Sans Tabou: le faux fuyant des milices d’autodéfense

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Après Kidal, c’est en principe aujourd’hui et demain que les autorités intérimaires pour les régions GAO, Ménaka puis Tombouctou et Taoudénit doivent être installées dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix, pour suppléer le déficit de fonctionnement des conseils régionaux de ces localités. Si à Kidal la mission a été réussie, elle s’avère plus difficile dans ses prochaines étapes.

À Gao et Tombouctou, depuis maintenant deux jours, la Coordination militaire de la Plateforme Tombouctou, des combattants de la (CFMPR 1) ont assiégé respectivement le conseil régional de Gao et celui de Tombouctou.
Ce processus, qui vient d’être enclenché en vue d’assurer le retour de l’administration des régions nord de notre pays, risque de porter un coup avec ces agitations des milices d’autodéfense de Gandaizo, de CMFPR2 et de la CFMPR1.

Ces jeunes exigent qu’ils soient associés au processus de mise en place des autorités intérimaires. Si la légitimité qu’il en soit ainsi pour des exigences de développement local, il n’en demeure pas moins que la mise en place des autorités intérimaires obéit à une logique, celle de l’accord pour la paix qui stipule la mise en place de ces autorités intérimaires. Il s’agit d’un engagement pris par un État devant la communauté internationale et qui obéit à des règles. C’est pourquoi la mise en place des autorités intérimaires rentre dans le cadre de l’Entente tripartite signée le 19 juin 2016 entre le gouvernement et les autres parties signataires de l’accord (la Plateforme et la CMA). Dès lors, les mouvements des jeunes à Gao et à Tombouctou fausse la donne pour tomber dans l’illégalité. Donc, il ne s’agit ni moins ni plus que d’un chantage contre un État en panne d’autorité.

En clair, ils veulent aussi bénéficier des dividendes de la paix en cours dans le pays. Quoi de plus légitime ? Mais de là tordre les mains à un État où la priorité la plus absolue est l’instauration de la paix et la concorde entre tous les Maliens, nous pensons qu’il y a là un faux fuyant de jeunes qui ont peu de notion ou d’égard sur le concept de devoir générationnel. Ce devoir leur incombe à se donner les mains pour appuyer l’Etat qui a été attaqué dans ses fondements les plus profonds et malmené devant tous. AQMI et MUJAO ont passé par là.

Nous avons le devoir de nous remémorer de ces bras et pieds coupés, de ces fondements culturels et valeurs bafouées alors que chacun se terrait au fond de sa petite case. Maintenant que l’heure est venue de cicatriser ces blessures par un État qui tente de lever la tête, on veut mettre des bâtons dans ses roues. Même si l’on ne le souhaite plus jamais, il est évident que ces mêmes MUJAO, AQMI et autres ne sont pas encore loin si l’on continuait à nous ériger contre la construction d’un État fort.

Que Dieu nous en préserve !

Par Sikou BAH

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4 COMMENTAIRES

  1. Toutes les regions du Nord ou presque se sont opposées a l’installation de leurs autorités intérimaires. Pourquoi le gouvernement et les differents groupes nous sortent des messages d’espoir alors consciencieusement ils savaient tous que ca n’allait pas aboutir.
    Mais vous prenez le peuple qui la fin?
    Donc la conference a venir aboutira a QUOI???

  2. Bonjour,
    Les problèmes ne sont pas encore TOUS résolus, soyons proactifs, MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPRÉHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET SUR L’INCLUSIVITÉ) ET RÉAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, UNE TELLE RÉPARTITION des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, A ENGENDRÉ, comme je l’avais prévu à travers plusieurs lettres ouvertes et contributions, DES PROBLEMES ET DES BLOCAGES dans toutes les régions du nord du Mali même à Kidal.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    La conférence d’entente nationale est différente d’une concertation nationale par l’ampleur, la portée et la complexité de cette dernière et par le fait qu’elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.

    PROFITONS DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE POUR GARANTIR UNE INCLUSIVITÉ OPTIMALE ET POUR RECTIFIER L’EXCLUSION, SURTOUT DE LA SOCIETE CIVILE, OCCASIONNÉE PAR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES DANS TOUTES LES RÉGIONS DU NORD.

    Un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches sera fait à partir des échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC et le DDR.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 78 73 14 61

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