Sur la situation actuelle du Mali : La présidente de la CAFO se prononce

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On ne se lassera jamais de le dire : la situation actuelle du pays est préoccupante et chaque jour qui passe devient encore plus préoccupant pour le peuple. Ce n’est plus une histoire d’occupation du Nord ou de coup d’Etat survenu dans le pays. C’est plutôt la course maladive pour des intérêts personnels.

Mme Traoré Oumou Touré

Par ailleurs, il faut que les Maliens sachent pardonner et nourrir la culture de la réconciliation,  sinon, la crise est loin d’avoir trouvé ses solutions.

Face à cette crise, la présidente de la CAFO, Mme Traoré Oumou Touré, est très claire : elle propose un couloir de négociations et demande aux femmes et aux jeunes de se mobiliser davantage. « Il faut un dialogue car un pays  où il n’y a pas de dialogue n’évolue pas, et c’est très dangereux de fermer le dialogue aux citoyens », fait-elle savoir avant d’ajouter : « Nous ne devons pas avoir des lunettes de politiciens, mais celles de mères, de sœurs et de citoyennes pour sauver le pays. J’appelle les autres organisations féminines et celles de la jeunesse pour qu’on accepte de se sacrifier pour ouvrir un couloir de dialogue, même avec les gens qui ont occupé le Nord. On n’a aucune raison de ne pas les écouter. Ce sont des Maliens. S’ils ont pris les armes, peut être qu’ils ont leurs raisons ».

Et Mme Traoré, de conclure : « C’est à nous de les approcher et de leur dire que ce n’est pas la bonne manière, qu’il y a des voies à recours qui ne sont pas les armes, et leur  dire de venir à la table de réconciliation. Je pense que c’est dans ce sens seulement que nous aurons joué notre rôle de conseillères, de mères et de pilier. Tant qu’on n’amène pas les gens sur la table de négociation, on a failli à ce rôle. Sinon, la situation est très difficile, alarmante, criarde, c’est même un défi existentiel pour exister. Si aujourd’hui, les femmes ne font rien, ce sont des familles, des hommes, des maris, des enfants qui en souffriront. Nous devrons donc amener tout le monde, les femmes en avant, sur  la table négociation ». Par ailleurs, elle dira que le Mali a besoin d’un citoyen qui n’est pas capable de vendre sa dignité pour diriger le pays car selon elle, « le pouvoir est quelque chose de très bizarre : ce sont tous des loups ».

Par rapport à la CEDEAO, Mme Traoré Oumou Touré  a été très explicite : « Quand un pays s’engage dans une convention, en cas de problème, il est obligé, de respecter les textes de ladite convention. En fait, les mots pardon et réconciliation ne sont pas dans le langage des uns et des autres. « Tu arrêtes mon père aujourd’hui, je t’arrête le tien demain » : avec cette situation, le pays n’ira nulle part ».

Salimata Fofana

 

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18 COMMENTAIRES

  1. Il faut savoir pardonner Madame comme vous les dites, mais il faut pardonner des personnes qui regrettent leur acte et qui ne font pas une fuite en avant. Vous croyez Madame qu’il faut pardonner à ce Sanogo de malheur qui croit qu’il sauvé un pays, alors qu’il a tout mis en oeuvre pour mettre à genou. Vous dites qu’il ne faut pas parler d’occupation, ni de coup d’état alors Madame, on va parler de quoi? Je crois que pour analyser objectivement une situation il faut commencer par le commencement, et au Mali, le commencement c’est ce coup d’état qui n’a aucun sens, perpétré par quelques militaires subalternes incultes qui dans un premier temps ont accepté de regagner les casernes, mais qui manipulé par des politiciens veureux sans programmes, s’accrochent au pouvoir,négligent les zones de combat, se concentrent dans la capitale ou ils arretent, tuent, volent et violent de paisibles citoyens. Il faudra qu’ils répondent un jour ou l’autre de leurs actes et on pardonnera ensuite, Madame……

  2. Madame Traore vous etes une dame qui milite pour la paix s’il n’ya pas de dialogue pour nous avons connu au moins la democratie dans ce cas il faut que les radio libre ouvrent leur antennes aux publiques pour qu’ils parlent

  3. Le problème c’est que ceux qui ont fait le coup d’État ne savent même pas ce qu’est la valeur de la constitution d’un pays. Ils la foulent allègrement aux pieds en pensant qu’avec les armes c’est la seule façon de se faire entendre.
    le coup d’État est toujours condamné par notre constitution et à ce titre il ne doit y avoir aucun pardon pour les auteurs d’avoir humilié tout un peuple!

