Taoudénit : Les autorités intérimaires consolident la paix

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Sur invitation du président du collège transitoire de Taoudénit, Hamoudi Ould SIDI, le ministre des Collectivités territoriales, Alhassane Ag Hamed MOUSSA, était en visite, mardi dernier, dans la cité des 333 Saints. C’était pour présider l’ouverture des journées de concertation intercommunautaires de la région de Taoudénit au Centre Ahmed Baba de Tombouctou. En marge de la rencontre le ministre a profité de l’occasion pour rencontrer toutes les sensibilités des  régions de Taoudénit et Tombouctou.

L’objectif de cette rencontre  qui a regroupé du 6 au 8 février 2018 plus 250 participants venus des six cercles de la région de Taoudénit était de contribuer au renforcement de la paix et le vivre ensemble entre toutes les communautés de la Région de Taoudenit. L’événement était couplé à la formation des membres et personnels du collège transitoire de Taoudénit sur la maitrise d’ouvrage du développement qui du  9 et 10 février 2018 à Tombouctou.

Initiée par le collège transitoire de Taoudénit, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet appui aux autorités intérimaires de Taoudénit et Ménaka. Elle a été une occasion pour les participants de magnifier le rétablissement de la confiance entre toutes les communautés de la région de    Taoudénit, gage du vivre ensemble.

Elle vise ; entre autres à :  promouvoir le vivre ensemble pour apaiser le climat social ; concevoir un cadre élargi de concertation et de consultation des acteurs locaux permettant de promouvoir, durant la période transitoire, leur implication effective et leur association aux décisions qui les concernent ; identifier les causes de l’insécurité et proposer des solutions pérennes permettant d’amorcer le développement de la Région.

A l’ouverture des travaux, le ministre a rappelé que dans le cadre de la gestion de la crise institutionnelle et sécuritaire, le Gouvernement et les Mouvements (CMA et Plateforme) ont signé, les 15 mai et 20 juin 2015, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issus du processus d’Alger.

Cet accord, a-t-il dit, place la décentralisation et les collectivités territoriales au centre du processus de refondation de l’État et de la gouvernance de notre pays. Aussi, a-t-il fait savoir, l’application de cet engagement a permis d’enregistrer des avancées notables en termes d’adoption des textes de base de la décentralisation, la mise en place des Collèges transitoires et des Autorités intérimaires, les transferts de compétences et de ressources aux collectivités territoriales, avec comme objectif d’atteindre 30% des recettes budgétaires de l’État d’ici la fin de l’année 2018.

II a également annoncé que d’autres chantiers sont en cours notamment l’amélioration de la gouvernance locale, le transfert des services déconcentrés de l’Etat aux collectivités territoriales, le renforcement du rôle des autorités traditionnelles, le fonctionnement des services sociaux de base, la sécurité des biens et des personnes.

Il a attiré l’attention des uns et des autres sur la fait que les défis sont énormes liés entre autres à l’amélioration de la gouvernance locale, à la consolidation de la paix et la réconciliation nationale, gage de tout développement.

«Cette stabilité que le Mali avec l’appui de la communauté internationale cherche à consolider n’a pas de prix mais à un coût et je crois fermement qu’ensemble nous pourrons relever ces défis pour le bien-être des populations», a-t-il dit.

Pour mémoire, le ministre a souligné que l’occupation momentanée d’une partie importante du territoire national a entrainé la destruction massive des édifices publics et privés, des équipements socio-économiques et des moyens logistiques dans les Régions de Tombouctou, Gao et Kidal et une partie des régions de Mopti et Ségou. Elle s’est également traduite par un déplacement important de populations, le repli des responsables et des agents des services déconcentrés et la dégradation des services sociaux de base.

C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, cette présente rencontre initiée par le collège transitoire de Taoudénit s’inscrit en droit ligne des orientations du président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, traduites dans le document cadre de politique nationale de décentralisation, fortement inspiré par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

L’initiative d’organiser cette rencontre par le Collège transitoire de Taoudénit, démontre déjà toute l’importance de cette structure régionale et bientôt les futures collectivités territoriales de la région pour gagner le pari de la paix.

Avant de terminer, le ministre a adressé ses sincères remerciements aux autorités régionales, au PNUD et à la MINUSMA pour leur appui multiforme dans l’organisation de la présente rencontre en vue de consolider les initiatives locales de préservation de la cohésion sociale entre les communautés de la région de Taoudénit.

Avant le chef du département en charge des collectivités, le président du collège transitoire de Taoudénit, Hamoudi Ould SIDI, a souligné que sa région de reste confrontée à de nombreux défis liés à la promotion du développement régional, la sécurité, le financement du développement et la cohésion sociale.

C’est pourquoi, il a souligné que cette rencontre vient à point nommé pour mettre en synergie toutes ses énergies afin d’amorcer le développement de la nouvelle région. «Le Vivre ensemble ; c’est la beauté des relations humaines. Nous ne sommes rien sans les autres, demeurons unis car notre destin est commun», a-t-il prévenu.

