Tombouctou : Le calvaire malgré la signature de l’accord de paix

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Nombre de monuments antiques de Tombouctou ont été saccagés durant la rébellion islamiste
Nombre de monuments antiques de Tombouctou ont été saccagés durant la rébellion islamiste

Le cercle de Goundam a souffert le martyr dès l’annonce de la signature de l’accord de paix. D’abord le 13 mars, 6 personnes ont été assassinées, puis le 24 avril il y a eu des enlèvements de véhicules. Le 30 avril, la localité de Bintangougou a essuyé des attaques violentes lors desquelles des commerces et des bâtiments publics ont été pillés. Egalement préoccupés par la mise en œuvre de l’accord de paix, les représentants des différents cercles de la région de Tombouctou se sont relayés tour à tour à la tribune, le samedi 11 juillet, au CICB, lors d’une réunion consacrée à l’examen de la situation de leur région. Tous ont abondé dans le même sens, pour décrire les souffrances qu’endurent toujours les populations locales malgré la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali.

 

C’est un tableau sombre que décrivent les ressortissants de la région de Tombouctou, s’agissant de la situation socio-économique et sécuritaire de leur région. Braquages, vols de voitures, meurtres gratuits sont, entre autres, des crimes qu’ils ont rappelés samedi dernier lors d’une réunion consacrée à l’examen de la situation de leur région. Toutefois, la paix demeure la préoccupation majeure de ces populations qui ont du mal à accepter la faim et l’insécurité ambiante.

Du fait de son étendue et de son ouverture sur le grand Sahara, la région de Tombouctou, vaste de plus de 497 000 km2 et partageant plus de 2000 km de frontière avec la Mauritanie et l’Algérie, était devenue déjà 20 ans le sanctuaire des terroristes et narcotrafiquants.  « La situation socio-économique et sécuritaire de la région s’est considérablement dégradée par la suite des agissements des bandits armés qui ont occasionné encore récemment de massifs déplacements des populations », a déclaré Mohmed Fall, membre de la Coordination des associations des ressortissants de la région de Tombouctou (CART).

Les responsables de ces associations disent avoir fait le 30 avril dernier une déclaration par laquelle ils ont demandé au gouvernement, à travers les forces de défense et de sécurité, de jouer son rôle  régalien pour assurer la sécurité des populations sur l’ensemble du territoire national. Malheureusement, à en croire les ressortissants de la région, les populations ont dû souffrir d’un épisode d’une extrême violence avec des assassinats souvent ciblés.

Ainsi, on apprend que le cercle de Goundam a souffert le martyr dès l’annonce de la signature de l’accord de paix. D’abord le 13 mars, 6 personnes ont été assassinées, puis le 24 avril il y a eu des enlèvements de véhicules. Le 30 avril, la localité de Bintangougou a essuyé des attaques violentes lors desquelles des commerces et des bâtiments publics ont été pillés. Dans le même cercle de Goundam, un convoi de l’armée malienne a été attaqué le 11 juin. Au total, 30 véhicules ont été braqués ou enlevés sur l’axe Goundam-Tombouctou.

Egalement préoccupés par la mise en œuvre de l’accord de paix, les représentants des différents cercles de la région se sont relayés tour à tour à la tribune. Tous ont abondé dans le même sens, pour décrire les souffrances qu’endurent toujours les populations locales malgré la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. La conséquence du cycle de violence accompagnant l’accord de paix est la naissance de nouveaux déplacements de populations et le renforcement de la méfiance interethnique. Plus grave, les populations blanches se sont le plus souvent déplacées vers le nord, tandis que les Noirs ont pris la destination du sud et de l’est, indique un ressortissant de la région. Aujourd’hui, il y a un début de retour des déplacés dans quelques localités de la région, mais la situation reste critique dans des endroits comme le Gourma Rarouss qui est tombé dans un certain oubli. Selon Moussa Haïdara, membre de l’Association des ressortissants de Rarouss, dans cette localité les populations souffrent actuellement autant qu’en 2012. La faim s’est installée partout, surtout que les foires sont fermées et que les villages ne peuvent plus être ravitaillés par la route.

Soumaila T. Diarra

 

 

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7 COMMENTAIRES

  1. MNLA CMA ANCARDINE DE YAD ALY ET ASSOCIES /

    LEURS NOMS A EUX SEULS SYMBOLISENT LES VIOLS SUR DES CENTAINES ET DES CENTAINES DE FEMMES DU NORD…………………

    💡

  2. tout ceux qui est arrivai au gens du nord ce des règlement des ancien comptes.car les arabes et touaregs ont était piller et massacrer depuis 1991 et aussi 1994.donc maintenant ils sont entrain de payer des ancien bons.surtout les politiciens des goundam mettent toujours l huiles sur le feu.et se cachent avec leur familles a Bamako et abandonnent leur populations dans la merci de leurs langues qui ne fait que compliquer de plus.

  3. tout ceux qui est arrivai au gens du nord ce des règlement des ancien comptes.car les arabes et touaregs ont était piller et massacrer depuis 1991 et aussi 1994.donc maintenant ils sont entrain de payer des ancien bons.surtout les poputitions des goundam mettent toujours l huiles sur le feu.et se cachent avec leur familles a Bamako et abandonnent leur populations dans la merci de leurs langues qui ne fait que compliquer de plus.

  4. MNLA CMA ET ASSOCIES /

    LEURS NOMS A EUX SEULS SYMBOLISENT LES VIOLS SUR DES CENTAINES ET DES CENTAINES DE FEMMES DU NORD…………………….

    💡

  5. un des grands problèmes du nord reste ses ressortissants, ceux – ci au contraire de Kayes par exemple contribuent peu à aider le nord, ils profitent du nord pour avoir des places à Bamako, on a vu des ressortissants du nord se battre à cause des aides humanitaires destinées aux populations autochtones du nord; cela est favorisé par la position de la capitale située trop loin du nord; tout est concentré à Bamako; donc le nord se vide de ses bras valides et de ses cadres à la recherche d’un mieux être plus facile à avoir à Bamako; ce qui favorise le vide qu’occupe tout groupe malveillant avec le manque de développement, c’est pourquoi, l’autonomie des régions avec le fédéralisme et un meilleur positionnement de la capitale fédérale constitue une des solutions pour les graves problèmes que connaissent les laborieuses populations,

  6. L’accord de paix ne règle pas le problème. Il n’engage que ceux qui y croie.depuis la nuit des temps existe la rasia au nord .un proverbe bambara dit”même si l’hyène signe la paix; que sa maison ne soit pas le lieu de passage des chevres”

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