Touaregs du Mali : une rébellion inédite

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Née après l’indépendance de maladresses politiques et policières, la rébellion touarègue s’est nourrie de frustrations économiques pour ressurgir régulièrement dans l’histoire récente du Mali. Jamais durablement écrasée, elle a à de multiples reprises été contenue par la négociation. Cette fois, pourtant, ses moyens militaires ont changé et ses ambitions se sont nettement rehaussées: désormais, l’indépendance.Entretien avec Pierre Boilley, directeur du Centre d’études des mondes africains (CEMAF).

Des moyens et des buts de guerre nouveaux

16.03.2012
Propos recueillis par Pascal Priestley
La rébellion touarègue semble être devenue récurrente. Quelles sont ses racines historiques?

Le colonisateur a administré cette région de façon indirecte et peu investi, comme plus au Sud, dans la scolarisation et le développement. Ces régions étaient considérées comme peu utile. À l’indépendance, une centaine de Touaregs de l’Adagh étaient passé par l’école, au niveau du certificat d’études. Très peu de gens avaient participé aux luttes anticoloniales et d’indépendance. Il y avait donc une situation d’isolat, de marginalisation qui était déjà réelle à l’époque coloniale. La méconnaissance entre le Nord et le Sud était assez forte. Lors de l’indépendance du Mali en 1960, les Touaregs sont quasi-absents de l’administration. La politique socialiste de Modibo Keita a été très mal comprise par les Touaregs qui n’ont pas non plus très bien réalisé pourquoi les Français partaient. Là-dessus, il y a eu des incidents liés à l’incompréhension de certaines réformes et aussi de la part des classes dominantes dont beaucoup comprenaient mal la volonté de “déféodalisation” de la région. Mais il n’y avait pas de destin ni d’idéologie rebelle.

Il y a donc eu des maladresses ?

Le Président Modibo Keita, père de l'indépendance malienne.

Vers 1962, se produit un incident tout bête : deux jeunes ont volé des armes et des chameaux à des goumiers de l’armée malienne. Cela a tout de suite été pris comme une étincelle de révolte. L’armée malienne a réprimé de façon disproportionnée cette « rébellion » qui ne concernait pourtant guère plus de deux ou trois cents personnes armée de vieux fusils.

Cet évènement a laissé des traces durables des deux côtés. Du côté malien parce qu’il y a eu par la suite une méfiance terrible vis-à-vis de ces gens « turbulents » qui pouvaient se révolter, d’où une chape de plomb et un contrôle militaire et policier assez fort jusqu’à l’éclatement de la seconde rébellion dans les années 90 et, du côté touareg, un grand ressentiment parce que beaucoup des leurs avaient été tués. On peut dire qu’a existé alors de part et d’autre certaines formes de racisme.

Sur fond de catastrophes climatiques…

Le nord du pays, de nouveau très isolé, où les gens n’avaient pas été vraiment intégrés à la vie politique ni aux différentes formes de l’État s’est ensuite trouvé confronté à deux séries de graves sècheresses dans les années 70 et 80. Beaucoup de jeunes sont partis là où l’on pouvait encore trouver du travail, en Algérie et surtout en Libye, qui à l’époque accueillait tout le monde à bras ouverts. Parmi ceux qui sont partis à pied à travers le désert pour trouver du travail, un certain nombre ont fini par se voir proposer des places dans l’armée libyenne pour former des soldats qui allaient être employés à l’extérieur, au Tchad ou même jusqu’à Beyrouth. En même temps, les camps militaires ont servi de lieux de discussion et d’organisation du mouvement politique touareg. Cela a été une époque assez curieuse car ce mouvement a fait se rencontrer des Touaregs venus de toutes les régions et c’est peut-être le seul moment où l’on peut parler de sentiment politique pan-touareg.

