Terrorisme : Pourquoi Hamadoun Koufa est introuvable ?

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Amadou Koufa (Photo journaldumali.com)

Personne n’avait pensé à la naissance d’un nouveau foyer terroriste en septembre 2014 lorsque les habitants du petit village de Barbé, à quelques kilomètres de Sévaré, ont eu un réveil brutal.  Au-delà du village où deux personnes ont été retrouvées égorgés ce matin-là, des inconnus avaient ôté la vie à deux autres innocents. Hamadou Koufa, un enfant du terroir, a fini par annoncer la création de son Mouvement djihadiste après plusieurs atrocités du genre dans la région de Mopti. Mais qui saurait le reconnaitre de vue ?

Tout porte à croire qu’une seule main est derrière toutes les atrocités commises dans la région de Mopti. Les auteurs des crimes commis à Barbé et dans la ville de Sévaré courent toujours, ainsi que leur présumé mentor, qui serait le ténébreux Hamadou Koufa.  C’est encore lui qui serait derrière la récente attaque foirée contre des cibles militaires de la ville de Sévaré, l’opération s’étant soldée par une prise d’otages à l’hôtel Byblos. L’issue tragique du siège de l’hôtel n’a pu permettre l’identification de la provenance exacte des assaillants dont l’œuvre a été revendiquée par un proche de Koufa. Mais ce dernier reste impossible à localiser par les services de sécurité qui passent au peigne fin la région de Mopti. Pourtant, Koufa est bien connu dans la région et pourrait être facilement reconnaissable par les populations locales qui ont longtemps écouté ses prêches virulents avant que le Mali ne bascule dans la terreur. La question est de savoir s’il est réellement caché dans le delta central, comme certains éléments agissant sous son autorité. Si tel est le cas, c’est qu’il bénéficie d’une protection locale dans cette zone où vivent des communautés parfois coupées du reste du pays en période hivernale. Autre difficulté de la traque du djihadiste est que ceux qui sont chargés de le traquer ne peuvent pas l’identifier. Aucun portrait récent de l’homme n’a jusqu’ici été diffusé par son groupe. Et les autorités maliennes qui comptent sur les citoyens pour que les suspects soient dénoncés ne peuvent le localiser non plus. Si des habitants de la région de Mopti peuvent reconnaitre de vue celui qui rabattait leurs oreilles à la radio locale, il n’est pas évident que ce soit partout dans la zone. Koufa a beau être populaire en son temps, il n’était dans toutes les cours familiales.  Les rares photos de Koufa diffusées dans la presse n’ont pas atteint une large diffusion, la majorité de la population n’ayant pas accès aux médias. Il serait beaucoup plus facile aux Maliens lambda de reconnaitre plus facilement Iyad Ag Ghali qui est le patron de Koufa. C’est d’ailleurs à l’appel d’Iyad que Koufa a rejoint les djihadistes occupant le nord du Mali en 2012.

Les derniers coups de filet dans les milieux terroristes dans le sud du pays, notamment dans la ville de Bamako, indiquent que les auteurs des attaques contre le poste de contrôle de Baguineda et des cibles à Bamako sont dans le réseau de Koufa.

Soumaila T. Diarra

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5 COMMENTAIRES

  1. Mr Sankingba
    Il n’incombe pas aux partis politiques de rechercher un fugitif.

    Je pense qu’ il ya des voies et moyens pour traquer un fugitif.
    L’armée Américaine avait détaché tout un bataillon pour traquer Sadam ou Ben Laden.

    Ainsi, c’est à l’armée malienne de traquer Koufa.

