Mercredi dernier, les travaux de la 2e session ont pris fin. Les discussions ont permis d’adopter le règlement intérieur. Mais des blocages subsistent au sein des différents groupes sur le choix de leurs représentants. Résultat : l’installation des commissions est pour le moment suspendue. Quels sont les points de blocage ?
Selon des participants, les discussions ont parfois été houleuses. Premier point de friction : comment intégrer dans le comité de suivi les groupes qui ont pris part aux négociations au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), mais qui en ont été écartés après avoir décidé seuls de signer l’accords dès le 15 mai, indépendamment de la CMA.
Car, selon cet accord, trois parties disposent d’une dizaine de représentants au sein du comité de suivi : la CMA, la Plateforme des mouvements pro-Mali et le gouvernement. Mais rien, n’est prévu pour les mouvements indépendants.
Or, du côté de la CMA, il n’est pas question d’attribuer aux signataires du 15 mai un seul siège de représentant. “Nous sommes face à un vide juridique”, reconnaît une source proche de la médiation. En étant les seuls à signer dès le 15 mai, ces mouvements “ont répondu à un besoin politique”. “Il faudra donc une réponse politique”, estime-t-il.
Des dissensions, il y en a également au sein de la Plateforme. Certains groupes n’ont pas obtenu de délégués au sein du comité comme par exemple le mouvement Ganda Iso à dominante peule, qui dénonce une tentative d’exclusion. Pour la médiation, ce sont des problèmes internes à la Plateforme qui doivent être réglés en son sein.
Voilà en tout cas qui surprend peu les fins connaisseurs du dossier pour qui ces blocages étaient prévisibles, car les mouvements sont très hétérogènes, ce qui fait craindre à certains des retards dans tout le processus.
Pour parvenir à un consensus, des rencontres informelles vont se poursuivre en attendant la prochaine session du comité de suivi, prévue dans un mois.