Malgré les nombreux défis entravent la quiétude sociale, M. Ould SIDI pense que l’espoir est permis avec les actions en cours qui mettent les collectivités territoriales au cœur du processus.

«Le Collège Transitoire que j’ai l’honneur de présider a en charge d’amorcer le développement de la région mais aussi de consolider la gouvernance à travers la reconnaissance du rôle important des autorités traditionnelles dans la gestion locale, la redevabilité des élus vis-à-vis des citoyens», a-t-il martelé.

Cette gouvernance, a-t-il expliqué, passe par le vivre-ensemble qui durant des siècles les communautés se sont côtoyées dans le respect mutuel et de nombreuses synergies ont été développées. Les modes de relation existants ont très souvent permis d’éviter ou de gérer des conflits.

«En nous appuyant sur ces valeurs du passé et en analysant sans concession nos problèmes actuels, je suis convaincu que nous pourrons trouver les solutions pour redéfinir ce vivre ensemble qui nous est si cher».

Notons que «Les facteurs majeurs d’insécurité et d’instabilité, leurs origines, leurs sources et les perspectives de solutions» ; «La Cohésion Sociale et Gouvernance Démocratique : Facteurs de Paix et Développement», sont entre autres thématiques développées lord de cette rencontre.

Par ailleurs, les conclusions et les recommandations qui sortiront de cette rencontre seront consignées dans un document de support pour le suivi des décisions adoptées et la diffusion des recommandations émises par l’ensemble des participants.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Tu dis que tout votre argent est au Nord, je suis du Nord, mais j’ai rien vu de ce que tu dis. Pas de routes, pas d’ecoles, pas de centres de sante, pas d’eau, …et la liste n’est pas pas finie. Le Nord est nu et vide, alors, ou est cet argent dont tu parles?
    Mr. Wara de Yanfolila, je sais que je paye des impots comme beaucoup de Nordistes. D’ailleurs, nous sommes les meilleurs payeurs (renseigne toi aupres des services de l’Etat). Nous detenons les meilleurs pourcentage national de payement des impots et taxes assimilees. Ou sont passes nos impots?L’Etat est cense conformement a la loi de reverser 60 a 70% de impots collectes audeveloppement local a travers la decentralisation et les projets d’Etat, mais il n’en ai de rien?
    Nos impots et taxes sont entrain de developper ton Sud, pendant que nos enfants meurent de manque de simple nivaquine/aspirine, de manque de vaccins, etudient sous les arbres quand ils ont de la chance et nos femmes meurent de simple accouchement, voila la verite,
    Nous sommes et restons maliens, et arretes d’intervertir la verite. Le Nord souffre parce qu’il est syphonne financierement par le Sud et le reste est detourne par la horde de fonctionnaires vereux commis par le pouvoir central a cet effet avec la complicite de chef locaux installes aux commandes avec la benediction de Bamako pour perenniser le vice.
    Si la separation est la solution, alors ainsi soit il! A chacun son terroir. La notion de petit Faso et de Faso est une realite qu’on ne peut eclipser dans les coeurs des humains. A toi ton Yanfolila et moi mon Tombouctou. C’est une verite absolue, mais pas la solution. Le regionalisme n’a jamais bien servi la notion de l’identite nationale.
    Tu te reclames de qui tu veux. A chacun son hero. Soundjata, Askia, Babemba, Samory et Fihroun ont fait leur devoir en leur temps. Moi personnellement, je ne me reclame d’aucun. Je sais que je suis du Nord, je suis malien et je me bats tous les jours contre les detracteurs et destructeurs de notre tissu social et notre identite nationale. Je parle des extremistes, des rebelles, et de milliers de maliens comme toi auxquels on a fait abreuver des contre verites.
    Viens au Nord et vois toi meme ou est ton argent. Fais l’effort juste de ne visiter qu’une seule commune au Nord ou L’est de Mopti puisque le grand Nord, tu n’as certainement pas le courage d’y aller, surtout par ces temps. Tu ne verras que tristesse, la souffrance et la desolation. Quand ce n’est pas l’administration, ce sont les rebelles ou les islamistes qui pillent et detruisent le peu de structures et infrastructures vetustes existantes.
    Mettons bal a terre comme on dit et evitons les discours qui ne servent pas.
    Wa salam

  2. DEPUIS L’INDÉPENDANCE NOUS SOMMES ENTRAIN DE SOUFFRIR POUR CE NORD. TOUT NOTRE ARGENT VA AU NORD. RIEN AU SUD. CE NORD EST NOTRE CANCER. LE CANCER D’UN BRAS QU’IL FAUT COUPER. SOYONS RÉALISTES. QUE CEUX DU NORD QUI SE SENTENT MALIENS DESCENDENT. JE SUIS DU SUD. JE ME RÉCLAME DE SOUNDIATA, DE BABEMBA, DE SAMORY MAIS PAS DE FIRHOUN. AU FAIT ASKIA MOHAMED ÉTAIT-IL BLANC OU NOIR ? SI ON NE COUPE CE BRAS CANCÉREUX MÊME NOS PETITS ENFANTS FERONT CETTE GUERRE.

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