    • Si @banico est politicien, il doit se dire qu’il ne mérite aucune confiance des électeurs. Dans la république, tout citoyen a le devoir de dénoncer un crime et de concourir à son arrestation (cf code pénal du Mali).
      Si tu ne le sais pas, je t’apprend que dans toutes méthodes de raisonnement sécuritaire, le facteur population est un determinant. Sachez que si les forces françaises ne veulent pas se défaire des combattants du MNLA, par des qu’elles les considèrent d’un apport inestimable dans la réussite de leur mission de lutte contre les djihadistes dans lAdrar.
      A quoi, servent les politiciens de votre race? A foisonner à l,hémicycle ou dans les mairies? La Défense de la Patrie est une obligation constitutionnelle pour tout bon citoyen. Mais à travers les débats, on s’aperçoit vite qu’il y a des citoyens de seconde zone qui ne méritent pas l’honneur de la république.
      Allez â la poubelle car vous n’avez aucune raison d’être sur l’arène politique réservé aux citoyens méritants. Mettre en cause une prescription constitutionnelle est pire qu,une rébellion. Malheureusement, il y en des myriades de la race ATT qui n’ont cure de l’honneur.
      Mais la,République vaincra. Ne confondez pas Republique et Inrahim Boubacar KEÏTA! Il l’incarne certes mais le léguera un jour. Le Mali est éternel.

      VIVE LA RÉPUBLIQUE!

  2. IL EST INTROUVABLE A CAUSE DE LA COMPLICITÉ. NE PAS OUBLIER QU’IL EST PROTÉGÉ. C’EST LA FACE CHACHEE DES PARTISANS DU RADICALISME MUSULMAN . IL EST BIEN PRÉSENT DANS LA RÉGION DE MOPTI. MAIS BIEN CACHÉ PAR LES SIENS.

  3. sankingba vous avez raison est ce qu’il est vivant ? D autres part il y a les grands marabouts du milieu peulh doivent s investir.

  4. Je me demande si les partis politiques ont leur raison d’existence avec leurs représentations imagées tant l’inertie et l’indifférence de la cause républicaine sont remarquables. En effet comment comprendre qu’avec la pléthore de partis dans la région de Mopti, leurs militants n’arrivent pas à signaler la présence et la cache de Amadou Kouffa? Combien de maires arborent le drapeau tricole lors des cérémonies de gala. En la circonstance il faut signaler que le cercle de Macina compte 11 communes, Teninkou en compte 10, Youwarou 06, Mopti central 15 communes, Douentza 15 communes rurales: Dallah, Dangol-Boré, Débéré, Dianwély, Djaptodji, Douentza, Gandamia, Haïré, Hombori, Kéréna, Korarou, Koubéwel Koundia, Mondoro, Pétaka et Tédjé et Niafunké: 8 communes : ( Banikane Narhawa-
    Dianké Fittouga – Koumaïra- Léré – N’Gorkou – Soboundou-
    Soumpi).
    Amadou Kouffa est bien là dans l’une de ces communes rurales.

    Pourtant les partis politiques papillonnent dans ces circonscriptions électorales quand les élections pointent du nez. Alors représentent -ils quelque chose d’utile pour la République? Pourquoi recéler un criminel?
    Amadou Kouffa vit forcément au milieu des hommes et communique avec eux quelque soit sa planque. Ils savent également que ce criminel est recherché.

    Les unités de gendarmerie et de police sont médiocres et inefficace en matière de renseignement. Les administrateurs n’ont aucun sens de relation humaine et d’entregent. Les chefs de village n’ont plus d’autorité ou sont complices.

    Dans le Macina, la population est nostalgique de l’ordre social ancien de roi Sekou Amadou du Kounary et les descendants du braves Aguibou TALL. Y pavanent des chefs traditionnels et propriétaires de terres (domaine) communément appelés les “dioro”. Alors avec toutes ces structures administratives et traditionnelles, qu’on ne me dise pas Amadou Kouffa est introuvable. Le cas Sadam Hussein est là. Avec la complicité locale tout est possible. Amoudou Kouffa est bien dans le Macina. Mais la République vaincra. Sans indices testimoniales, le chercher reviendra à cherche une aiguille dans une gerbe de foins.
    Qu’on ne me dise surtout pas que Amadou Kouffa est un mythe. Il n’est ni un vent, ni une poussière encore moins une simple émanation, c’est un homme comme le commun des mortels. Il faut le retrouver “Dead or alive”.
    Merci les FAMAS.

    Mais la République vaincra.

    VIVE LA REPUBLIQUE.

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