Le choix de la ville de Kidal pour abriter la 42e session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) n’est pas partagé par toutes les parties prenantes à l’Accord notamment les groupes armés.
Le choix de la ville de Kidal pour abriter la 42e session du Comité de suivi de l’Accord (CSA) ne fait pas l’unanimité auprès de toutes les parties prenantes de l’Accord notamment les groupes armés. Si la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) soutient que la tenue du CSA à Kidal permettra de convaincre les populations à adhérer au processus de paix, ce n’est pas le cas de la Plateforme qui estime qu’il n’est pas opportun de tenir le CSA dans une localité où l’accord est constamment violé.
Pour la plateforme, il n’est pas opportun d’organiser le CSA dans une localité qui ne respecte pas les termes de l’Accord. C’est du moins ce qu’a soutenu Fahad Ag Mahamoud, porte-parole de la plateforme sur studio Tamani. Il n’est pas, dit-il, nécessaire d’organiser le CSA dans la ville tant que le drapeau du Mali n’y flotte, et tant qu’il n’est pas sécurisé par l’armée malienne. Aussi, affirme-t-il, le CSA ne doit pas se tenir sur un territoire du Mali sous la sécurité d’un mouvement armé.
Tout le contraire de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui soutient que toutes les parties prenantes pourraient contribuer à la sécurisation de la rencontre. La tenue du CSA dans la 8e administrative du Mali permettra de convaincre les populations à adhérer au processus de paix mal en point. Près de 6 ans après sa signature, l’application complète de l’Accord se fait toujours attendre.
Sur studio Tamani, Attaye Ag Mohamed, point focal de la CMA au CSA, a indiqué que son mouvement travaillera pour qu’il n’y ait aucun incident. Attaye Ag Mohamed ne voit pas également de mal à ce que l’armée malienne, si elle en a les moyens, sécurise les travaux du CSA. Une façon pour lui de rassurer les participants aux travaux.
Malgré ses réserves, la Plateforme maintient sa participation à la rencontre. L’annonce de la tenue de la 42e session de l’Accord est faite à un moment où des Maliens manifestent contre son application. Un front de refus a pour cela été mis en place.
Ses membres jurent de s’opposer à l’application de l’Accord qu’ils jugent illégal et illégitime. Elle intervient également à un moment où le gouvernement de la transition et la CMA s’accusent mutuellement à travers des communiqués de presse.
Cheick Boungouta Cissé