Sortie de crise : Pourquoi IBK doit négocier ?

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Ibrahim Boubacar Keïta
Ibrahim Boubacar Keïta

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, on le sait depuis sa prise de pouvoir refuse de négocier avec les groupes armés.  Cette posture prise par le chef de l’État semble être légitime, en ce sens que l’accord de Ouagadougou signé entre le gouvernement du Mali et les groupes armés prévoyaient leur désarmement quelques jours après la signature.

Le refus de désarmement des groupes armés avant l’obtention d’un accord et celui du président à négocier avec des hommes en armes, créent une situation de ni paix ni guerre. Les victimes de cette situation ne sont rien d’autres que les populations déplacées qui attendent avec impatience un  accord pour retourner chez eux. Certes, nous comprenons que fidèle à sa ligne de conduite, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, n’a jamais fait de mystère sur ses intentions de ne point prendre langue avec des bandes armées sur le territoire. Une position qui l’honore non seulement en tant que patriote malien, mais en tant qu’homme d’état.

 

Cependant, une analyse objective de la situation, nous amène à conclure qu’il y a lieu d’aller vers des négociations pour que la crise au Nord ne se prolonge plus. En arme ou pas en arme, l’essentiel est que l’on aille très vite à la table de négociation avec pour finalité de préserver le Mali des soubresauts qui pourront le déconstruire ou hypothéqué dangereusement son devenir. En effet, la guerre aujourd’hui ne semble plus être la solution. Même, si elle en était une, les groupes armées qui sont sous la protection de la force Serval, restent hors de portée de nos troupes. Que dire des populations civiles qui ont trop soufferts et continuent à souffrir.

 

A RE (LIRE): Désarmement comme préalable au dialogue : La position d’IBK joue contre le Mali

 

Sans oublier que sur plan de la diplomatie, le MNLA continue à bénéficier du soutien sans faille de la confédération Suisse. Cet État européen  qui est  aujourd’hui le premier bailleur de fonds de tout l’état-major du MNLA refugié au Burkina Faso. Pour toutes ces rasions entre autre, il faut négocier. Ces négociations doivent être dépourvues de perversions de nature à compromettre le retour de la sécurité, la stabilité et la paix. Dans ce cadre, les médiateurs devront être à équidistance de toutes les parties prenantes avec une seule fin: les intérêts du Mali. Il ne devrait y avoir qu’un seul vainqueur : le Mali.

 

Pour cela, nous estimons que le processus débute le cantonnement, ensuite procéder au désarmement et à la réinsertion.  L’histoire des accords de paix a démontré que même si l’on impose à ces groupes le désarmement, ils n’apporteront que des armes usées lors de la collecte. Pour les partenaires et amis du Mali, qui sont venus lui prêter main forte, en guise de soutien au retour de la paix, il est important qu’il reste démocratique pour aider le peuple du Mali à consolider et conserver la paix et la stabilité. La paix revenue, il restera aux autorités de prendre toutes les dispositions, notamment politiques, juridiques, administratives et surtout militaires pour que plus jamais des fils de ce pays prennent contre lui des armes pour réclamer une portion de territoire.    Construisons une culture de paix fondée sur le discours de la solidarité, également sur la vérité et la justice, l’éthique et la morale.

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4 COMMENTAIRES

  1. Que sa Majesté commence par remettre l’or et les reliques culturelles volés à Gao et à Tombouctou, lors de la colonisation marocaine après la défaite de l’Empire Songhay face aux troupes espagnoles et marocaines. Modibo Keïta a fait ce combat à l’époque, Mohamed V le père de l’actuel roi a proposé des bourses et le développement. C’est ça l’origine des bourses marocaines pour ce qui ne le savent pas. Le dossier est pendant devant l’UNESCO qui le met dans ses tiroirs sous les pressions marocaines. Alors Votre Majesté rendez-nous nos objets culturels et il parait que c’est ça le secret qui vous permet de maintenir l’unique monarchie qui n’a pas péri au Maghreb.

  2. IBK DOIT NEGOCIER CAR IL SAIT QU IL N A PAS UNE ARMEE CAPABLE DE

    SECURISER TOUT LE TERRITOIRE MEME AVEC L AIDE DE LA MINUSMA ET DE SERVAL

    LA PREUVE 30 MORTS MALIENS AU NORD !

    DONC IL FAUT QU IL ACCEPTE LE FAIT QU IL NE PEUT PAS TOUT SECURISER TOUT DE SUITE ET NEGOCIER POUR AVANCER

  3. Ce discours ne convainc personne.Il ne contient aucun argument de poid
    La reclamation clef du MNLA est injuste et injustifiee.Il n’a pas de territoire propre et il est minoritaire au Nord.Le temps donne au MNLA
    pour attirer les autres ethnies a son projet de traitrise ne lui a pas servi.Les populations sedentaires,la grande majorite jusqu’a la silencieuse est loyale au Mali.Ce projet Sarkozy est en fait une insulte au Mali et aux Maliens.Timbouctou,la nombril des Empires Maliens,annexe par une bande Nomade deconnectee.La destructions des mausolees et des manuscrits en sont les preuves.Ceux qui veulent forcer l’Etat Malien a la table de negociation sont ceux qui ont arme le MNLA contre l’armee Malienne.La negociation pour le Mali c’est le retablissement de l’Ordre Constitutionnel.A defaut de cela,la Nation
    Malienne doit se battre opiniatrement jusqu’a la victoire.Les positions partisanes ecartees,l’union doit se faire autour du President de Republique,Gardien de la Constitution du Mali.

    • ATTENTION! L accord de Ouaga ne dit pas desarmement quelques jours apres la signature. L ‘accord dit: cantonnement des groupes armés, retour de l administration et de l Etat et desarmement apres LA SIGNATURE DEFINITIVE D UN ACCORD DE PAIX. Le Mali n arien voulu savoir, sauf installer coute que coute IBK et le reste suivra….Apres l installation d’IBK au forceps, au lieu de s atteler a instaurer la paix en exigeant le cantonnement du MNLA et autres, le Mali a encore précipité les legislatives, malgré que KIDAL était sous occasion du MNLA et le RPM s’est tapé les 4 députés de la région. Or,le FDR avait proposé de bonne foi qu’à defaut de reporter les legislatives, il faut éviter de tenir les elections à Kidal qui n’est pas sous le controle du Mali. A l’occasion, le FDR s’est inquiété des accointances entre le RPM et le groupe terroriste ANSARDINE. Mais, rien à faire: les élections se sont tenues; les rebelles qui ont pris les armes contre la republique sont devenus les deputés du RPM

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