Suprême humiliation : Macron Consacre “l’Azawad”

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Le président français Emmanuel Macron accueilli à Gao par son homologue malien, IBK, le 19 mai 2017. Christophe Petit Tesson / Pool / AFP

Vendredi 19 mai, encore un triste souvenir pour notre pays. C’est le jour choisi par le nouveau Chef de l’Etat de France, M. Emmanuel Macron, pour ” rendre visite ” aux militaires de son pays basés à Gao.

Même par courtoisie diplomatique, il n’a pas daigné passer par Bamako, la Capitale malienne, pour saluer son homologue, M. Ibrahim Boubacar Keïta.

C’est ce dernier qui fit le déplacement en zone dite ” Azawad ” par des groupes rebelles et leurs protecteurs. Son Gouvernement est mis sur le même pied d’égalité que les rebelles dans le retard pris dans l’application de l’Accord de paix. Serait – il désormais sous les bottes ? Macro ne poursuivrait – il pas la voie tracée par François Hollande (son prédécesseur) ? L’agenda caché de la France se dévoilerait – il enfin ?

Le Président de la République du Mali, Chef de l’Etat, M. Ibrahim Boubacar Keïta, s’est empressé de crier victoire à l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle française. Lorsqu’il apprit que le vainqueur n’était autre que le candidat du mouvement ” En Marche “, Emmanuel Macron, IBK s’écria ” : Nous sommes rassurés… ” Dès les premiers instants de sa prise de fonction, le locataire de l’Elysée annonçait qu’il se rendrait incessamment auprès des troupes françaises sur le théâtre des opérations.

Sur le continent, le Mali était donc la destination idéale. Le vendredi 19 mai, M. Emmanuel Macron, Président de la République, Chef de l’Etat de France, était effectivement au Mali. Mais, au lieu de passer par Bamako, la Capitale, il se rendit directement à Gao, en 6ème région du pays. L’argumentaire évoqué par son entourage, c’est que Gao abrite la plus importante base militaire française de l’extérieur du territoire.

Même par courtoisie diplomatique, il n’a pas daigné passer par Bamako pour saluer, le patriarche, son aîné, le doyen, M. Ibrahim Boubacar Keïta, celui – là que beaucoup d’observateurs considèrent comme étant le plus ” francophile ” des hommes politiques maliens.

HUMILIATION

Vendredi 19 mai, 2017, restera dans la mémoire collective malienne comme un triste souvenir. C’est de loin que les Maliens virent le nouveau Chef de l’Etat français ” rendre visite ” à ses troupes de Gao. Le choix était – il fortuit ? Assurément, non ! Gao, Tombouctou, Kidal, Menaka, Taoudénit, Mopti, des régions du Mali, sont considérées par certains groupes rebelles comme faisant partie de ” l’Azawad “.

Autrement dit, le vaste territoire du Mali qu’il revendique. Gao est une des zones de ” l’Azawad “. En s’y rendant, non en compagnie des plus hautes autorités de la République du Mali, M. Emmanuel Macron fait douter plus d’un Malien sur la sincérité de la politique française dans notre pays.

         N’est – il pas venu consacrer ” l’Azawad ” ?

Fait grave, c’est le Chef de l’Etat malien qui fit le déplacement en zone ” Azawad ” pour seulement deux petits entretiens dont la portée semble insignifiante.

Ce fut une humiliation gravissime. Le visage, pas du tout souriant, du Chef de l’Etat malien illustrait parfaitement l’atmosphère des entretiens. Et les propos tenus devant la presse, par son homologue ne sont pas également du tout rassurant,. A propos de la lutte contre le terrorisme, M. Macron se veut ” implacable “. Il a réitéré l’engagement de son pays à continuer la guerre. Nulle part, il n’a évoqué l’accompagnement des autorités maliennes dans cette guerre. Autant dire que M. Macron est venu gifler les Maliens. A ce rythme, l’on ne serait plus loin de l’époque ‘’Jacques Foccart’’ des années 60-70.

Ses propos, loin d’être nouveaux de la part d’un haut responsable français, son prédécesseur (M. François Hollande) fit intervenir ses troupes au Mali en 2013 pour les mêmes raisons, sont à prendre avec des pincettes. L’agenda caché de la France se dévoilerait – il enfin ? M. Macron ne poursuivrait – il pas la voie tracée par son prédécesseur ?

Pour rappel, en 2013, lorsque M. François Hollande lança l’opération militaire ” Serval “, cela permit de stopper net l’avancée des groupes rebelles et jihadistes vers le reste du Mali. Mieux, c’est ” Serval ” qui entama qui entama la reconquête des territoires occupés. Mais, cela s’est fait de concert avec les forces de défense et de sécurité du Mali. A Gao, Tombouctou, tout le monde avait vu les militaires des deux pays savourer leurs rentrées dans les villes. Aussi, avec les troupes nigériennes et tchadiennes, cette dynamique permit la reconquête d’autres localités.

Curieusement, l’on ne sait comment les militaires maliens furent contraints de rester à Gao sans avancer. Seuls, les militaires français eurent le droit d’aller à Kidal. En aucun moment, ils ne permirent aux soldats de la République du Mali de poser leurs valises à Kidal. Conséquence logique, Kidal demeura entre les mains des bandits armés du MNLA, sous la protection des troupes françaises. A présent, Kidal est à la merci des groupes armés sous les regards de la France.

