L’initiative a également été vivement saluée par les notables et autorités locales de la commune, qui ont souligné l’importance de l’implication active des citoyens et de leur collaboration avec les forces de l’ordre et de la sécurité. Après la cérémonie officielle, les habitants du quartier étaient invités à échanger avec les représentants de la Minusma sur toute question sur la Mission et son mandat, et un franc dialogue en français et bambara, s’est instauré. Les représentants de la Minusma ont présenté aux participants l’histoire de la Mission, le travail de ses composantes militaire, police et civile, ainsi que quelques résultats importants dans le domaine de la sécurité, stabilisation et protection des civils depuis la création de la Mission en juillet 2013.
Ils ont expliqué aux participants que les militaires (actuellement un peu moins de 9 000 effectifs) et policiers (plus de 1 000) de la Mission ont déjà effectué plus de 27 000 patrouilles, de courte et de longue portée, escortes et points de contrôle dans 13 localités du nord, pour dissuader les attaques sur les populations ; formé plus de 6 000 personnels des Forces de défense en maintien de l’ordre, prise en charge des victimes, investigation et lutte contre le trafic des stupéfiants ; et contribué à la sécurisation des élections présidentielles et législatives. En plus, les unités de déminage de la Force de la Minusma ont détruit des milliers d’engins non explosés et de munitions de petit calibre avec l’appui technique d’UNMAS, le service anti-mines de la Mission.
Répondant aux questions sur la contribution de la Minusma à la sécurisation des Communes de Bamako en particulier, les représentants militaires, police et civils de la Minusma ont souligné que même si les Casques bleus ne patrouillent qu’au nord du Mali, ils sont néanmoins très activement impliqués dans le renforcement des capacités des Forces de sécurité maliennes dans la capitale. Ils ont réitéré que la Mission n’était pas une force d’interposition et que la première responsabilité pour la sécurisation du Mali revient aux Forces de sécurité maliennes, car le Mali est un Etat souverain. «Nous sommes ici pour vous appuyer !», a expliqué le Commissaire Gabin Akonde de la Police de la Minusma. Avant d’ajouter : «Nous ne sommes pas ici pour remplacer le gouvernement malien».
Le personnel civil malien de la Mission présent lors de cette rencontre a souligné que les employés internationaux de la Minusma travaillent toujours avec des collègues maliens et que les connaissances que ces derniers acquièrent, bénéficient également au pays. Les participants ont exprimé leur appréciation de cet événement qui leur a permis d’échanger directement avec la Minusma. Ils ont constaté qu’il y avait beaucoup de désinformations et de mécompréhensions sur le rôle de la Minusma dans les Communes. Ils ont exhorté la Mission à fournir davantage d’informations à la population. Ils ont souligné l’importance pour les communautés d’avoir des informations correctes dans les langues locales. Et les représentants de la Minusma leur ont demandé leurs canaux d’information préférés en vue d’améliorer les efforts de communication de la Mission.
«Nous avons aussi besoin de votre soutien», a ajouté le Lt. Col. Moussa Idi de la Force de la Minusma. «Chacun peut être porte-parole» pour contribuer à la propagation d’informations correctes sur la Mission et ses activités, au nord du Mali ainsi que dans la capitale.
Pour finir la première journée du projet «Thé dans le grin», un match de football a été organisé l’après-midi sur le terrain de Sébénincoro avec deux équipes mixtes composées de jeunes et du personnel en uniforme de la Minusma. Le but de ce match était de créer une interaction supplémentaire entre les Casques bleus et les communautés. Le match a pris fin sur le score de 2 buts à 1 en faveur des jeunes. Pour conclure cette rencontre, l’arbitre a eu le mot de la fin : «Personne n’a gagné et personne n’a perdu, c’est la paix qui a gagné !».
Olivier SALGADO
Deputy Chief Communication – Public Information