Moins de quarante-huit heures après l’enlèvement de deux français dans une auberge à Hombori, c’était le tour de touristes néerlandais, suédois, et sud-africains, mais surtout la mort d’un Allemand, par balles, suite à son refus d’obtempérer aux injonctions des ravisseurs. Au même moment, nous assistions aux défections, en cascade, de cadres militaires touaregs intégrés dans l’armée malienne (à la faveur des accords issus de la cessation de rébellion des années 90), pour ne pas citer les colonels Baba Ag Moussa, commandant de l’unité spéciale de Kidal, Iyad Ag Ali, etc.
Y-a-t-il un lien entre ces événements ? Difficile de confirmer. Mais il y a des zones d’ombre, notamment autour de l’identité des otages de Hombori. D’abord présentés comme des géologues, ils se sont révélés comme des individus au passé sulfureux, des anciens militaires reconvertis au mercenariat dans les années 90. Le premier, Serge Lazarevic (d’origine hongroise), inquiété en Serbie, aurait, selon
Ces évènements coïncident avec l’arrivée au Nord-Mali, d’anciens combattants Touaregs de l’Armée libyenne dont une grande partie est d’origine malienne. Le mode opératoire des rapts commis ressemble à la signature d’Al-Qaïda (qui n’a toujours pas réagi), organisation dont on accusait notre pays d’être le complice. Jusque-là, le Mali n’avait pas connu de prises d’otages à l’exception du cas de Pierre Camate dont la libération avait été source de tensions diplomatiques entre notre pays, l’Algérie et
Ainsi, au regard de tous ces évènements sombres que nous venons de vivre ces derniers jours, pourrait-on voir la main « invisible » de l’étranger ? Nos voisins (les autres pays du champ) joueraient-ils au pyromane pour déstabiliser le septentrion de notre pays en le poussant à une remise en cause de sa politique de démilitarisation volontaire des zones du Nord ? Quelles sont les motivations réelles des pays occidentaux impliqués dans la guerre en Libye, en l’occurrence
Par Gaoussou M. Traoré
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