M. Dramé a expliqué que la présence physique des forces de défense, seule, ne suffit pas à garantir la sécurité, surtout sur un territoire aussi vaste que le Mali avec un effectif et des moyens limités. «Les patrouilles sont dissuasives, mais il faut surtout essayer de savoir où sont les menaces et savoir comment arriver jusqu’aux responsables pour les neutraliser sans produire d’effets collatéraux » a-t-il fait remarquer ajoutant que « C’est pour cela que la population joue un rôle important et que la collaboration doit être nécessairement renforcée. »
Durant une semaine, le formateur Kadiri Adam ALYASSOU de la Police des Nations Unies de la MINUSMA (UNPOL), a animé les séances sur différents modules. Les participants ont pu approfondir leurs connaissances en matière d’identification, recherche et traitement des renseignements ainsi que les modalités de transmission et d’exploitation. Les exercices sur des cas concrets ont favorisé la mise en pratique des aspects théoriques.
A l’issue de la formation, les participants ont exprimé leur satisfaction et le vœu d’étendre la formation à un plus grand nombre de bénéficiaires. Youba Coulibaly Sergent-chef de police de Tombouctou se félicite d’avoir pu bénéficier de cette nouvelle acquisition en matière de renseignements. « Elle nous aidera à la réussite de notre mission de sécurisation des personnes et de leurs biens » a-t-il dit, ajoutant que « ces savoirs seront partagés avec nos collègues qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de cette formation ».
Selon, la Résolution 2164 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la MINUSMA a pour mandat d’accompagner les efforts nationaux et internationaux visant à rebâtir le secteur de la sécurité malienne, en particulier la police et la gendarmerie, grâce à une assistance technique, au renforcement des capacités et à des programmes de partage de locaux et de monitorat, ainsi que les secteurs de l’état de droit et de la justice.
La Police des Nations Unies (UNPOL) de la région de Tombouctou a organisé plusieurs ateliers de formation au profit des forces de sécurité maliennes. Entre Septembre 2014 et Février 2015, 117 personnels de Forces de sécurité malienne ont été formés en techniques de maintien de l’ordre ; en gestes techniques professionnels d’intervention ; en accueil et orientation du public et en renseignement. Ils ont également bénéficié d’autres formations ponctuelles à savoir : initiation à l’informatique et au monitoring sur les droits des détenus ; la conservation des archives; les techniques d’arrestation; le traitement des personnes vulnérables; l’accueil des usagers à un poste de contrôle et la sécurisation des objets dangereux au cours des contrôlés d’identification.
Source: MINUSMA
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UN POEME : KIDAL PARLE AU MALI
(Kidal si triste parle enfin au Mali mais pour qui ?)
« Plongée dans la nuit noire, nuit noire, aussi noire comme l’obscurité de la tombe,
Ma tombe qu’ils veulent m’y enfoncer par leurs cœurs de méchants et d’opportunistes,
Grelottant si lourdement, pas par ce froid aigri mais, mais par leur volonté malsaine,
Leur volonté si bien animée par cette haine sans fondement contre toi
Pour les rendre si aveugle par le fait de leur orgueil exacerbé, irrationnelle
Je suis ta Kidal, ta région si lointaine aujourd’hui de ta chaleur maternelle,
Ta fille de moi Kidal qui te pleure, qui te pleure ma chère mère, mon Mali !
Je suis Kidal, ta région du fonds de ce désert, ce désert chaotique qui te réclame,
Qui te réclame tes camions remplis de vivre et de tes enfants du Sud
Sans lesquels, je ne saurai exister ou tenir jusqu’à cette date qu’ils ont voulu,
Qu’ils ont voulu me jeter dans cette nuit noire pour que je te réclame aujourd’hui
Haut et fort puisque me voyant vider de mes fils, tes fils,
Ces dignes fils de toi, tout comme moi, qui ne savent où aller ou que faire
Puisque ne sachant comment se défaire d’eux puisque armés contre eux.
Je suis ta Kidal, l’orpheline abandonnée dans ce désert brulant par ce soleil révolté
Qui vagit comme cet enfant affamé, assoiffé, aux lèvres sèches, les yeux hagards
Devant les seins flasques, sans lait de sa mère mourante sur ce désert !
Kidal, je le suis ! Kidal, je le serai de toi, chère mère « Maliba »,
Toi qui as toujours su me dompter, toi qui m’a tant nourri de tes seins si doux !
Je suis ta ville de Kidal qui veut tes enfants travailleurs pour moi
Pour que je vive encore sous le rythme de mon takamba et du tinden non aigris.
Je ne suis pas cette Kidal de la haine pour la couleur de la peau
Sinon, je n’allais pas être ce mélange salué par la Culture Universelle
Où j’ai des Coulibaly, des Keita, des Soumahoro….. issus de mon brassage !
Je ne suis pas cette Kidal du contre Dieu, l’Unique, l’Absolu
Pour s’anéantir avec ces bombes, tuant de surcroit ces innocents qui n’ont rien fait
Au nom de l’extrémisme jamais dictée par le Prophète, le Dernier paraclet de Lui Dieu,
Non, je ne suis pas ces Kidal chantées par eux pour leurs buts personnels malsains.
Je suis cette Kidal de Toi, mon Mali Unique et envié du Monde entier par ce cousinage inégalé,
Ce Mali du Peulhs sur le dos du bwa, du sonrhaï sur la tète du dogon,
Du bellah ami du touareg, du senoufou esclave du Minianka, du, du ……..
Hum ! Du coulibaly et ses Keïta, du Maiga et ses Touré, du Diarra et ses Traoré,
Du Monékata et ses Diabaté, du Diallo et ses Fané et Ballo et vis-versa, du, du……
Oui, Je suis cette Kidal de tes biennales où le brassage m’a permis
La connexion aux autres, les autres à moi où l’on ne parlait que toi, Mali !
Ils ont dit ! Oui, ils ont dit : « Azawad ! Azawad ! Azawad ! » Hum !
Que sera moi, si je suis Azawad et que Sikasso n’était pas kénédougou,
Si Ségou n’était balanzan, Si Kayes n’était pas kasso,
Si, si, si ce Mali n’était pas unique et indivisible devant le Monde entier,
Ce Monde entier qui me rie, moi Kidal et non toi, Mali
Puisque sachant que je ne serai rien sans toi Mali, toi ce Mali des grands empires
Pour que je dise aujourd’hui à qui veut l’attendre : je ne te quitterai jamais, toi Maliba, ma mère »
ADAMA SIDIBE « Je veux ce Mali »
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