« J’ai le contrôle de tous les revenants de la Libye… Je peux, en plus de ça, jurer au nom de tous les Kal intsars que nous sommes venus en paix et sans armes ». Ainsi s’est exprimé monsieur Mohamed Ali, porte parole des revenants de la Libye à Tombouctou, le dimanche 30 octobre 2011 lors de la rencontre entre le Gouvernement de la République du Mali et les revenants de la Libye. Ladite rencontre s’est tenue à Auberge du Désert hôtel.
Le Gouvernement était représenté par six Ministres de la République avec à leur tête, le Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna KONE. L’objectif de cette rencontre, selon le Général Kafougouna Koné, c’est d’explorer des voies et moyens pour venir en aide à nos compatriotes qui sont revenus de la Libye en laissant derrière eux tous leurs biens.
Avant même le discours de bien venu du Ministre Kafougouna KONE, la tension des ces revenants de la Libye est montée à cause d’un monsieur dont nous tairons le nom qui s’est proposé comme interprète et qui dans ses propos à utilisé le terme des refugiés. Ce mot refugiés a provoqué la colère des revenants de la Libye qui ont répondu en disant ceci : « nous ne sommes pas des refugiés, nous sommes revenus chez nous à cause de la guerre en Libye, nous sommes revenus en paix, certes nous avons besoin de l’aide du gouvernement mais nous ne sommes pas des refugiés. En Libye nous n’avions jamais tendu la min à quelqu’un, nous travaillions. »
Après le discours de bienvenue M.Kafougouna koné , dans lequel il a souhaité la bienvenue à tous nos compatriotes revenus de la Libye la parole est revenu à ces derniers. Ils ont tous commencé par remercier le gouverneur de la région de Tombouctou le colonel Major Mamadou Mangara pour la façon dont il les a accueilli et pour le soutien qu’il les a apporté. A ce niveau un des rapatriés nous a informé que le Gouverneur a remis à leurs familles respectives la somme de 50 OOO FCFA. Ainsi M. Mohamed Ali celui qui représente, pour le moment, les revenants de la Libye à Tombouctou que tous appellent général, a rassuré les ministres qu’il a le contrôle total de tous les revenants de la Libye et qu’il peut en plus de ça juré au nom de tous les kal intsars qu’ils sont revenu ici en paix et sans armes. Comme tous les autres intervenants il a mentionné ceci : « nous sommes revenus chez nous en paix, nous avons laissé tous nos biens derrière nous. Nous sommes venus avec nos femmes et nos enfants, nous avons véritablement besoins de l’aide du gouvernement. Nous avons besoins de l’eau, de la nourriture et des habitats. »
Mohamed Ali a fait savoir aux autorités que parmi eux se trouve des gens qui ont leurs doctorats, d’autres des haut gradés de l’armées, certains de leurs enfants sont à l’université, au lycée ou au second cycle et qu’ils voudraient que les autorités trouve une solution à ses personnes qui peuvent êtres utilisés par le Mali.
M. Kafougouna Kone a rassuré ces revenants que le gouvernement fera tout son possible pour les aider. Mais que ces derniers doivent se tenir tranquille. Pour le moment une aide de 25 OOO OOO a été apportée par la délégation aux rapatriés. Le Ministre a aussi fait savoir que lui et sa délégation viennent de quitter GAO où ils ont apporté aux rapatriés de Gao de l’aide offerte par la République algérienne.
A la fin de la rencontre nous avons approché un des revenants de la Libye, voici ce qu’il nous : « …Le général ne peut pas contrôler des gens qui ont faim. S’il le dit il dit faux, car ventre qui a faim n’a point d’oreille. Si moi j’ai faim et que à côté de moi se trouve une personne qui a de la nourriture et que je lui demande de m’en donner un peu, s’il refuse je vais utiliser la force pour la lui prendre ou lui voler ». Cela suffit pour comprendre que le nord du Mali aura des difficultés si le gouvernement ne prend pas des dispositions dès maintenant pour calmer ces gens là qui peuvent à tous moment constituer un danger pour la paix au Mali.
Ces revenants ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes !
Leurs grosses erreurs c’est d’oublier chez eux lorsqu’ils étaient à l’aise dans le pays des autres. Ces gens auraient pu, lorsque tout allait bien en Libye, envoyer de l’argent comme le font les Kayesiens pour faire construire des belles maisons chez eux .S’ils avaient fait cela, aujourd’hui ils n’auraient besoin de personne pour leur venir en aide. Chez nous un proverbe dit : « lorsqu’une main pourrie, elle retourne à son propriétaire ».
Oumar Baraka
