Une dizaine d’ assaillants ont été tués et quelques armes et munitions récupérées lors des premiers combats qui se sont déroulés en début de matinée. Les assaillants ont lancé une contre-offensive dans l’après-midi, repoussée par les militaires.
Malgré la succession des revers à Diré, Léré et ailleurs, les groupes narcoterroristes kidalois sont décidés à compromettre la signature de l’Accord de paix prévue le 15 mai prochain à Bamako à travers une flambée de violence. En effet, Tenenkou a été hier, mardi, la cible d’une attaque terroriste lancée en début de matinée, précisément aux environs de cinq heures. Selon une source sécuritaire, certains assaillants sont entrés dans la ville à pied et d’autres à moto avant le déclenchement des hostilités. Le travail de ce premier groupe consistait à faire des repérages avant l’arrivée d’autres assaillants à bord de pick-up. Ce n’est que vers six heures que les premiers tirs ont retenti. L’armée, qui avait été alertée 48 heures avant avait réussi à déployer des renforts à Tenenkou dans la nuit du lundi au mardi 5 mai. Ainsi le détachement présent sur place et les renforts qui l’ont rejoint ont réussi à contenir l’assaut des groupes armés. L’armée, est parvenue, dans un premier temps, à les chasser hors de la ville et à engager des poursuites contre eux.
Au moment où l’on croyait la menace désormais enrayée, la ville de Tenenkou a subi, à partir de midi, de nouveaux tirs. Les assaillants, qui ont fait appel à des renforts, ont lancé l’assaut contre les positions militaires.
Au moment où nous mettons sous presse, les combats sont toujours en cours. Même si l’armée est parvenue à repousser l’assaut, des tirs sporadiques sont perceptibles par endroits, selon des témoignages recueillis.
Pourquoi la recrudescence des attaques au centre du Mali ?
De sources sécuritaires, les éléments du narcoterroriste Amadou Kouffa, proche d’Iyad Ag Ghaly seraient à l’origine de l’attaque de Tenenkou. Pour ce faire, ils ont obtenu le soutien du MNLA, lequel chassé de Diré et Léré, s’était finalement replié sur Tenenkou.
C’est un secret de polichinelle. Les régions de Mopti et de Ségou subissent, depuis janvier 2015, une intensification des attaques armées. En plus de Nampala le 5 janvier, les localités de Tenenkou, Diabaly, Dogofry, Dioura, Diafarabé ont subi des attaques terroristes. Il s’agit pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à travers Iyad Ag Ghaly, de pousser les éléments du narcoterroriste Amadou Kouffa (l’homme jouit d’une grande complicité auprès des jeunes et même de certains notables des zones ciblées) à transformer le centre du Mali en un véritable sanctuaire djihadiste.
Et obliger l’armée à réduire son dispositif dans les grandes villes du nord pour se concentrer sur les deux régions. Une situation qui permettrait ainsi aux narco-terroristes kidalois de bénéficier d’une certaine mobilité et d’étendre leur emprise sur le nord du pays.
C’est le lieu d’indiquer que jusque-là l’armée a réussi à mettre en échec cette stratégie des séparatistes.
Abdoulaye DIARRA
Répousser encore répousser toujours répousser, c’est une blague la farce une foutaise.
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