Un véhicule du contingent tchadien de la MINUSMA a heurté, hier jeudi 18 décembre, un engin explosif aux alentours du camp de la mission à Aguelhok. Il y aurait trois blessés dont deux jugés sérieux.
Aussitôt après, les forces onusiennes ont suivi les traces des présumés auteurs de cet attaque. Ce qui a conduit à une descente musclée dans une maison qui s’est soldée par l’interpellation de deux individus en possession d’armes de guerre, grenade et mines. La MINUSMA dit ignorer l’identité des individus arrêtés avant de promettre de les remettre aux autorités maliennes.
Cependant, le chef militaire du HCUA, Cheick Aoussa, a réclamé leur libération en indiquant qu’ils sont tous les deux membres de son mouvement. Pour lui, ces individus ne sont pas impliqués dans cette attaque. Selon nos sources, l’une des personnes arrêtées ne serait autre que le chef des combattants du HCUA à Aguelhoc, Ghali Ibrahim. Il était en compagnie de Barika Ag Abka, tous deux originaires de la localité et sont actuellement aux mains des forces de la MINUSMA. Il y aurait aussi un blessé grave dans les rangs de ce mouvement : il s’appellerait Ag Sidi Ahmed.
C’est donc la seconde fois, en l’espace de quelques jours, que des connexions sont établies entre le HCUA et les terroristes.
On se rappelle que ce mouvement avait déjà revendiqué avoir joué un rôle dans la libération de l’otage français Serge Lazarevic, intervenue le 9 décembre dernier. Reste à savoir si, avec tout cela, le HCUA est toujours un partenaire crédible dans la recherche d’une paix aux discussions d’Alger qui doivent reprendre en janvier prochain. Composé pour la plupart de transfuges de l’organisation terroriste Ansardine d’Iyad Ag Ghali, c’est le HCUA qui impose tous les points liés à l’imposition de la charia islamique dans ces négociations entre le gouvernement malien et les groupes armés. C’est notamment lui qui parle de création de tribunaux islamiques. Il convient de préciser que la localité d’Aguelhoc a enregistré le plus d’attaques terroristes souvent meurtrières contre les casques bleus.
La dernière en date remonte au mois de septembre dernier lorsqu’un convoi qui quittait Kidal pour Aguelhok a sauté sur une mine, tuant quatre casques bleus tués et une quinzaine de blessés.
Depuis leur intervention au nord du Mali dans le cadre d’une coalition militaire destinée à chasser les terroristes, les forces tchadiennes sont celles qui ont perdu le plus lourd tribut avec une cinquantaine de soldats tués et autant de blessés.
Massiré Diop
Des traitres
Nous demandons à nos autorités de ne plus libérer ces individus avant un jugement. Si ils sont innocents comme le dit leur chef Cheick Haouassa, le terroriste, ils seront libérés. Mais si la preuve de leur culpabilité est établie, ils seront condamnés conformément à la loi.
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