Sous-comité Défense et Sécurité du Comité de Suivi de l’Accord : Fihouroun Maïga spolié de ses droits

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C’est sans appel : l’impartialité et la neutralité de la MINUSMA est désormais mises à rude épreuve. Alors qu’il participait régulièrement aux réunions du Sous-comité Défense et Sécurité (SCDS) du Comité de Suivi de l’Accord (CSA), M. Fihouroun Maïga, membre de la CMFPR I (Plateforme) s’est vu infliger un traitement très injuste et flagrante.

En effet, il a été surpris par l’attribution de ses émoluments du mois d’avril dernier à un certain  Attaher Bay Diallo, de surcroît un chef de village, qui a été désigné pour le remplacer. Cela, en violation flagrante de toutes les procédures statutaires en la matière.
C’est donc une affaire rocambolesque qui agite le Comité de Suivi de l’Accord, notamment à travers son Sous-comité Défense et Sécurité dont la tenue des travaux de la 23e session était prévue pour le vendredi dernier. Cela, en prélude aux travaux de la 26e session du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) qui a démarré ce lundi 25 juin.

Ainsi, il s’agit d’une flagrante injustice qui est imposée à l’un des membres du mouvement armé, la CMFPR I répondant au nom de Fihouroun Maïga. Ce dernier est pourtant un expert des questions de défense et de sécurité qui a fait ses preuves au sein des Nations Unies dans beaucoup de pays. Il a également été l’un des grands artisans de l’accord préliminaire de Ouagadougou en 2013 et celui issu du processus d’Alger en 2015. C’est dire combien ses compétences et ses qualifications sont reconnues.
L’intéressé siégeait régulièrement dans toutes les sessions du Sous-Comité Défense et Sécurité du CSA. Ce n’est qu’au mois de mai dernier qu’il apprendra son remplacement par un certain Attaher Bay Diallo, qui n’a d’autres titres à part celui de chef de village. La seule session de la SCDS à laquelle ce dernier a participé c’est celle du 26 mai dernier. Pourtant, il a non seulement perçu les émoluments du mois de mai, mais aussi ceux du mois d’avril qui devaient normalement revenir à Fihouroune Maïga. Celui-ci a dénoncé le caractère « injuste, illégal et abusif » de son remplacement « qui n’a respecté aucune procédure statutaire en la matière ».

Rappel des faits

Tout est parti d’une correspondance adressée par Me Harouna Toureh à la MINUSMA pour demander le remplacement de Fihouroun Maïga par Attaher Baye Diallo. Cette correspondance n’a pas fait l’objet d’une instruction statutaire.
En exécution de cette correspondance, un fonctionnaire de la mission onusienne, M. Danielson, a offert un badge et payé des émoluments à Attaher Baye Diallo qui n’a du reste participé à aucune réunion du Sous-comité Défense et Sécurité du CSA, hormis celle du mois de mai dernier. Or, en la matière, seul le président du CSA peut saisir le Sous-comité Défense et Sécurité du CSA pour un changement de personne.
Il s’y ajoute qu’aucune notification de ce changement n’a été adressée à M. Maïga qui a même été invité à suivre la 23e session du Sous-Comité Défense et Sécurité qui s’est ouvert  le vendredi dernier. Le fait étrange dans cette affaire, c’est lorsqu’il a été informé de la situation, le co-président dudit Sous-Comité, M. Samba Tall, a répondu à Fihouroun Maïga en ces termes : « le SCDS ne peut prendre aucune décision statutaire sans notification du Président du CSA ». Dans ces circonstances, M. Maïga de se demander comment  M. Danielson a pu autoriser la confection du Badge 022, et le payement des émoluments du mois d’Avril à Mr Attaher Baye Diallo qui a participé pour la première fois à une cession du SCDS le 26 mai 2018 ?

En attendant et sans vouloir trop tirer sur la ficelle, au risque de provoquer une atmosphère délétère dans les travaux du CSA et ses sous-comités, M. Maïga ne demande que le payement des émoluments dus au titre de la session du mois d’avril et celui du mois de mai dernier.

JP JAMES

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