C’est ainsi que murit la seconde rébellion…
La "flamme de la paix", à Tombouctou
Dans les années 90 nait une nouvelle rébellion au Mali, suivie très vite par un soulèvement des Touaregs nigériens. Mais quand on regarde toutes les revendications de cette époque, il y avait une demande d’autonomie interne, mais il s’agissait sinon – surtout au Mali – de revendications “intégratrices”, pour des routes, des écoles, une intégration à l’armée, aux douanes. .. On n’avait pas du tout à l’époque – même si, bien sûr, on certains y pensaient – de revendication d’indépendance. C’est une grande différence d’avec maintenant.Cette rébellion s’est conclue dans un premier temps en 1996 à Tombouctou, lors de la cérémonie de la “flamme de la paix”. Les mouvements se sont dissous et ont rendu leurs armes, brulées dans des grands feux de joie ; il en reste un monument. Plus de trois mille combattants ont été intégrés dans la police, dans diverses administrations et envoyés un peu partout au Mali, ce qu’ils ont accepté. J’ai senti à l’époque, que le Nord et le Sud se rapprochaient.Les Touaregs jouaient le jeu. On était assez optimiste, même si les choses n’avançaient pas vite, notamment le développement.
D’autre part, le fameux statut particulier espéré a été remplacé par une « décentralisation » étendue à tout le Mali. Malgré tout, les populations du Nord ont pu reprendre d’avantage en main leur destin et les choses semblaient s’améliorer. Malheureusement, les investissements ont été faibles et le Nord-Mali est resté un énorme bassin de chômage, sans routes etc… Il y a donc eu une période où les gens ont commencé à déchanter. Là-dessus est arrivée AQMI – en même temps que le trafic de drogue à grande échelle – et les gens du Nord se sont sentis floués parce que, d’une part, ils n’avaient pas tout ce qui avait été promis, le développement tardait et l’insécurité, avec AQMI, augmentait. Et, comme on sait, le Mali n’a pas été très brillant dans sa lutte contre AQMI. Après cette rébellion, il y a eu deux petites répliques qui n’ont pas été très importantes mais qui ont agacé le Sud. Il s’agissait souvent de gens qui avaient intégré l’armée et la désertaient. Cela a été d’autant plus mal perçu qu’une forme d’insécurité permanente en découlait.
Rencontre à Alger en 2006

Et pourtant, on parvient à un accord …

En 2006 sont conclus les accords d’Alger. Ils reprennent en grande partie le Pacte national qui n’avait pas été complètement appliqué. On avait aussi l’impression d’une sorte de modus vivendi entre l’Etat malien et AQMI sur fond de trafic de drogue, auquel ont participé, parmi d’autres, des jeunes Touaregs. On convoyait un 4 X 4 de drogue à travers le frontière algérienne et on gagnait beaucoup d’argent en peu de temps. Tout cela constituait un contexte assez trouble et un certain nombre de courants issus de rébellions des années 2000 se sont alors fondus dans le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) qui est aussi l’expression d’une jeune génération différente de celle de 90, peu sensible aux progrès accomplis.

Le dernier élément, c’est celui, bien sûr du retour de Touaregs de Libye, où ils étaient soit dans l’armée régulière, soit, moins nombreux, dans le CNT, qui ont gardé les armes qu’on leur avait données ou qui étaient à prendre dans les entrepôts ouverts pendant la révolution et qui sont revenus soit au Mali soit au Niger. Le Niger a réussi à bloquer tout le monde mais le président malien Amadou Toumani Touré, une fois encore, – par pacifisme ou incapacité ? – n’a pas réussi à les désarmer et a laissé ces combattants avec des armements considérables – y compris des armes lourdes de type orgues de Staline -. Le MNLA n’attendait que cela et s’est constitué une branche armée.

Combattants du MNLA, selon le site du mouvement

Qu’est-ce qui vous frappe, dans la rébellion actuelle ?

Il y a deux grandes nouveauté : la revendication nouvelle d’indépendance et le fait qu’on ne se trouve plus avec des gens qui se battent avec des kalachnikovs dans une tactique de guérilla mais avec une stratégie militaire complètement différente, où l’on attaque carrément des villes à l’arme lourde et l’on s’affronte de plein fouet à l’armée malienne. On n’est plus du tout dans les mêmes situations qu’en 90.

 Cela n’effraye-t-il pas la base touarègue traditionnelle ?
Je note que l’armée malienne ne retombe pas dans ses erreurs passées et n’est pas en train de massacrer la population. Les gens fuient les combats mais pas forcément l’armée malienne. Mais, en effet, je ne suis pas du tout sûr du soutien de la majorité des populations touarègues au MNLA. Je pense que beaucoup de gens en ont assez de ces combats, de l’AQMI et aimeraient simplement retrouver la paix. Il est vrai que le MNLA ne se lancerait pas comme cela sans base sociale mais je doute qu’elle soit ultra-majoritaire.

