Suite à la récente crise à Gao : Le port d’armes strictement interdit pour les populations civiles

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Les manifestants

La ville de Gao a été secouée par une forte tension entre la nuit du mercredi 27 et la matinée du jeudi 28 février dernier après l’assassinat d’un Garde Républicain par des hommes armés non identifiés. Un assassinat vu par la population de Gao comme un règlement de comptes de la part  de la communauté arabe après l’assassinat de deux jeunes arabes à environs 50 km de Gao.

Selon nos sources, il y a de cela quelques jours, deux jeunes arabes ont été tués par un groupe de sédentaires dans un village situé à environ 50 km de la ville de Gao. Cette situation a mis en colère  les jeunes arabes qui n’ont pas hésité à le manifester en procédant à des tirs en l’air à Gao avec à la clé, des menaces verbales et des intimidations à l’endroit des populations de peau noire.

A l’annonce de l’assassinat du Garde dans la nuit du mercredi 27 février vers 19h30 par des hommes armés non identifiés, certains ont tout de suite déduit que l’acte est un règlement de compte des groupes armés arabes pour venger la mort des deux jeunes. Toute chose qui a déclenché une forte tension dans la soirée du mercredi 28 février. Les manifestants ont pris d’assaut les rues de la ville avec des armes et s’en sont pris aux populations de peau blanche. Les  arabes avaient déjà quitté la ville craignant pour leurs vies. Les affrontements entre les  communautés ont fait plusieurs blessés.

Le pire a été évité de justesse grâce à la forte implication du Gouverneur de Gao, de la MINUSMA et des autorités coutumières de Gao qui ont su trouver les mots justes pour calmer les deux camps. Les différents responsables communautaires du Nord n’ont cessé d’appeler les populations au calme et à se considérer comme des frères et non des ennemis. Des messages entendus avec le retour au calme.

Pour éviter que de telles situations ne puissent se reproduire, il a été décidé d’interdire strictement le port des armes dans la ville de Gao pour les populations civiles. Seules les FAMAs (forces armées maliennes), la MINUSMA, BARKANE et le MOC ont le droit de porter des armes dans la cité des Askias.

« Tous ceux qui ne sont pas des FAMAs, MINUSMA, BARKANE et le MOC sont contraints de déposer leurs armes avant de rentrer dans la ville de Gao et marcher comme tout le monde. En dehors de la ville, ils peuvent récupérer leurs armes. Et je pense que c’est l’occasion d’accélérer le processus de désarmement », a souligné un responsable coutumier de la ville de Gao.

M.D

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