La tension n’est toujours pas retombée depuis l’assassinat de quatre civils dont des mineurs dans le campement nomade de Inghounane, situé à 7 km de la ville de Rahrouss, côté rive gauche du fleuve Niger. Cette attaque avait également causé la blessure de deux personnes âgées dont une femme par balle. Les assaillants seraient venus de Tadoumount, localité située à environ 55 km à l’est de Ber, dans la région de Tombouctou. C’est dans ce campement qu’un poste de la CMA a été attaqué le jeudi 11 octobre dernier, causant la blessure de certains combattants.
Dans un communiqué récemment publié, le Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) a dévoilé les noms de certains responsables militaires de la CMA soupçonnés d’être les auteurs de l’assassinat de quatre civils dont des mineurs dans le campement nomade de Inghounane.
Pour ce mouvement, les auteurs de cette tuerie ont pour noms Bocari Ag Intadakmarte, premier responsable militaire du HCUA à Ber, Assalekh Ag Mohamed Ag Rabah, officier du MNLA et Mahmoud Ag Intadakmarte officier du HCUA de Ber.
Ce mouvement a également dénoncé l’attaque contre le poste de la CMA de Tadoumoumt qui serait selon lui perpétrée par des éléments présumés appartenir à une composante de la CME. De même qu’il a condamné le silence des responsables de la CMA par rapport à cette situation. Selon ce mouvement, le refus de la CMA de remettre aux parents des victimes leurs dépouilles corrobore parfaitement la thèse de l’implication de combattants issus des rangs d’ex-rebelles. C’est ainsi qu’il a appelé à la diligence d’une enquête indépendante afin que la vérité soit rétablie et que les auteurs soient punis.
Par ailleurs, il semble que l’on s’achemine vers un règlement à l’amiable de cette situation. En effet, depuis un certain temps, une délégation mixte composée de notables des tribus Kel Ançar et Idnane ainsi que des émissaires du ministère de la Réconciliation, sillonne la zone pour appeler au calme et à la retenue. Des condoléances ont été présentés aux parents des victimes qui réclament toujours que justice soit faite.
Par kibaru