Sous contrôle rebelle : Ménaka est en majorité pro-Mali

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Mali : les liaisons dangereuses du HCUA
Des membres du MNLA au deuxième round de négociations, à Alger le 1er septembre 2014. © AFP

La ville de Ménaka est sous le contrôle du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres groupes affiliés au Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), depuis mai 2014.
Située à environ 300km à l’est de Gao au nord du Mali, Ménaka a été reprise par les groupes armés sans grande résistance des Forces armées maliennes (FAMA), après leur débâcle à Kidal, le 21 mai 2014.
Depuis lors, l’Etat est absent, le drapeau du Mali ne flotte plus sauf dans le camp que l’armée malienne partage avec les forces onusiennes (MINUSMA) à la périphérie de la ville. Les militaires maliens sont cantonnés, tandis que les casques bleus et les combattants des groupes armés patrouillent chacun de leur côté dans la ville.
Même si la vie a repris son cours, les gens circulent la peur au ventre. Il leur est interdit de voyager avec la carte nationale d’identité du Mali ou de manifester publiquement leur appartenance au Mali.
L’administration malienne n’est pas officiellement présente dans la localité, mais certaines tâches administratives, comme l’établissement des actes de naissance, se font en toute discrétion.
Le centre de santé fonctionne avec le soutien de l’ONG Médecins du Monde, dans le cadre de son programme d’urgence.
Dans les écoles, les enseignants, pour la plupart, originaires de la localité, suivent le programme officiel en vigueur au Mali. Outre les élèves du cercle, certains viennent aussi de Kidal pour poursuivre leurs études.
Les habitants manquent d’électricité et d’eau potable, en cette période de forte chaleur où la consommation est plus grande. Le système d’adduction d’eau étant vétuste, les populations sont parfois obligées d’aller chercher l’eau des mares ou de puits, avec leur bidon sur des charrettes ou à moto, en parcourant de longues distances.
Tous les jeudis, jour de foire de la ville de Ménaka, il y a une affluence au marché, même si la population déplore la cherté des produits. Les marchandises viennent de Gao, du Niger et de l’Algérie.
Par ailleurs, on enregistre quelques fois des accrochages entre le MNLA et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) à la périphérie, de même que des enlèvements de véhicule sont signalés.
Concernant le pré accord proposé par la médiation le 25 février dernier, beaucoup de personnes approchées se disent favorables mais ne le manifestent pas, au risque d’être la cible des groupes armés.
Source: Sahelien.com

 

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est dommage de voir ces genres de bêtises occasionnés par les vingt ans de démocratie malienne. Pour ces Présidents de ces deux régimes de l’ère démocratique, démocratie est égale à rendre l’armée faible avec la nomination de nombreux généraux pour grever le budget de l’état. Des généraux sans troupes et de salon. C’est dommage, des titres sans contenu.

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