Depuis 6 mois, la ville de Téninkou vit une situation curieuse: abandonnée par l’armée, elle est sous le contrôle théorique des rebelles sans que ceux-ci y demeurent. Mais ils y font, de temps à autre, des passages. La population vit donc dans la psychose. Aucune administration ni école maliennes n’est présente dans la ville. Deux sujets y animent l’actualité.
Le premier, c’est qu’à la faveur du passage des islamistes armés, certains jeunes, natifs de la ville, ont imaginé des scénarios de vandalisme contre les populations. La nuit venue, ils se regroupaient à la sortie de la ville et faisaient des tirs à l’air, faisant croire que des rebelles revenaient. Ils profitaient de la peur ainsi créée pour opérer des vols, braquages et autres pillages de boutiques. Ce qui fait qu’à partir de 19 h, tout le monde rejoint son domicile et se terre dans sa chambre. Comme la chose ne cessait pas, certaines personnes décidèrent de mener une enquête. Elles comprennent vite que c’étaient les jeunes natifs de Téninkou qui semaient la psychose pour s’adonner à des délits. Au domicile de certains jeunes, on découvrit des objets volés mais aussi des armes blanches. Quelques jeunes coupables, sentant le vent tourner,ont pris la clé des champs; d’autres ont été conduits devant le chef de village de Téninkou, qui joue de nos jours le rôle du juge de Paix à compétence étendue. Entre autres pouvoirs, notre juge occasionnel peut prononcer une amendé contre le délinquant ou, quand le cas dépasse son entendement, l’envoyer à Mopti devant le tribunaux étatiques.
La seconde préoccupation des populations de Téninkou, c’est la flambée du prix des médicaments. Le flacon de quinimax (antipaludéen injectable) coûte 4 000 FCFA au Centre de Santé de Référence. Les accouchements sont facturés à 35 000 FCFA. Les césariennes à 60 000 FCFA. Les quelques agents de santé restés sur place veulent coûte que coûte s’enrichir sur le dos des populations miséreuses qui ont à peine de quoi manger. Certains jeunes imputent la responsabilité de cette augmentation des prix au président du comité des gestion de l’aire de santé de Téninkou, monsieur Salif Niang. Ils ont donc marché pour demander son départ. Or Niang est conseiller municipal et figure dans le même part (l’URD) que le maire de la ville. Le maire Mamoudou Cissé, qui a trouvé refuge à Bamako depuis l’éclatement de la rébellion au nord, verra dernière cette marche de protestation des jeunes la main perfide de son adjoint, Moussa Amadou Coulibaly, membre du PSP, resté à Téninkou afin de gérer les affaires courantes. Le maire décida alors de suspendre son adjoint du parti PSP et lui interdit d’apposer la moindre signature sur les documents de la mairie de Téninkou.
Malgré cette décision du maire, l’adjoint Moussa Coulibaly continue de délivrer les actes d’état-civil aux citoyens et d’agir comme si de rien n’était.Son entourage rappelle que le maire, élu au même titre que son adjoint, ne peut suspendre ce dernier. Le même entourage souligne, en se moquant, que le maire fuyard veut gérer la ville depuis Bamako, c’est-à-dire depuis le bout du monde. “Téninkou n’est pas un téléviseur que l’on télécommande de son lit”, ironisent nos interlocuteurs qui louent le courage de l’adjoint, qui a décidé de rester auprès des siens au péril de sa vie.
Abdoulaye Koné
C’est quoi cette armée malienne de merde?
Des voyous entretenus gratuitement par l’état pour rien soit disant qu’ils sont militaires!
Quel pays!
Et des gens arrivent quand même à supporter ces fuyards!
Demandez à SANOGO et sa bande d’aller s’installer là-bas..merde quoi!
Qu’ils foutent la paix aux gens de Kati…bordel!!! 👿 👿 👿
Comments are closed.