Finalement, est-on dans un conflit traditionnel ou de nature nouvelle ?

Les deux. On est toujours face à ce fort sentiment de marginalisation régional, partagé par la population et inversement un agacement récurrent des populations du Sud à l’égard des Touaregs prétendument favorisés, d’autant que nous nous trouvons dans un État démocratique, où prendre les armes dans un État de droit – ou presque – est quand même une solution extrême. En outre, dans les années 90, il y avait encore le « mythe touareg », un certain romantisme. Aucune association ne s’est cette fois créée, en France, notamment, pour soutenir les Touaregs ; il n’y a pas beaucoup de soutien dans la classe politique ou la presse européenne, hormis les mouvement berbéristes.

On est frappé par l’ampleur des exodes de populations civiles.

Mais en 1990, les réfugiés se comptaient aussi par centaines de milliers. Les gens fuient les combats et ce d’autant plus qu’il y a, cette fois de vrais combats à l’arme lourde avec interventions de l’aviation. Il y a aussi la peur de la répression. Les Touaregs fuient Bamako car ils ne savent pas très bien comment les choses peuvent tourner. Il faut ajouter que l’on se trouve dans une situation alimentaire mauvaise. Tout cela fait que certains essayent de se protéger.

Soldats maliens

Quelle issue ? On parle de conférence internationale…

On ne voit pas très bien ce qui peut se passer. Le MNLA, pour l’instant, rencontre des succès. Il reste ferme sur ses positions de départ qui est de négocier uniquement sur la base de l’auto-détermination ce qui est inacceptable pour le Mali. On ne voit donc pas vraiment ce qui peut déclencher des pourparlers. Si le MNLA subit des revers important, cela peut l’amener à la négociation. Il est aussi possible qu’il fasse monter les enchères pour obtenir une autonomie plus importante qu’avant à l’intérieur du Mali mais pour l’instant, le mouvement reste très radical.

Que recouvre l’ « Azawad » ?

Le terme n’est pas très géographique. C’est au départ une région au nord de Tombouctou. Aujourd’hui, le nom a été repris pour désigner l’ensemble du Nord-Mali, ce qui fait près de 800 000 km². C’est un espace très vaste, donc, mais au ressources très limitées : un peu d’agriculture, de l’élevage, du tourisme potentiel si la paix revient, du pétrole potentiel mais on ne l’a pas encore trouvé, de l’uranium potentiel mais on ne sait pas où il est. La question de la viabilité du “pays” se pose donc. “Eux” affirment qu’il l’est, ajoutant qu’ils ont l’habitude de la marginalité. Pour ma part, je pense que cela peut être aussi une posture pour avoir plus en demandant plus.

Quelle est la force de frappe du MNLA ?
Je dirai entre 1000 et 1500 combattants. La direction du mouvement est assez jeune. On a souvent évoqué la collusion du mouvement avec AQMI et le Mali, c’est de bonne guerre, cela entretient la confusion. Une forme d’association a apparemment existé à Aguelhoc [où a eu lieu en janvier dernier une attaque meurtrière pour les militaires maliens NDLR] mais reste, à mon avis assez ponctuelle : un des chefs de la rébellion de 1990, Iyad Ag Ghali est devenu ces dernières années un Salafiste – non violent – qui sans rejoindre AQMI a servi d’intermédiaire pour les otages. Il a monté récemment un petit groupe de militants qui se positionne non comme proche d’AQMI mais cependant suivant cependant un Islam rigoriste [dans un communiqué publié dimanche 18 mars 2012, il appelle à la lutte armée pour l’instauration d’une république islamique, ndlr]. Mais je suis formel: il n’y a pas de conjonction entre le MLNA et AQMI, plutôt gênée par cette rébellion touarègue qui occupe la place. Et il y a même de fortes chances pour qu’un jour ou l’autre, le MNLA tombe sur AQMI.
Source: tv5.org – 16/03/2012

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51 COMMENTAIRES

  1. Chers amis et frères du mali, je suis sûr et certain que ce problem du Nor sera bientôt prendre fin. N’oubliez pas une chose, il est arrivé avant et nous avons arrêté le problem. Je vous promets , comme les Maliens mettra fin à cette situation horrible. Le Mali est un pays béni. Nous sommes un grand empire, et nous serons toujours un grand empire jusqu’à la fin, parce que nous respectons nos aînés et nous tenir mutuellement comme un peuple une nation et de la course. Comme un citoyen malien, je suis optimiste que rien ne diviserai le Mali.

