Soupçonnés d’être impliqués dans l’attaque contre un poste de police à Gao, samedi dernier : Deux présumés ”poseurs de bombe” lynchés et brûlés vifs par les populations

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Un hélicoptère Puma survole un village entre Gao et Bourem, au nord du Mali
Un hélicoptère Puma survole un village entre Gao et Bourem, au nord du Mali, le 17/02/13 (Pascal Gyot/AP/SIPA)

Alertés de la situation, les leaders du MAA-loyaliste ont nié le fait que ces personnes soient à l’origine de cet attentat qui n’a pas fait de victimes. Ils ont affirmé que ces individus faisait partie de leurs éléments venus en ville pour se ravitailler. Ce que les populations n’ont pas entendu de cette oreille.

Nous promettons l’enfer aux poseurs de bombes “, ” Ceci est le traitement que nous réservons à chaque personne qui voudra faire de Gao la Libye “, tels sont entre autres les propos des manifestants (des jeunes pour la plupart) de la cité des Askia tenus après avoir brûlé vif deux individus. Ces derniers étaient soupçonnés d’avoir posé la bombe qui a détruit une grande partie du mur d’un poste de police, le samedi 7 mars 2015, aux environs de 15 heures.

En effet, à cette heure une importante détonation a été entendue dans la presque totalité de la ville de Gao. Les auteurs ont vraisemblablement ciblé les policiers dont le hangar se trouve exactement du côté de l’angle du mur où l’explosif a été placé et d’où provenait la forte détonation. Déjà repérés par les jeunes de la ville, deux hommes à proximité des lieux, ont aussitôt sauté sur une moto ”Jakarta” noire pour tenter de s’enfuir. Hélas pour eux, ils ont été interceptés par une foule en colère qui n’a pas hésité à les battre à mort et à les brûler vifs. Selon un témoin de la scène ” j’ai personnellement vu les deux hommes… Ils ont fait plusieurs vas et viens dans les environs avant que l’explosion n’ait lieu “. S’agit t-il des vrais coupables ? ” Oui “, répond sans équivoque un autre acteur du lynchage avant de préciser que ” nous les connaissons tous ici à Gao, mais on attendait juste qu’ils soient pris les mains dans le sac comme cela a été le cas aujourd’hui “.

Pourtant, il demeure encore impossible de savoir si ce sont les vrais coupables qui ont été lynchés.

Pour un autre témoin : ” tout ce que les gens ont vu, c’est qu’ils ont tenté de fuir, comme tout le monde, après l’explosion “.

Une autre version des faits indique qu’après plusieurs allers-retours dans les environs, la moto conduite par le plus jeune a été déséquilibrée et a heurté le stand d’une vendeuse de calebasse. ” C’est pendant qu’ils discutaient avec la vendeuse que la grenade a explosé et tout de suite après ils ont grimpé sur leur moto pour fuir “, soutient un autre qui dit avoir été sur les lieux au moment de l’explosion. Pouvez-vous confirmer qu’il s’agit des vrais coupables ? ” Non “, répond t-il.

S’agissant des actes de lynchage, ils n’ont rien à envier aux multiples films d’horreur d’Hollywood. En effet, après avoir arrêté et battu à sang les deux hommes, les populations ont été gracieusement servies en essence et en allumette par un vendeur détaillant de carburant, dans les environs.

C’est ainsi qu’elles sont passées à l’action.

Après le drame, une source proche du MAA-loyaliste a nié le fait que les individus brûlés vifs soient les poseurs de bombe. Pour elle, il s’agit de deux jeunes Arabes répondant aux noms de Omar Ould Sidi et Hamadeya Ould Attayeb, âgés respectivement de 15 et 17 ans.

Elle précise également l’un deux serait même le neveu de Yoro Ould Dah, un ancien du Mujao, devenu fer de lance du MAA-loyaliste.

Toujours selon cette source, ces jeunes ” se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment “. En tout cas, c’est une situation inédite d’autant plus qu’elle intervient au lendemain de l’attaque meurtrière du bar-restaurant La Terrasse à Bamako ayant causé la mort de cinq personnes dont un Français et un Belge ainsi qu’une dizaine de blessés parmi eux des ressortissants suisses. Il n’est pas exclus que les populations de Gao lasses de cette situation ont voulu se faire justice elles-mêmes. Raison pour laquelle, elles s’en sont pris à ceux qu’elles croyaient être les vrais coupables.

Aboubacar DICKO et Massiré Diop

 

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1 commentaire

  1. Comme dit l’autre…. si ce n’est eux c’est des leurs car ils sont tous du pareil au meme…. la majorité de ces negro berbères sont des criminels par nature……

    Il faut toujours les tuer, ne jamais les remettre a IBKON est ses allies du MNLA….

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