Soutien à la jeunesse de Gao : «A SERA A DANA» exige la suspension des autorités intérimaires et l’organisation de convention nationale

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Bamako: Les jeunes pleurent les morts de Gao et rappellent l'État au respect des libertés individuelles
Bamako: Les jeunes pleurent les morts de Gao et rappellent l'État au respect des libertés individuelles

Après la marche d’organisations jeunes de Bamako en soutien à la jeunesse de Gao, un nouveau collectif dénommé «A SERA A DANA» a décidé de faire la sienne le vendredi 15 juillet 2016. La dite marche n’ayant pas été autorisée par les autorités municipales, les jeunes du collectif se disant légalistes et se sont pliés à cette décision.

Dans un communiqué de Presse, dont nous avons pu avoir copie, le collectif réaffirme son attachement aux valeurs de la république et de la démocratie, condamne fermement les tueries de Gao.

Pour le collectif, l’accord issu du processus d’Alger de juin 2015 tant décrié depuis sa signature,  n’a pas favorisé l’unité nationale. Le Statut Particulier conféré aux régions du Nord du Mali a été imposé à l’ensemble des maliens, avec pour corolaire l’imposition d’autorités intérimaires que l’ensemble  du peuple Malien a refusé avec la plus grande indignation, indique le communiqué. Pour le mouvement, l’unité nationale ne peut se construire par la soumission à l’arbitraire d’un pouvoir qui navigue à vue.

Le communiqué dit constater avec regret une volonté délibérée des autorités de confisquer le droit de manifester, comme il en fut le cas à Gao, le 12 juillet 2016. Ces abus anticonstitutionnels sont dignes d’une dictature moyenâgeuse.

S’exprimant sur la tuerie de Gao, le collectif exige toute la lumière sur ce drame ; la suspension de la mise en place des autorités intérimaires jusqu’à l’organisation d’une convention nationale souveraine inclusive. Cette convention devra inclure une formule ouverte qui permettra de confronter réellement les points de vue, les désaccords, les injustices, les préjudices et les oppressions réciproques. Le collectif considère que sans confrontation des points de vue, la paix ne pourra se construire que sur une base superficielle et temporaire.

Le Collectif «A SERA A DANA » déplore le fait qu’on lui a refusé le carrefour des jeunes pour son meeting, après l’interdiction de marcher. Les jeunes du collectif se disent légalistes et ont promis qu’ils useront des moyens légaux pour pouvoir manifester leur soutien à leurs camarades de Gao.

Bandiougou Bouaré

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