  2. Moi si j’ai un conseil à vous donner chers maliens, c’est d’ouvrir les yeux! Chez moi en Côte d’Ivoire, on a vu pareille situation où une rébellion a été dorloter sous de fallacieux arguments. La suite on la connait et nous en avons encore l’amère expérience jusqu’à aujourd’hui. Courage et sachez choisir vos interlocuteurs tant en interne comme de l’extérieur.

  3. des laches qui se revoltent par ce qu,ontleur demande d,aller au front…je prefere att a des millitaires sans dignite…vous ete paye pour nous defendre en cas d,attaque…..maintenant c,est le contraire ils fuient leur responsabilite…..

  4. il parait que maliweb na même des envoyées spécial a bamako !!!donner nous les news s ils vous plaits

    • Nous en savons plus, les militaires reclament la mise à disposition d’armes et d’hommes pour aller combattre dans le Nord. Le gouvernement pense que ce n’est pas une guerre entre pays mais entre citoyens, donc les armes reclamées ne sont pas adaptées et cela peut conduire à une extermination. Voyez ATT a peur de l’après ATT. Il veut toujours faire des omelettes sans casser des oeufs. Soyez calmes ces militaires ne se sont jamais pris aux civils, ils tirent en l’air, d’ailleurs je les ai vu aider un groupe d’enfants à traver une voie. Un d’entre eux a laissé entendre qu’il est conscient qu’il a laissé sa femme et ses quatre enfants derrière lui.

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    • Nous en savons plus, les militaires reclament la mise à disposition d’armes et d’hommes pour aller combattre dans le Nord. Le gouvernement pense que ce n’est pas une guerre entre pays mais entre citoyens, donc les armes reclamées ne sont pas adaptées et cela peut conduire à une extermination. Voyez ATT a peur de l’après ATT. Il veut toujours faire des omelettes sans casser des oeufs. Soyez calmes ces militaires ne se sont jamais pris aux civils, ils tirent en l’air, d’ailleurs je les ai vu aider un groupe d’enfants à traver une voie. Un d’entre eux a laissé entendre qu’il est conscient qu’il a laissé sa femme et ses quatre enfants derrière lui.

  5. déjà un article sur 20 minutes.fr ils parlent de tirs d’armes automatiques pendant une dizaine de minutes autour de l’ORTM selon un correspondant de Reuters

    • Koudis ,si tu veux un beret rouge pour toi aussi liberer l’ORTM ,je t’envois le mien par UPS . Serait ce un printemps malien ?? 😳

      • Koudis,il faut dire à ce monsieur (asterix=f…….!) pas très serieux que nous nous sommes au serieux!

  6. Quelqu’un a-t-il des infos plus recentes. J’espere que ces gens ne vont pas nous entrainer 20 ans en arriere

  7. J’etais entrain de regarder la Tele et l’ORTM est coupe tout d’un coup. L’ecran est noir mais j’entends des gens discuter en dessous.

  8. Il parait qu’ils ont pris l’ORTM ma soeur bosse à la Banque of Africa ils sont bloqués à l’interieur!!!!

  9. IL EST 15 HEURES 57, DES MOUVEMENTS DE MILITAIRES ET DES TIRS A BALLE RELLE SE FONT ENTRENDRE A BAMMAKO

  10. Tout sauf un coup d’Etat car il n’enrange pas la situation.Les conséquences peuvent être dramatiques pour le Mali.Discutez entre homme et trouvez un terrain d’entente aux problèmes qui vous opposent.

  11. SCOOP SCOOP: Mali: Des soldats de la garnison de Kati ont bouclé le palais présidentiel de Koulouba!!! Des bandes de vauriens qui ne savent que faire que cela!!!

