La Coordination des mouvements de l’Azawad a paraphé hier jeudi à Alger l’accord de paix adopté le 1er mars par le gouvernement et la plate-forme. Tout en annonçant l’ouverture des discussions sur « les modalités d’application » de l’accord, elle a justifié son absence à la cérémonie de signature prévue cet après-midi à Bamako qu’elle n’a « pas été consultée » sur cette échéance et donc ne se sent pas engagée par celle-ci.
La Coordination des mouvements de l’Azawad a annoncé dans un communiqué « sa décision de parapher » le document, expliquant ainsi « honorer les engagements antérieurement pris ». « Cette décision fait aussi suite », indique la CMA, « aux engagements pris par la médiation internationale et acceptés par la partie malienne d’engager des discussions sur les demandes et observations de la CMA après le paraphe et avant la signature du document final ».
Un rappel important pour la CMA, qui précise que les discussions « porteront également sur les modalités d’application ». Quant à la date du 15 mai, la CMA souligne qu’elle n’a « pas été consultée » sur cette échéance et donc ne se sent pas engagée par celle-ci. En conséquence la coordination annonce qu’« elle ne sera pas présente » à la cérémonie prévue vendredi à Bamako ».
DÉCLARATION JOINTE AU PARAPHE DU DOCUMENT DU 1ER MARS 2015 ISSU DU PROCESSUS D’ALGER
Le Conflit opposant les populations de l’AZAWAD au Gouvernement Malien depuis plus de cinquante (50) ans a attiré l’attention de la Communauté Internationale qui s’y est largement impliquée pour la première fois depuis 2013.
Depuis lors plusieurs démarches ont été effectuées, avec des résultats bien souvent différents. Mais toutes ont abouti à plusieurs constats dont voici les principaux :
1- Le conflit a révélé sa complexité ;
2- Sa nature essentiellement politique ;
3- Des enjeux non dits ont sans doute déterminé les tenants et les aboutissants du processus enclenché par la médiation internationale
4- La légitimation des milices communautaires, a été un obstacle majeur dans le processus.
5- La CMA, seul belligérant contre l‘Etat malien, n’a jamais lésiné sur sa bonne volonté et sa bonne foi pour arriver à une solution négociée juste et durable du conflit ;
6- L’engagement de la Médiation conduite par l’Algérie a contribué faire avancer le processus ;
7- Le document proposé au paraphe le 1ermars 2015 à Alger est largement en deçà des revendications des populations de l’AZAWAD et ne répond pas aux contraintes et aux réalités de la crise vécue par l’Azawad ;
8- A l’intérieur comme à l’extérieur, les populations de l’AZAWAD ont massivement exprimé des réserves de fond, voire leur rejet, du projet d’accord ;
9- En dépit de toutes ces contraintes, la CMA consent, dans un esprit d’équité et de bonne foi, de parapher le document compte tenu de certains de ses aspects qui lui paraissent pertinents pour la poursuite du travail avec la médiation internationale et le gouvernement du Mali afin de mener progressivement vers un règlement consensuel du conflit tenant compte des aspirations et des revendications du peuple de l’Azawad ;
10- Aucun mécanisme de garantie à l’égard des violations du cessez-le-feu n’a été véritablement mis en place tout au long du processus, ce qui renvoie vers la position légitime de la CMA demandant que des assurances lui soient données pour éviter toute nouvelle escalade comme cela été souvent le cas quand les forces maliennes et les milices pro-gouvernementales de Bamako attaquent ses combattants.
Considérant :
- que la CMA est partie prenante dans un règlement négocié du conflit l’opposant au gouvernement malien,
- qu’elle reste attachée au processus en cours en vue de parvenir à ce règlement,
- que le document paraphé le 1er mars 2015 à Alger par la partie malienne est largement en deçà des revendications des populations de l’AZAWAD ;
- que toutes ces revendications visent à instaurer un climat général apaisé face à un contexte de plus en plus contraignant,
- Etant entendu que :
- le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts,
- que le document du 1er mars 2015 ne saurait être pris pour « l’Accord définitif », et que sa mise en œuvre ne saurait commencer avant un accord consensuel entre parties ,
Rappelant que les points essentiels soumis à la bienveillante attention de la Médiation, le 17 mars 2015, à Kidal, seront examinés entre les parties en conflit et la Médiation avant toute signature du document final,
Et répondant aux sollicitations des plusieurs états membres de la communauté internationale, pays voisins et amis, la Coordination souscrit, dans une première démarche, au paraphe du Document d’Alger avant la signature définitive, le tout dans un esprit de démontrer toute sa bonne volonté à aller vers la paix.
La CMA pense que, la signature de l’accord final par la Médiation ne devrait intervenir qu’après la signature définitive et consensuelle des parties dans le but de la renforcer.
La Coordination des Mouvements de l’AZAWAD, à la fois fidèle aux idéaux de l’AZAWAD et à sa volonté de faire progresser le processus vers une paix pour tous,
Appose ce jour son paraphe sur le document du 1er mars 2015 intitulé «ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION AU MALI ISSU DU PROCESSUS D’ALGER » .
