transport qui desservent la localité. Il s’agit de Binkè Transports de Moctar Théra, SONEF de Néma OUld Sidy et de Nour Transport. En effet, ces compagnies, sans passer au préalable par une sensibilisation de la population, ni une concertation avec les deux autres compagnies qui sont sur la ligne (Bani Transports et Maïga Transports), encore moins avec la structure faitières des transports (le CMTR), ont procédé à une augmentation unilatérale des prix de transports. Avec la décision d’augmentation, le tarif est passé de 17500F CFA à 25.000F CFA, soit une augmentation de plus de 42%.Toutes choses qui ont provoqué la colère des populations de Gao, surtout les jeunes qui ne veulent plus sentir ces compagnies.
Depuis deux semaines, le torchon brûle entre Binkè transport, SONEF, Nour Transport et la population de Gao. En effet, ces compagnies de transports sont interdites d’effectuer toute activité à Gao. Pour en savoir plus, nous avons joint Youssouf Traoré, PDG de Bani Transports, et non moins président du CMTR, structure faitière des transports au Mali. D’entrée de jeu, il nous a fait savoir que le problème découle d’une augmentation des frais de transport opérée par trois des cinq compagnies qui sont sur l’axe Bamako- Gao. En effet, ces compagnies, sans se concerter avec les deux autres (Bani Transport et Maïga Transport) ont pris la décision d’augmenter les tarifs de transport qui passent de 17500F CFA à 25.000F, soit plus de 42% d’augmentation. Pour Youssouf Traoré, ces trois compagnies devraient se concerter avec les deux autres afin de fixer un taux raisonnable pour une population qui a vécu sévèrement les conséquences de la crise qui secoue notre pays depuis 2012. Mieux, elles devraient saisir le CMTR, la structure faitière des transports, afin de fixer un tarif commun pour les cinq compagnies. Certes, les prix de transport sont libéralisés au Mali, mais n’étant pas les seules compagnies sur l’axe, elles devraient saisir les deux autres pour une décision collective.
Aux dires de Mr Youssouf Traoré, ces compagnies, ont certes leur raison d’augmentation, à savoir l’état de dégradation avancée de la route de Douentza à Gao, mais augmenter les tarifs à plus de 42% d’un seul coup, et de surcroit pour une population dont les activités économiques sont à genoux, il ya de quoi à faire révolter. Et depuis leur décision unilatérale d’augmenter les tarifs, elles sont dans la ligne de mire de la population de Gao, surtout la jeunesse.
Selon le président Youssouf Traoré, dans de tel cas, il était souhaitable de se concerter avec le CMTR, en tant que structure faitière et de faire un travail en amont avec la sensibilisation de la population.
Non concernés par la décision, Bani Transports et Maïga Transports vaquent tranquillement à leurs activités à Gao. Les trois autres sont interdites de rentrer à Gao. D’ailleurs ,Bani transports est la plus vieille compagnie sur l corridor Bamako- Gao.
De toutes les façons le président demande de savoir garder raison, de laisser de coté les querelles personnelles stériles, des antagonismes inutiles pour faire face au développement du pays.
Par ailleurs, il n’a pas manqué d’évoquer l’état de dégradation de la voie sur l’axe Douentza-Gao. « A chaque fois qu’un car fait le voyage de Gao, il faut l’amener au garage », a-t-il déploré.
Il a lancé un vibrant appel aux autorités, surtout au ministre en charge des transports, de tout mettre en œuvre pour réparer cette voie. Même s’il faut envoyer des brigades d’intervention rapides des TP pour remblayer avec des cailloux ou du gravier les différentes crevasses. Sinon, à la longue, l’axe Bamako- Gao sera abandonné, à cause du très mauvais état de la route.
MD
L’Oeil du Mali
Nour
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