  12. Bon sang il faut que Maliweb nous fasse un forum en direct!!! Le pays est entrain de basculer vers un coup d’etat et nous ne sommes au courant de rien!! Le camp de Kati est en ebulition, les militaites ont pris des armes à Kati au lieu d’aller de se montrer devant les bandits!!¨Bandes vauriens et fils à Papa pourris!! : 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈 😈

  13. “Vers 1962, se produit un incident tout bête : deux jeunes ont volé des armes et des chameaux à des goumiers de l’armée malienne. Cela a tout de suite été pris comme une étincelle de révolte. L’armée malienne a réprimé de façon disproportionnée cette « rébellion » qui ne concernait pourtant guère plus de deux ou trois cents personnes armée de vieux fusils.”

    VOILA DES GENS QUI SE PRENNENT POUR DES EXPERTS:”cette « rébellion » qui ne concernait pourtant guère plus de deux ou trois cents personnes armée de vieux fusils”.
    T’ES-TU DEMANDE COMBIEN ETAIENT LES GARDES GOUMIERS DANS TOUS LES REGIONS NORD DU MALI EN 1962?

  14. se parait-il que quelque chose de très grave est entrain de se passer au Mali…. 😯 😯 ….c’est que la gestion de la crise est on ne peut plus catastrophique……mais ATT est à la fin de son mandat (2 mois bon sang!) et un coup d’Etat serait la pire des choses qui pourrait arriver à notre pays. Prions pour que les choses rentrent rapidement dans l’ordre.

  15. Il parait que les vauriens militaires ont pris des armes à kati pour tirer en l’air devant le ministre de la defense au lieu d’aller sur le frond. Bandes de vauriens et fils à Papa pourris!! Quelqu’un a plus d’info?

    • la situation semble aller de mal en pire; les cadences des tires sont maintenant intenses; impossible d’en savoir davantage dans l’immédiat;

  16. Que se passe-t-il à Kati ? Ou que se serait passé à Kati ce matin lors de la réunion Sadio GASSAMA et les militaires ?

    • Il se passe qu’il y a une mutinerie à Kati depuis ce matin; les militaires pour des raisons que j’ignore, on cassé les magasins d’arme et pris les armes. ils tirent en l’air depuis dejà plus de deux heures; au dernière nouvelle il voudrait se rendre à koulouba; Pourquoi? je n’en sais rien; on espère qu’il seront sage pour eviter à notre pays un affrontement entre les hommes en arme dans les villes; je ne crois pas qu’on acceptera de les recevoir avec des fleurs au palais; alors que Dieu protège le peuple malien et le Mali

  17. bonjour à tous, je voudrais dire ici qu’il faut vraiment lire ces crétins du genre “boilley ou je ne sais qui?” et les envoyer ensuite au diable, car en réalité ils veulent q notre pays s’embrasent mais cela n’arrivera guère, maudites soient toutes ces espèces d’hommes véreux, assassins dans leur âme et sans scrupules. Le Mali triomphera de vous tous autant que vous êtes

  18. C’est vrai, je suis actuellement au camp de Kati oû ce passe cet evenement, mais je pense que ces militaires se sont trompés du camp oû il falait utiliser les bals que le malien paye de ses maigres revenues 😳
    Au lieu de tirer sur le mnla afin de s’inscrire sur la liste des heros nationaux, ils fuient et viennent troubler notre quietude ici à bamako
    Tous ces mouvements de Kati n’ont rien à voir avec le nord. Ces plutot des militaires qui se sont politisés et qui veulent faire le jeu des politiques.
    Kati n’est pas le seul camp militaire du Mali !!!:wink: 😉 😉

