Terrorisme : Semaine très meurtrière au nord et au centre

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La ville de Ménaka, dans le nord du Mali. © Wikimedia Commons / Animali
La ville de Ménaka, dans le nord du Mali. © Wikimedia Commons / Animali

Cette semaine a été marquée par la mort de plusieurs soldats maliens ainsi que des casques bleus dans différentes attaques dont la plupart a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, organisation djihadiste née de la fusion de plusieurs groupes du Sahel et dirigé par le djihadiste malien , Iyad Ag Ghaly.

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, organisation jihadiste née de la fusion de plusieurs groupes du Sahel, a revendiqué l’attaque ayant tué deux soldats maliens dans le nord du Mali dans la nuit de mardi à mercredi, a rapporté jeudi le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.

Des hommes armés ont attaqué le village de Soumpi, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Niafunké, avait indiqué mercredi le ministère malien des Forces armées, faisant état d’un bilan de deux militaires tués et un blessé, ainsi que “deux à trois véhicules perdus”.

“Une brigade de moudjahidine a monté une attaque contre le camp de Sumpi, dans le cercle de Niafunké, qui garde (le site) de la société française Satom”, indique le groupe jihadiste, lié à Al-Qaïda, dans un communiqué cité par SITE.

“Après l’attaque surprise et des échanges de tir, au cours desquels au moins deux soldats ont été tués et d’autres blessés, tandis que les autres prenaient la fuite, le camp a été mis sous contrôle. Un véhicule et des armes, munitions et équipements militaires ont été saisis, et des véhicules militaires et civils ont été incendiés”, ajoute le communiqué.

Dans un communiqué séparé, également cité par SITE, le groupe –Nusrat al-Islam wal-Muslimeen, de son nom original en arabe– a revendiqué une attaque le 23 octobre contre le camp de la gendarmerie du village Ouan, dans le centre du Mali, au cours de laquelle “deux gendarmes ont été tués et un autre blessé”.

Ce nouveau groupe jihadiste est né de la fusion, annoncée le 2 mars, des groupes Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar et l’Emirat du Sahara, une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Il est dirigé par Iyad Ag Ghaly, dont le mouvement Ansar Dine a fait partie des organisations jihadistes ayant contrôlé le Mali durant près de dix mois, à la faveur d’une rébellion touareg.

Par ailleurs, dans un communiqué hier après-midi, la Minusma a annoncé qu’ « hier A vers 14:30, un véhicule de la Force de la MINUSMA qui escortait un convoi logistique a heurté une mine ou un engin explosif improvisé sur l’axe Tessalit-Aguelhok ».

Enfin 15  combattants islamistes ont été “mis hors de combat” dans le nord du Mali lors d’une opération de la force française Barkhane qui a mobilisé des avions de chasse, des hélicoptères d’attaque et des forces au sol, a-t-on appris jeudi auprès de l’état-major de l’armée française. Ces membres d’Ansar Dine ont été “mis hors de combat (c’est-à-dire tués ou capturés) lors d’une opération qui a mis en jeu une “frappe de Mirage 2000, des tirs (d’hélicoptère) Tigre et une intervention au sol”, selon le porte-parole de l’état-major

Les jihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

MD Avec AFP

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LUTTE CONTRE LE TERRORISME: La France annonce la mort de 15 jihadistes dans la région d’Abeïbara

Un “groupe armé terroriste” affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été mis hors de combat, et quinze jihadistes tués, par l’armée française dans la nuit de lundi à mardi dans le Nord du Mali, a indiqué jeudi l’État-Major des armées.

Au cours d’un point de presse, le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’État-major des armées, a déclaré que “la découverte d’une katiba terroriste dans la région d’Abeïbara (100 km au nord-est de Kidal) a entraîné le déclenchement d’une action combinée entre les Forces Spéciales françaises et des soldats de l’opération Barkhane”.

L’opération a compris “une frappe par les Mirage 2000, une intervention d’hélicoptères Tigre et une intervention au sol”, a-t-il ajouté.

Cette opération “a permis de mettre hors de combat quinze membres de cette katiba qui dépendait d’Ansar Eddine, affilé à Aqmi, la récupération ou la destruction d’armes et de munitions”, a précisé le porte-parole.

Le colonel Steiger a illustré son propos par la diffusion d’une photo de l’armement saisi: plusieurs pistolet-mitrailleurs Kalachnikov, deux fusil-mitrailleurs, des grenades et de nombreux chargeurs.

L’opération Barkhane comprend depuis août 2014 le déploiement de 4.000 soldats français dans la bande sahélo-saharienne, une zone vaste comme l’Europe.

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