  4. Enfin voilà notre Amazone de retour dans le débat. Comme toujours elle s’assume avec l’élégance qu’on sait d’elle. Pour corroborer tes propos ma très chère sœur, je rappelle ceci :
    La signature de ces Conventions est faite au nom du Peuple malien et en application de la Constitution qu’il adopté par référendum, plus spécifiquement des dispositions affirmant que le mali est prêt à céder une partie ou toute sa souveraineté au profit de la réalisation de l’Union Africaine, dispositions reprises dans toutes les Constitutions du Mali depuis son indépendance;
    La situation actuelle du Mali le met dans le champ d’application des dispositions pertinentes de ces Conventions. Relisons les- ensemble.
    D’abord le Protocole de la CEDEAO sur la prévention, la gestion, le règlement des conflits, le maintien de la paix et de la Sécurité signé à Lomé le 10 Décembre 1999 par Alpha Oumar KONARE au nom du Mali:
    Les principes de ce Mécanisme comportent entre autres «la promotion et la consolidation d’un Gouvernement et d’Institutions démocratiques dans chaque Etat membre » article 2 (c) dudit Protocole;
    Parmi les objectifs il est clairement indiqué aussi «le maintient et la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité au sein de la Communauté » articles 3 (e) dudit Protocole;
    Les conditions de mise en œuvre du mécanisme prévoient:
    • En cas d’agression ou de conflit armé intervenu dans un Etat membre ou de menace d’un tel conflit al (a),
    • en cas de conflit interne « qui constitue une menace grave à la paix et à la sécurité dans la sous-région al c (ii),
    • en cas de violation grave et massive des droits de l’Homme ou de remise en cause de l’Etat de droit al (d),
    • en cas de renversement ou de tentative de renversement d’un Gouvernement démocratiquement élu al (e)
    Concernant les pouvoirs délégués par les Etats à la CEDEAO à travers le Conseil de médiation et de sécurité, il est clairement indiqué entre autres que le Conseil:
    • Décide de toute questions relatives à la paix et à la sécurité (article 10 al2 (a);
    • Autorise toute forme d’intervention et décide notamment du déploiement de missions politiques et militaires (article 10 al2 (c).
    Enfin, le Protocole sur la Démocratie et la bonne gouvernance signé le 21 décembre 2001 à Dakar toujours signé par Alpha Oumar KONARE au nom du Mali indiquent entre autres:
    • « Tout changement anticonstitutionnel est interdit de même que tout mode non démocratique d’accession ou de maintien au Pouvoir » (al c) »
    • « l’Armée est apolitique et soumise à l’Autorité politique légitime régulièrement établie…»
    Je me demande comment les calculs politiciens et les ambitions démesurées peuvent amener des hommes politique de carrure internationale à feindre ignorer qu’à travers bon nombre de textes dûment signés et ratifiés par le Mali, celui-ci a souverainement renoncé à des parties substantielles de sa souveraineté, y compris en matière politique et de défense.
    Savez-vous chers Messieurs qu’en vertu de la Convention sur les armes dites légères et de petit calibre, le Mali ne peut importer les armes les plus courantes sans certificat délivré par la CEDEAO après avis des autres Etats membres (article 1al 9 et article3 et suivants de ladite Convention.
    Si toute la classe malienne, y compris ses leaders qui tous prétendent mériter d’être élus ignorent ces textes, alors c’est une négligence coupable. Si au contraire ils le savent et qu’ils ne sont pas d’accord, alors ils doivent le dire et préciser au Peuple qu’ils entendent dénoncer ces Conventions, une fois élus; ou pire, s’ils connaissent ces Conventions et estiment qu’elles sont inacceptables et que ceux qui les ont signé l’ont fait contre les intérêts du Peuple, alors ils doivent avoir le courage de demander que ceux-ci soient traduits devant la Haute de Justice pour Haute trahison. Alors craignons pour Alpha plus que pour ATT!
    Autrement, ce n’est pas des comportements honnêtes et ils rattraperont un jour leurs auteurs.

  5. Combien de personnes civiles et militaires sont entre les mains des militaires ? Que chacun cite les noms des personnes disparu qu’il connait afin que l’opinion puisse être informée.

  6. Merci Mme
    Le dialogue est le meilleur outil pour toute coperation. Cependant ces rebelles n’avaient jamais accepte la voie du dialogue. ATT en a tente avec eux jusqu a ce que certains de ces oposant le qualifia de rebelle lui meme. La junte avait tente la meme voie du dialogue ils ont totalement ignore. Si ces rebelles nous parlent de dialogue c est pour se moquer du Mali, car lis ont pu realiser leur objectif.
    Ils doivent rendre les armes d abord pour etre acceptes a toute table de degociation.
    Malheureusement Sanogo et ses hommes ne sont plus soucies de cette cause. Ils veulent devenir des militaires politiciens et oublier le nord au rebels,
    Plus grave ils sont entrain de s’attaquer a tout elitte militaire causant meme de pertes de vie hunmaine, gaspillant les minitions et armes a Bamako. Ils sont prets a se battre contre le monde entier (CEDEAO OUA ONU UE USA) mais pas les envahisseurs qui nous ont fait esclaves du 21eme siecle. Je n ai jamais vote pour ATT, mais meme son cadavre vaut mieux de ces Sanogos. Ils ne sont pas prets a defendre leurs pays et ils ne veulent pas donner la chance a nos allies. Quelle demagogie sous l’emprise d une fierte mal placee.