  19. Cet article venant de TV5 ne m’étonne guerre, car La TV5 c’est la France non ?
    Mr le journaliste, vous êtes un véritable champion en historique, permettez moi juste de vous aider à ajouter des facettes que vous avez certainement enlevé de cette historique par expérience :
    – Le colonisateur avait promis cette république d’azawad bien avant l’indépendance du Mali (en 1958) ; mais le petit Français comprend qu’il fallait laisser ces gens avec les maliens comme moyen d’influence et de dissuasion, car c’est la seule ethnie qu’on est capable de manipuler.
    – Le cas de 1962 en était une illustration car le président Modibo Keita avait choisi le coté des socialistes (Europe de l’Est). C’était une véritable coopération donnant-donnant
    – Le cas de 1990 a éclaté quand le Président M TRAORE a dit NON à la France pour démocratie, en disant que ce modèle ne collait pas à notre réalité (l’histoire lui a finalement donné raison) ;
    – Cette fois, l’innovation c’est que : un virus s’est introduit en France, et par la mauvaise main œuvre de la classe politique française, le SATAN a prit le pouvoir; et par ses mesquinerie et ses ambitions raciste a fait chuté l’économie française.
    N’Ayant plus d’autres solutions à proposer à la France, il se lance dans une aventure de BRAQUAGE des économies prospères d’Afrique (la RCI, l’Egypte, la Tunisie , la Libye…). Le grand Malien doué des raisons et de sens de justice a dit NON à la france pour cette injustice (conséquence la France soutient et arme un groupe, autre que l’armée Malienne, pour lutter contre le Aqmi sur le territoire Malien : le mnla ) ; en dépit de cela, le Mali d’ATT commence à devenir l’élève de la france qui choisi ses leçons à apprendre (Le code de la famille, les accords d’immigrations choisies, le choix des partenaires ….) ; c’est le Malien qui comprend et ose dénoncer ouvertement la politique française . Voici entre autres quelques éléments qu’il fallait ajouter.

    Un conseil d’ami a la France : le Satan, en un mandat à fait perdre à la France son AAA, a mis la lumière sur mode de braquage des gens par la France, a fait voir au monde entier les réalités des médiats français : je vous jure qu’en deux mandats la France ne plus répondre de lui-même).
    Quant au Mali, surtout n’essayer pas de blanchir vos missionnaires de mnla (MNLA=AQMI=BANDITS ARMES) c’est élémentaire.

  20. il ne connait rien du nord Mali.
    et en plus il est partisan de ses terroristes Dieu vous paiera le mal que vous nous causé si ce n’est fait deja. Vive le Mali UN et INDIVISIBLE.

  21. Ils ont toujours des analyses bidonnes et partisanes. Pauvres trou de C… de specialiste!!!

  22. C’est toujours la même histoire…

    Chaque fois qu’il y a un problème en Afrique, on nous sort encore un “savant” qui monte un dossier bien ficelé avec des photos d’archives…

    Il faut lire… il faut lire… Mais il faut savoir faire la part des choses.

    C’est quoi le Centre d’Etude des MONDES AFRICAINS ? 😀 😀 😀

    En tant qu’africain, je n’ai jamais entendu parler de ce monsieur… qui est peut-être un grand savant, mais… je ne sais pas vraiment pas où il veut en venir…

    Alors je dis… merci monsieur… Vous avez raison… 😀 😀 😀 😀 😀 😀

    • En lisant cet article j’avais dans un premier temps l’impression que ce type maîtrisait bien le sujet (ce qui semble être le cas) mais vers la fin on se rend compte que son jugement n’est pas du tout objectif.
      Concernant le lien entre le MNLA & AQMI : tous les spécialistes de la question ont affirmé qu’une branche de l’AQMI est dirigée par l’un des cousins de l’Iyad Ag Ghaly. Ce dernier est connu de tous : Intermédiaire entre le gouvernement/occidentaux et les preneurs d’otages (AQMI) sans oublié que c’est son cousin qui dirige une branche d’AQMI dans cette zone. La participation de son mouvement ançardine dans les batailles d’Aguelhoc et Téssalit a été confirmée par lui-mm (succès revendiqués par le MNLA)……..Après tout il n’y a aucun qu’il ait un lien entre le MNLA & l’AQMI !!!!

    • espèce de vaut rien qu’est ce que tu connais et qui est tu pour être formel sur un fait que même les idiots ont compris.

  23. La danse des masques:

    Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais carrément un pays divisé en deux.

    Des organisations criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi a explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne ( qui n’est plus que l’ombre de lui même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois  régions du nord.

    Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos régions du nord   grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre. 

    Nous en tremblons déjà  de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres amis étrangers alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).

    Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent? 
    Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
    C’est quand même impressionnant!!!

    Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”. 
    Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.

    L’école cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.

    La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
    Il est loin le temps où Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens. 

    La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.

    Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé Att, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
    Moi, ça m’a donné la nausée.

    L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.

    Face aux fausses campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.

    Celles-ci ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…

    Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.

    Mieux, maintenant il les assigne à résidence en leur refusant les Visas de séjour.

    Oh que j’ai honte!

    Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!

    Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.

    Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.

    Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.

    Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.

    Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.

    Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).

    Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être d’un pays,  et non pas la main tendue.
    Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!

    Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.

    Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre  Att.

    Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer  leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.

    Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:  
    -défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),

    – santé (infrastructures et qualité des soins), 

    -éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),

    – auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande), 

    -emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines, 

    -gestion du foncier et la décentralisation, 

    -le développement industriel, 

    – le développement agricole, 

    -infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales, 

    -télécommunications, énergie, mines, eau potable,

    – politique macro économique, 

    -secteur privé, 

    -transport urbain et interurbain,  

    -développement et gestion des villes, 

    -fiscalité, 

    -protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats, 

    -désertification et politique environnementale,

    – secteur financier et bancaire, financement de l’économie,

    – l’informel, 

    -administration et droit et devoirs des fonctionnaires,

    – droits des retraités, 

    -commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat, 

    -services, tourisme, 

    -universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée, 

    -cohésion sociale, 

    -épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance, 

    -religion, état et société, 

    -culture, sport,

    – justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,

    – diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…

    Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société  claire et étoffé pour le Mali. 
    Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….

    Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale  sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.

    Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.

    Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.

    • Mais Kassin 😀 😀 ! d’où tu sort avec ce texte la! 😯 😯 😯 J’ai lu mille et un commentaire sur ce site, mais votre commen est le seul qui ma le plus plu et le seul qui a un sens pour moi taday. Vous seriez peut être journaliste et un bon sociologue bien formé (mais pas au mali je pense).
      Vous avez su susciter toutes les émotions possibles en moi: de peine, de peur, de tristesse, de joie, d’optimisme, de confiance, de fierté tec…
      J’ai alors confiant quand au future du Mali, car je trouve en fin des gens comme vous, bien formé et qui connaissent les enjeux mondiale actuel.
      Je vais vous dire une chose, vous venez de donner une base de programme à des candidats(s’ils en sont encore capable). En réalité, ils n’en avaient pas vraiment, surtout tout les points que vous venez de “les proposer” dans ce texte.
      Permettez moi de vous dire que je suis fier de vous à travers votre comentaire….
      Merci 😉 😉 😉

      • Merci mon frère, non je ne suis pas journaliste. J’ai été formé à l’Ena du Mali et je prépare un diplôme d’expertise comptable à Paris.

        • Bonjour Kassin,

          Tes analyses sont parfaite mais comment faire comprendre une population qui est de majority aussi naive que ignorant cela? J’aime bien mon pays et mon peuple ca c’est le slogant de tout malien mais persone ne veut agir. Alors on saide la place aux opportunists qui vont depouiller les caisses du peuple. Reveillons nous mes cher/es compatriots le monde s’avance a cent pas et c’est come si le Mali fait marche arriere chaque annee. Malien l’avenir de ce pays depend de nous et persone ne peut le faire a notre place. Travaillons dure pour le development de notre pays au lieu de parler pour ne rien dire. Aretons d’avoir peur d’etre aneanti pour des bonne causes. Tout les bon compatriots ont peur parce quelqu’un va les aneantir. Quelqu’un qui aime son pays et peuple ne doit pas avoir peur de contribuer au development de son pays. Reveillons nous avec conviction pour un future meiller du Mali. Asalam.

    • Merci encore Kassin et surtout bravo pour votre ténacité et votre exemplarité. Continuez à sensibiliser nos compatriotes comme vous le faites ici, avec du temps votre message sera entendu par certains futurs dirigeants . On voit nettement que vous vous souciez de Mali plus que ATT, le fossoyeur de notre pays. Vos propositions, suggestions et critiques sont très justes. Courage, courage! Nous avons toutes et tous le devoir de tenter de sauver, chacun en sa manière, de ce qui peut l’être de notre patrie. Le Mali survivra!

    • Kassin, Je me sens encore plus fier d’être Malien en lisant tes textes. Depuis plus de deux (2) ans je lis les commentaires sur Maliweb sans vouloir participer au débat; mais je n’ai pas pu rester indifférent lorsque j’ai commencé à lire les tiens. Tout ce que je regrette pour mon pays et qu’il soit encore à ce niveau (de misère et d’ignorance) malgré qu’il ait des dignes fils comme vous!! Ha la politique!!! Que DIEU nous donne la force d’ouvrir les yeux et l’esprit pour mieux choisir des dirigeants d’avenir pour le MALIBA.

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