La rencontre s’était déroulée dans la salle de Presse du CICB sous la présidence du Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop, non moins chef de la délégation gouvernementale dans lesdits pourparlers. Se trouvaient à ses côtés le Ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté et ses collègues de la Fonction publique, et de l’urbanisme , le porte parole de la Majorité présidentielle Dr. Boulkassoum Haïdara, les responsables de syndicats et de la société civiles. La grande absente fut l’opposition.
Selon le porte parole de la majorité présidentielle, Dr. Boulkassoum Haïdara, la rencontre est une occasion aux forces vives de la nation de crier à l’unisson pour un Mali Un et indivisible, laïc, et par là inviter les médiateurs nationaux et internationaux à tout mettre en œuvre pour ne pas se laisser distraire par une quelconque forme déguisée de fédéralisme ou d’autonomie. A en croire Dr. Haïdara, la rencontre permettra d’assouplir les nuances entre les différents acteurs autour de certaines positions et propositions, et au gouvernement de se présenter à Alger avec une seule voix : celle du Mali et de tous les Maliens.
Le Ministre Abdoulaye Diop, Chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers d’Alger, après avoir brossé les différentes phases précédentes du processus en cours, dira que « cette rencontre dénote de la ferme volonté du Chef de l’Etat et du gouvernement d’aboutir au terme de ce processus à un accord juste et équitable mettant fin définitivement au cycle des rebellions à répétition et permettant d’entamer véritablement la relance de construction du pays et ^particulièrement les trois régions du Nord détruite par la violence, la haine et la barbarie ».
Le Ministre Diop a bien souligné que le projet d’accord « préserve absolument l’intégrité territoriale ainsi que les formes unitaire, républicaine et laïque de l’Etat malien », contrairement aux rumeurs qui ont couru en ces derniers temps faisant état d’une éventuelle partition du pays. « Le gouvernement du Mali a rejeté catégoriquement et rejette toujours toute demande de création de fédération ou de nouvel Etat dans l’Etat malien », a-t-il martelé. Avant de faire savoir que « la dégradation de la situation sécuritaire ces derniers mois oblige le gouvernement à accélérer la cadence des pourparlers car chaque jour qui passe est un jour perdu pour la paix, la sécurité, la réconciliation et le développement du Mali ».
Pour terminer, le Ministre Diop a appelé les mouvements armés à faire preuve de réalisme, à saisir la main tendue du gouvernement du Mali qui a fait des offres répondant aux aspirations profondes de toutes les populations en terme de libre administration des collectivités et de gestion des spécificités locales, et à négocier de bonne foi.
Cyrille ADOHOUN
Traitre
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