  7. Bonne analyse Oumou. Si ensemble nous engageons le dialogue, il n’y a pas de raison que les gens du Mnla ne nous écoute. Aucun citoyen civilisé ne soutiendra la prise d’armes comme mode de revandication. Mais je suis convaincu qu’ils n’ont pas entierment tord de se soulever (si cela était fait sans arme). La preuve est faite par les militaires maliens qui ont aussi perpétrer le coup de force pour dénoncer la mauvaise gestion, la corruption et la bouffonerie du pouvoir d’ATT. Mais a la place de ces militaires, je commencerais par faire un examen de conscience. Combien d’entre eux ont intégré l’armée régulierement? Combien d’entre eux ne savaient pas que le Mali n’avait pas d’arme avant cette rebellion qui les a fait tous fuir? Combien d’entre eux n’ont jamais volé et vendu le carburant, les armes et munitions de l’armée? La gestion opaque du pouvoir entrainera toujours des derives de ce genre.Tirons les lecons et avancons.

  8. Merci Madame pour votre brillante intervention. Que Dieu vous bénisse et vous garde longtemps au service de la nation malienne

  9. Pourquoi, parle-t-on encore tant de Sanogo ? Qui est-il et qui représente-t-il encore aujourd’hui ? D’où vient-il ? Sait-il le martyr qu’on a souffert pour être là où ont est aujourd’hui dans la mise en places de toutes ces institutions ? Dommage pour ce pays qui a tout donné pour des fils ingrats ! Y-a-t-il deux gouvernements au Mali ? Est-ce Dionkounda qui dirige ou c’est Sanogo ? Pourquoi parle-t-on encore encore du CNDRE et de Sanogo alors même qu’on dit que l’ordre constitutionnel est établi ? Pourquoi encore des missions du CNDRE continuent-elles à silloner le pays ? Deux poids, deux mesures ! N’est-ce pas ? Soyons courageux et disons à Sanogo de s’en aller, de dégager et de laisser notre pays se reconstruire. Il voulait gouter aux délices du pouvoir, il en a gouter plus rapidement qu’on ne le pense. Des milliards ont disparu en moins de deux semaines, tout le monde le sait. Pourquoi ne pas le lui dire ? A-t-il oublier ou feint-il d’oublier l’adage qui dit : “Qui vient par les armes, ira par les armes ? A bon entendeur salut ! Le Mali a besoin de se retrouver. Le Mali n’a pas besoin de menaces. Le mali n’a pas d’armes qui crépittent dans les rues des villes. Le Mali a besoin du ”Dounkafa”. un pays extrêment pauvre et des plus pauvres du Monde. Pourquoi lui refuser sa chance de décollage ?

  10. Il faut qu’on fasse la guerre même si c’est avec des batons. Les choses qui occupent les régions di nord ne comprennent le mot “négociation”. Ils ont tué avec des armes , il faut qu’ils périssent par les armes….

    • Mon frère ! Tu parles de guerre, parce tu n’as rien à perdre au nord. Nous voulons privilégier la négociation. Ceux qui sont en transfuge, sont nos frères. Parmi, il ya du tout : Touareg, sonraï, peulh, ”kado”, bobo et même des bambara. Connais-tu bien l’histoire de ces régions. As-tu vêcu les évenements de 1963 ? Non, je sais. Sais-tu qu’en même qu’il y a un métissage très poussé entre touareg et les autres ethnies du Mali ? Oui, même si tu feins de l’ignorer ! Je suis d’accord avec notre soeur Oumou. Elle sait de quoi elle parle car, elle aussi a diriger ce pays à sa façon. Merci Oumou !

  11. Mme Traoré c’est Sanogo qui sera le président de la transition d’accord.Pas de polimique à ce niveau. Lorsque ATT a fait son coup qui était le chef de la transition? Ne perdons pas de temps. Il n’ y a aucune chose à négocier. Merci

    • amaso toi tu es un aigri comme ton mentor foutez nous la paix on a besoin d’aigris sociaux au Mali

    • tu hais vraiment sanogo en racontant de tel betise ce temps est revolu ce n’est plus possible il insiste poour rien c’est dommage qu’il veuille finir comme DADIS

  12. Tu ne dis rien du bon madame traore oumou toure .fermes la oui ou dire tout simplement a Mr Sanogo que son coup d`etats a favorisee la prise du nord par les rebelles ,il doit donc degager

    • Elle dit tout car, elle sait de quoi elle parle. Elle parle raison et non coeur. Seule le dialogue peut apporter quelque chose de perenne. Salut soldat ! Prêt mon commandant !

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