Ces derniers temps, la Coordination des mouvements de l’Azawad accumule des revers. Après avoir été lâchée par la communauté internationale du fait de son refus à parapher le projet d’accord, elle perd ses positions sur le terrain au profit d’autres groupes armés. A bout de souffle, elle s’agite dans tous les sens. Toujours opposée à la paix, la CMA a changé de méthode. Suite à la reprise de la ville de Ménaka par un groupe d’autodéfense, Gatia, étiqueté avec perfidie milice progouvernementale, la Coordination des mouvements de l’Azawad se livre à une campagne d’intoxication et de manipulation visant à semer le doute au sein de l’opinion nationale. En effet, quelques instants après la défaite de sa branche armée à Ménaka, elle a déclaré sur les ondes de Radio France internationale que cette « agression ª est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient au lendemain d’un engagement définitif de la CMA, transmis au chef de la Minusma, pour parapher l’accord dans les plus brefs délais. Car le chef de la Minusma lui aurait notifié une nouvelle proposition du gouvernement qui prendrait en compte leurs revendications. Or on sait que ces revendications sont, entre autres, la reconnaissance officielle de l‘Azawad comme entité géographique, politique et juridique ; la création d’une Assemblée inter-régionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni, dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques à l’Azawad ; que les forces de défense et de sécurité à l’intérieur de I’Azawad soient composées à 80% de ressortissants de l‘Azawad ; l’affectation d’un fonds spécial pour l‘Azawad sur le budget de l’Etat à hauteur de 40% par an sur une période de 20 ans, en vue de résorber un retard de plus de 50 ans; l’exploitation des ressources minières et énergétiques de l’Azawad soumise à l’autorisation préalable de l’Assemblée inter-régionale, après avis de l’Assemblée régionale. Et l’affectation d’un quota de 20 % de la production à l’Azawad, avec priorité à la Région concernée. Selon des sources proches de la présidence de la République, cette prétendue proposition de réouverture des négociations avec la CMA relève de l’intoxication. Ces informations tendancieuses de la CMA qui font croire à une possibilité de réouverture de négociation entre les parties maliennes avant la signature de l’accord de paix prévue le 15 mai à Bamako sont totalement erronées et dépourvues de tout fondement. En clair, une déclaration qui n’a pour objectif que de semer le doute au sein de l’opinion nationale au sujet du processus de paix d’Alger. Les mêmes sources rappellent que la médiation a fait savoir à la clôture des négociations qu’aucune réouverture des discussions ne serait à l’ordre du jour jusqu’à la signature définitive du document paraphé le 1er mars 2015 et ne fera en aucun cas l’objet de nouvelles négociations. Conformément à ces fondamentaux, poursuivent nos sources, le Président de la République s’est clairement prononcé contre toute réouverture des négociations sur ledit accord. Mieux, il a invité la communauté internationale à user de toute son influence pour amener la CMA à parapher le présent projet d’accord.Jusqu’à présent, précisent nos interlocuteurs, le Président de la République et le gouvernement du Mali restent sur cette position qui consiste à ne pas rouvrir les négociations et à maintenir le cap jusqu’à l’aboutissement du processus de paix en cours. Les ennemis de la paix sont à l’œuvre, rappellent-ils. Face à leurs basses manœuvres, le peuple malien est appelé à la vigilance et à rester mobilisé à chaque instant, pour déjouer les pièges qu’ils tendront à notre pays. C’est le lieu aussi de rappeler les manœuvres éhontées et indignes d’une radio qui se dit mondiale qui a pris sur elle de faire l’apologie de la rébellion et au-delà, le terrorisme. RFI, pour ne pas le nommer, semble ulcérée par cette lueur d’espoir pour un règlement définitif de la crise malienne. Organe d’Etat par excellence, ses insinuations et sa prise de position partisane en faveur du Mnla trahissent à souhait l’ambigüité et la duplicité de l’exécutif français, qui au nom de la liberté d’expression, laisse sa radio à elle saper tous les efforts qu’il aura consenti depuis janvier 2013 pour venir en aide à un pays qu’il affirme être ami de la France. Mon œil !
Oumar KONATE
Traitre
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