Alger, le 14 mai 2015
Pour la Coordination des Mouvements de l’AZAWAD
Déclaration de la CMA après le paraphe de l’Accord d’Alger
Par Autre Presse
Mes Frères et Soeurs, compatriotes, cela fait très mal au cœur et fait même pitié en lisant les commentaires de la plus part d’entre vous et cela pour plusieurs raisons :
1- La forme : gros vocabulaires grotesques et dépourvus de toutes substances comme :
– « torchon pareil », – « galettes ds du papier », – « ce papier c’est pour moi me torcher l’oignon »,
– « appel à Christie’s International Real : Estate: Exceptional Luxury pour une vente aux enchère »,
– « CASTRER », « Et blablabla et blablabla », « Du n’importe quoi », « KIA kia KIA kia K »…
Le pire est que c’est du vocabulaire qui n’a rien à voir avec l’esprit du thème à débattre…
Des personnes, des groupes de personnes, des pays s’asseyent, pensent, réfléchissent comment, quand et pourquoi ils veulent découper votre pays et vous en livre même le plan, et au lieu de débattre, de chercher du répondant, on traite ce plan avec une simplicité inquiétante de torchon et autres…Mes Frères et Soeurs, on est entrain de jouer sur votre intelligence, de votre capacité à réfléchir sur un sujet, un test qui consiste à savoir si nous Maliens, nous sommes d’abord aptes à comprendre le texte, puis nos réactions par rapport au dit texte ; et ce n’est pas avec des voculaires du genre qu’on pourra convaincre…Sachez que vos pensées sont pris en compte de l’autre côté qui s’en fera son idée sur notre dégré d’intelligence ou d’imbécilité.Qui controle l’esprit, controle le corps ! Qui controle le corps, controle l’homme ! Qui controle l’homme, controle le pays !
2- Le contenu : qui paraît beaucoup plus important donne des frissons quant à la qualité des commentaires qui s’y refèrent, je m’explique :
– Ns sommes tous d’accord que mnla, cma et autres ne sont que des instruments au service de certains pays Occidentaux, pariculièrement de la France, ayant coemme devise : diviser pour régner !
-Nous sommes tous d’accord aussi que le Nord de notre pays est l’object de convoitises occidentales, France, USA et même de l’Algérie : géostratégie militaire et économique !
Partant de ces 2 constats assez suffisants, vous pouvez en déduire que cette crise persistante et qui va malheureusement persister, n’est que politique, elle rentre dans le cadre assez compliqué de repositionnement géostratégique mondial, surtout de la France qui avait perdu tout terrain en Afrique avant les printemps arabes (Cf. déclarations de Ziad Takieddine, homme d’affaires franco-libanais du tps Sarkozy, en 2013 sur France 2 et …Cf. Chronique du règne de Nicolas 1er de de Patrick Rambaud, 23 janvier 2008…).
Politique, Bilal Ag Chérif y fait justement allusion immédiatement déjà au 2ème point :un problème politique. Politique, c’est ce qu’on nous demande de débattre Rien qu’en visionantl’image de Bilal Ag Chérif entrain de signer, on se rend compte d’une mise en scène savamment orchestrée, et en l’analysant, on perçoit que c’est le système qui parle en lui, donc par procuration, mais qui nous envoie aussi un message : débattre, chercher du répondant, et du répondant nous en avons, pas de maîtriser le Français, mais avec des références du fonds de notre terroir : le Pôrô Sénoufo de Kadiolo/Sanzana, les Cosmogonies Dogon et Bambara, le traité de Kouroukangouga dans le Manding, la princesse du Khasso, le Tumbin-Fara, le Néolithique ds la vallée du Tilemsi…sont des références sur notre sol dont la connaissance de l’une ou l’autre apporte sa part d’argumentations et solutations aux grandes questions qu’on nous posent à travers des paraphes, des accords…
Bilal Ag Chérif, par procuration, est entrain de nous dire que le problème est aussi juridique dans Le § 6 du 10. point :… « le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts… » On ne peut plus clair !
Qu’est ce que cela nous envoie comme message à nous, Maliens ? Cela signifie que le paraphe permet de rentrer de plein-pieds dans le débat, mais est soumis à toutes interprétations possibles en ouvre le débat à par exemple: un cadre de protection, à un cadre d’atteinte et de justification. Sur ce dernier point, le point 10 et son §6 se reserven d’une manière feutrée tous droits de limites et de restriction des limites, en ce qui concerne par exemple les discussions futures sur le statut de l’« Azawad ». Le message pour nsous à ce niveau consiste à nous constituer nous-mêmes en avocats de notre propre pays et le défendre contre toutes réserves de cette déclaration de Bilal Ag Chérif et mettre une limite aux limites qu’elle(déclaration) se réserve. Nos pensées, nos commentaires sont nos droits, mais des bons droits qui ne doivent pas rentrer en brousse lorsque ses réserves occuperont le chemin, comme ns le faisons actuellement, mais en ayant en tête comme disait N.Bonaparte que « l’homme en naissant porte en lui des droits sur la portion des fruits de la terre nécessaires à son existence… » et nous sur notre portion de terre. Le Mali !
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