Sidi Ag Dahama, un Ifoghas très proche d’Alghabass Ag Intallah, sinon l’un de ses intimes, serait l’un des ravisseurs du citoyen américain Jeffrey Wook pris en otage au Niger, le 15 octobre 2016.
La complicité entre les deux hommes terroristes ne fait l’ombre d’aucun doute, car, en fait, leurs familles sont des alliées de très longue date. Aussi est-il besoin de rappeler que le sieur Sidi Ag Dahama est un terroriste par hérédité, donc dans son sang. En effet, son père, un grand terroriste nationalement et internationalement reconnu, aurait auparavant planifié l’enlèvement de personnel expatrié travaillant à la société française d’exploitation d’uranium « Areva », à Arlit, au Niger.
A cause des forts soupçons qui pesaient sur lui, il avait été arrêté puis relaxé plus tard par les autorités nigériennes, sur intervention de la famille Intallah de Kidal. Toutes considérations prouvant une fois de plus l’alliance entre les familles Dahama et Intallah, d’une part et par la même occasion, le lien très étroit entre Sidi Ag Dahama et Alghabass Ag Intallah, d’autre part.
Il en est de même qu’il s’agisse de la récente prise d’otage du citoyen américain au Niger ou qu’il s’agisse de n’importe quel autre enlèvement d’Occidental au nord du Mali, au Niger ou au Burkina Faso, les Ifoghas y sont toujours mêlés, s’ils n’en sont pas des commanditaires. Selon, les dernières nouvelles relayées par des proches des deux terroristes, Sidi Ag Dahama se trouverait présentement dans la ville de Kidal où il évoluerait en tandem avec Alghabass Ag Intallah.
Toutefois, il semblerait que l’attaque terroriste contre le camp de réfugiés de Tazalit, le 6 octobre 2016, a été perpétrée par Azbi Ag Fagaga (le frère cadet d’Hassane Ag Fagaga, de la communauté Ifourgoumissène alliée inconditionnelle des Ifoghas) et Akwal de la communauté Ichadenharène.
Ces terroristes sont également tous deux membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Faudrait-il rappeler qu’ils ont été assistés dans leur sale besogne par un complice nigérien, un Arabe, un certain Hanana, sans d’autres précisions.
Eu égard à ce qui précède, l’on constate aisément, en tout état de cause, que la CMA, de par sa connexion avec les réseaux terroristes, étend davantage, en toute évidence, ses tentacules au Niger dans son funeste, ignoble et inhumain dessein d’embraser tout le Sahel.
Cependant, la mission française Barkhane, engagée dans la lutte contre le terroriste, ne parvient pas malheureusement à admettre ce constat tant objectif que convaincant sans ambiguïté aucune, pour accepter que la CMA soit une composante clé, incontournable du réseau terroriste sévissant au Sahel bien que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ait lui dénoncé officiellement la duplicité de la CMA, en la matière.
En tout état de cause, il est grand temps, avant qu’il ne soit trop tard que ladite mission admette la réalité en face telle quelle, pour marquer non seulement sa sincérité dans la stabilisation du Mali, mais aussi et surtout, dans sa volonté d’atteindre son objectif au Sahel.
Au même moment, la Mission des Nations unies de stabilisation au Mali (Minusma) voit désespérément s’agrandir, chaque jour que le bon Dieu fait à Kidal, le fossé entre ses moyens limités par son mandat d’intervention post-conflit, d’un côté et une instabilité ainsi qu’une insécurité à la fois croissantes et débordantes de l’autre.
Par conséquent, la CMA étant en de très mauvaise posture, la communauté internationale est aujourd’hui plus que jamais interpellée pour sa solidarité agissante en faveur de la paix et de la sécurité internationales dans le monde, avant que le pire ne se produise dans la bande sahélo-saharienne, c’est-à-dire son embrasement terroriste généralisé.
Fatoumata Haïdara