Samedi tôt le matin, des roquettes ont été lancées sur le camp de la Minusma à Kidal faisant au moins trois morts dont deux casques bleus et une vingtaine de blessés. Des témoins sur place affirment que la population craint d’autres attaques dans la ville et condamnent aussi l’absence de l’Etat malien dans la région.
Jusqu’à cinq roquettes auraient été entendues par différents témoins samedi tôt le matin. Les mêmes sources affirment également que la précision des tirs, fait penser que les assaillants étaient plutôt bien entraînés et bien informés. Les blessés ont été admis dans un premier temps au sein d’une structure sanitaire à Kidal.
Par ailleurs, une source sécuritaire de la mission de l’ONU indique que depuis quelques jours, des informations faisaient état d’une menace d’attaque du camp de la Minusma à Kidal. Samedi, il était question de renforcer sur place le dispositif sécuritaire.
Selon Olivier Salgado, un des responsables de la communication à la Minusma, “cette attaque est l’œuvre des forces négatives à la paix”. Toutefois, il a réaffirmé “leur détermination à poursuivre la mise en œuvre de l’accord de paix. “Ce matin (Ndlr : samedi) aux alentours de quatre heures du matin, nous avons été la cible de tirs de mortiers qui ont atterri directement à l’intérieur de notre camp. Suite à ces tirs, deux casques bleus et un sous-traitant de la Minusma ont été tués. Il y a eu également des blessés. Vingt ont été blessés, quatre grièvement. Ils sont actuellement en cours d’évacuation. Déjà, c’est le chef de la Minusma qui a réagi ce matin en condamnant de la façon la plus ferme cette attaque contre le personnel et les contractants des Nations unies. Il a ce matin tenu à réaffirmer que ces attaques n’entameront pas la détermination des Nations unies à soutenir le peuple malien ainsi que le processus de paix à travers son assistance à la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali”, a-t-il détaillé au micro de Studio Tamani
Des témoins à Kidal affirment que la population craint d’autres attaques dans la ville. Ils condamnent aussi l’absence de l’Etat malien dans la région. On voit derrière cette attaque la main du chef d’Ansardine et natif de Kidal, Iyad Ag Ghaly, qui avait menacé une dizaine de jours de combattre les forces étrangères au Mali.
Le groupe jihadiste Ansar Dine a revendiqué l’attaque contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal qui a fait samedi trois morts, dont deux casques bleus guinéens et un civil de l’ONU, et vingt blessés. C’est par un appel téléphonique auprès du bureau de l’AFP à Bamako que le groupe Ansar Dine a revendiqué l’attentat à la roquette perpétré ce samedi contre un camp de la Minusma à Kidal : « Nous revendiquons au nom de tous les moujahidines l’attaque contre le camp de Kidal » qui est « une réponse à la violation de nos terres par les ennemis de l’islam »
Maliki avec Tamani