En mai 2014, n’a t – on pas froidement assassiné des civils à Kidal malgré la présence de l’opération ” Serval ” ?

Barkane qui succéda à Serval ne fait pas mieux non plus. Au lieu d’accompagner les autorités maliennes à davantage assurer la plénitude de leurs prérogatives sur l’ensemble du territoire, l’on joue encore au dilatoire.

 

BANDITS ARMÉS ET GOUVERNEMENT…

Lors de son séjour à Gao, M. Macron a parlé de retard dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. A l’entendre, il y aurait des ” résistances ” dans les deux camps, tant du côté des rebelles que celui du pouvoir. Donc, il met le Gouvernement, sinon le pouvoir malien, et les groupes armés sur le même pied d’égalité. Le pouvoir malien serait – il désormais sous les bottes ? N’est -il pas temps de s’assumer ? Depuis quand un Gouvernement partage t – il son autorité avec un groupe armé ?

Il est vrai que la France a joué un rôle déterminant dans l’arrêt de l’assaut des groupes rebelles en 2013 sur Bamako. Les Maliennes et les Maliens ont chaleureusement reconnu cela à M. François Hollande. Mais, il est aussi vrai que c’est la France qui ne fait rien pour que les choses s’améliorent. Pourrait – elle faire autrement dès lors que les autorités maliennes donnent l’impression de régner en situation normale ? Les autorités et leurs citoyens, Maliennes et Maliens, doivent savoir et se dire que l’existence de leur pays, la République du Mali, était plus que menacée. Que Dieu Sauve…

B. KONÉ

 

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13 COMMENTAIRES

  1. Gao est une partie du Mali comme les autres villes. Il n’ya aucun mal qu’on puisse y faire des rencontres de haut niveau!!!

  2. je pense qu’il est temps que les maliens prennent consciences de ceux qu’ils sont, pourquoi les journalistes maliens cherchent toujours à nous divisés sur des choses qui ne sont même pas importantes. Je n’écris pas ce commentaire pour faire plaisir au pouvoir en place non au contraire je ne me reconnais pas dans ce gouvernement mais parfois il y’ a des journalistes qui exagèrent pour des futilités. Pourquoi les gens ne cherchent pas à nous unir sur des sujets sensibles que toujours nous amener sur ceux qui nous divisent.

  3. Y’a des jours comme cela dans la presse où les journalistes rivalisent de conneries. Pauvre pays, on a président intermittent du spectacle qui court les forum pour s’auto-congratuler et se faire ridiculiser par les journalistes étrangers et de l’autre on a des journalistes cancres.

  4. Un vrai Con ne’!!!!!
    Ce sont les agents de l’Algerie qui nous cassent les oreilles!!!
    HARI SINI, LA FRANCE EST LA BIENVENUE AU MALI!!!
    Dites ce que vous voulez mais LES SOLDATS FRANCAIS QUI SONT VENUS NOUS AIDER, RESTENT!!!!! ILS SONT CHEZ EUX AU MALI!!!!

  5. pauvre merde avec ton analyse d’abrutis. tu es tellement rongé par la haine. le Mali ne mérite meme pas d’etre un état si tu veux savoir la vérité. il doit tout à cette France que vous critiquez . c’est elle qui l’a créé a défini ses frontières elle vole meme à son sécours pour l’affranchir des terroristes qui ont failli l’écraser et le diriger d’une main de fer. les raisons pour lesquelles la France a empeché aux soldats maliens de franchir Gao en direction de Kidal est tout simplement d’empecher à ses assassins de se livrer à leur sport favoris qui est le massacre des pauvres civiles , veillards ,enfants, femmes, betails. le mali a toujours été dirigé par des haineux , des racistes à la peau noire qui excellent dans le mépris. tous ces états qui ont de frontrières héritées de la colonisation font éclater en mille morceaux et laissera place à des pays qui regrouperont des communautés qui s’entendent mieux car ayant choisi de vivre en parfaite symbiose,d’etre maitre de leur destin.

  6. La capitale doit etre transfere’ a GAO, la ville imperiale. Ainsi, on poura facilement unir le Mali le Senegal le Niger le tchad le Burkina et la Mauritanie dans une federation soufanaise dont la capitale sera GAO.

  7. Ayez honte de vous même en tant que malien de faire une telle analyse, même les apatrides de parleront pas ainsi. Gao est une ville du Mali et reste une ville du Mali, et le président du Mali peut accueillir des hôtes partout sur le territoire national. Ne nous insultez pas svp Mr. le journaliste.
    Alhamdou

  8. GAO est la seule ville malienne qui fut capitale d’un des trois grands empires médiévaux de l’Afrique subsaharienne connus mondialement.

  9. Moi qui suis anti Azawad , je fus attentif pour compter le nombre de fois que Macron citerait Azawad ; il n’en n’a rien dit et je fus heureux .

    Alors , le journaleux Kone déconne en écrivant que Macron s’est rendu en Azawad alors que lui – même n’a pas quitté son trou de rats qui lui sert de bureau au marché Dibida .

    Sincèrement

  10. L’article de M.Kone considère que Gao n’est pas en territoire malien, mais sous l’autorité de l”Azawad”. En ce sens, on peut affirmer que cet article est un acte de trahison à la patrie. Un article honteux.

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