La gestion de la crise du nord constitue aujourd’hui un défi majeur pour le président de la République, le Premier ministre et son staff ainsi que l’ensemble des membres impliqués dans ce processus.
Depuis 2012, l’État malien fait face à un sérieux problème de gestion de la crise du nord qui constitue aujourd’hui un souci majeur pour l’ensemble du peuple malien. C’est pourquoi les maliens de l’intérieur et de l’extérieur, dans leur quasi totalité, ont pratiquement plébiscité le Président IBK, afin qu’il trouve une solution à cette question. D’ailleurs ils le disent en longueur de journée : “Nous avons voté pour la Président IBK pour qu’il règle définitivement la crise du nord. On l’observe dans les faits”.
Cette situation, le Président de la République s’emploie à y trouver les solutions indiquées. On se rappelle du vibrant appel qu’il a lancé, lors de son discours d’investiture, à l’ensemble des membres des groupes armés maliens à se retrouver autour de la table de négociation pour régler cette crise qui n’a que trop duré. Mais en dépit des multiples efforts déployés et par les autorités nationales et par les partenaires en vue d’un apaisement, les groupes armés trainent des pieds et n’en font qu’à leur tête. Une attitude qui constitue un facteur de blocage du processus de paix et de réconciliation sur l’ensemble du territoire national.
Parmi les actes posés par le Premier ministre sortant, M. Oumar Tatam Ly, on peut citer : les assises sur la décentralisation et celles sur le nord ainsi que des ateliers autour du processus de sortie de crise. Si ce dernier n’a pu aller à Kidal, le nouveau Premier ministre Moussa Mara, lui, a promis de se rendre à Kidal et à Tombouctou, et aussi à Gao pour s’assurer que l’administration fonctionne autant dans ces localités qu’à Bamako.
Cette promesse de Moussa Mara est un signal fort qui s’annonce pour la paix et la réconciliation sur toute l’étendue du territoire national.
Par ailleurs, les pourparlers que le nouveau Premier ministre entend entamer rapidement avec les groupes armés rassembleront le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla), le Haut Conseil Pour l’Unité de l’Azawad (Hcua), la Coalition du Peuple pour l’Azawad (Cpa), le Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), des milices d’auto-défense pro gouvernementales et des représentants de diverses comunautés du nord. Dans cette dynamique, le Ministre de la Réconciliation Nationale, M. Zahabi Ould Mohamed, et le Haut représentant du Chef de l’État, l’ancien Premier ministre Modibo Kéita, joueront des rôles extrêmement importants dans la résolution de cette crise.
Tougouna A. TRAORÉ