Sur la tragédie de Kidal : Soumeylou B. Maïga sollicite une Commission d’enquête Parlementaire

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Mali: les positions de l'armée "intactes" partout dans le Nord sauf à Kidal
Soumeylou Boubeye Maiga

L’ex ministre de la Défense malienne, Soumeylou Boubèye Maïga alias le Tigre ne voyait pas sa ligne d’horizon brumeuse  en juillet 2013 quand il avait pris la décision courageuse de soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Keita lors de la présidentielle. Quelques mois plus tard, à cause de la tragédie de Kidal, le mariage de raison se termine en queue de poisson pour le tigre qui a reconquis avec son nouveau mentor, le même Département qu’il avait  occupé sous le régime de Alpha Oumar Konaré. Une semaine après sa démission(le 27 mai)  du Département stratégique de la Défense, il exige la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire.

   

La tragédie survenue dans la région de Kidal le 17 mai fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et surtout une seule question essentielle pour découvrir la personne qui aura donné l’ordre de tirer sur la gâchette. Qui a donné l’ordre de guerroyer ? Au plus haut, difficile pour l’instant  de fournir les moindres éléments de réponses nécessaires pour permettre aux citoyens de faire une bonne lecture des événements du 21 mai à Kidal où l’armée malienne a connu, encore une fois, de lourdes pertes face aux rebelles et leurs complices  à cause de l’impréparation et de l’absence de coordination des actions selon le Gouvernement.

 

 

  Le samedi 31 mai l’ancien Ministre de la Défense a fait une première déclaration publique au siège de son parti (ASMA-CFP) qui milite au sein de la mouvance présidentielle. En substance, il a demandé la mise en place d’une Commission d’enquête  pour situer toutes les responsabilités. « Dès lundi, les députés vont saisir leurs collègues de tous les groupes parlementaires pour mettre en place une commission d’enquête parlementaire à propos des événements de Kidal » 

 

 

Le Ministre  de la Défense démissionnaire se défend mais reste très prudent sans accuser quelqu’un, même ceux qui savent retourner de veste après des déclarations de casus belli. SBM n’a pas voulu jouer le rôle de la Commission d’enquête lorsqu’il a été interrogé par la presse. Son cheval de bataille reste celle de la communication parce qu’il dit  détenir quelques preuves (des SMS)  d’un officiel  bien haut placé  qui pourraient être  passés au peigne par la Commission d’enquête parlementaire.

 

 

En tout état de cause, les Maliens sont impatients   de connaitre les causes réelles de cette tragédie de trop qui est l’illustration parfaite de l’amateurisme au plus haut sommet de l’Etat. On ne peut pas continuer à diriger un pays et ne pas savoir qui adonné l’ordre de faire la guerre.

Moussa Wélé DIALLO

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