La Coalition pour le Mali a rendu public les conclusions de ses missions dans les régions du Nord effectué du 17 au 24 août 12. C’était, hier, mercredi 29 août 2012 à la Maison de la presse sous la houlette de son vice-président, Tiébilé Dramé, entouré de plusieurs de ses camarades.
Pour désamorcer la crise multiforme que traverse notre pays, la Coalition pour Mali pour jouer sa partition dans cette construction nationale s’était rendu les 17 au 24 août 2012 dans les régions de Tombouctou, Gao et de Kidal. Et face à la presse hier, mercredi les délégations conduites par son vice président, Tiébilé Dramé a dévoilé les conclusions des différentes missions.
Pour Tiébilé Dramé, les missions qui étaient assigné aux délégations, étaient entre autres de témoigner de la solidarité de la Coalition avec les populations des territoriales occupés et aussi de prendre contact avec les acteurs locaux. Sur le premier point la Coalition a remis une somme d’un million de F CFA pour le maintien de l’électricité, a dit M. Dramé.
Il a fait état également des personnalités rencontrées, qui était de deux catégories, à savoir, les représentants des populations qui animent la résistance mais aussi les dirigeants des forces qui occupent et qui contrôlent les régions du Nord. Le vice-président, Tiébilé Dramé, a estimé qu’il y a un fort besoin d’Etat, puisque selon le conférencier les maîtres des lieux se rendent compte, eux-mêmes, qu’ils ne peuvent pas remplacer l’Etat.
Puisqu’un vide se crée par rapport aux besoins fondamentaux des populations (Santé, Education, approvisionnement en eau et électricité). M. Dramé a fait savoir également qu’après des échanges avec les principaux responsables d’Ançar Eddine à Kidal et à Tombouctou, avec ceux du Mujao à Gao, que les voies du dialogue peuvent et doivent être explorées.
Et qu’Iyad Ag Ghali, chef d’Ançar Eddine, est indiqué comme l’un des principaux interlocuteurs pour toute négociation, qui serait envisagé. Il a souligné son regret de constater que les populations sur place ne regrettent guère l’absence de l’Etat et pour cela, le conférencier pense qu’après la fin de cette crise, qu’on risque de se diriger vers un autre Mali ?
Et s’agissant de la charia, elle reste un point non négociable à écouter le conférencier. Pour la Coalition le chemin est désormais ouvert, pour le dialogue et pour le retour de la paix dans notre pays. Et pour se faire, la Coalition entend compte l’appui de l’ensemble des partenaires du Mali.
La Coalition conscient que le retour de l’Etat au nord n’est possible et viable que si la sécurité est restaurée, a soumis un certain nombre de recommandations à l’Etat malien, il s’agit d’envoyer de nouvelles délégations dans les régions du Nord, de poursuivre le dialogue avec les acteurs locaux desdites régions, de renforcer la société civile des régions occupées, de prendre un rendez-vous ferme, en un lieu à convenir, avec Iyad Ag Ghali pour entamer le dialogue, en vue de retour de l’Etat dans les régions du Nord, d’ouvrir, sans délai, des discussions avec le MNLA, de rencontrer les responsables des groupes de résistance et d’autodéfenses etc.
Ousmane Daou