Après les événements douloureux qu’a connu le Mali entre 2012 à 2013, l’intervention des FAMAS appuyée par la force Serval a permis aux populations de certaines villes du nord de retrouver la liberté même si cette liberté est loin d’être à la hauteur des attentes.
Certes, les différentes interventions ont permis d’étendre l’autorité de l’État sur cette partie du pays, elle n’a cependant pas pu résoudre définitivement la question sécuritaire. En dépit de la présence des différentes forces d’interpositions, les autorités et les populations continuent de souffrir des cas d’insécurité qui empoisonnent le climat social et freinent le développement de la localité. Les populations vivent dans une peur pérennante. Les cas de vol des engins à deux roues, les 4 X 4, les assassinats ciblés, enlèvements et séquestrations sont entre autres le vécu des pauvres populations. Face à cette triste réalité, certains groupes de jeunes ont décidé de s’impliquer dans la sécurisation des personnes et de leurs biens en formant une sorte de police de proximité, c’est le cas de la 6ème région où des groupes de jeunes mènent des patrouilles de 22 h jusqu’à l’aube, une initiative unanimement saluée par les habitants de la ville des 333 saints.
Une initiative repris par plusieurs jeunes qui, sans autorisation administrative fixent des horaires de circulation dans certains quartiers de Tombouctou semant une sorte d’anarchie. Dans l’exercice de leur fonction, certains un trop zélés n’hésitent pas à utiliser la force répressive sur la population. La semaine dernière, un jeune a été poignardé par patrouilleur à Hammabangou, un des huit quartiers de la ville provoquant une vive tension au sein de la population.
Il est grand que l’État mène des actions plus concrètes afin d’éradiquer ce fléau qui pourrit la vie à nos concitoyens de Tombouctou
Moussa Touré