D’après des sources au sein des deux camps, relayées par Studio Tamani, les pourparlers d’Anéfis ont regroupé quelques centaines de personnes de la société civile, des notables, des associations de jeunes. Tous les chefs militaires des deux côtés étaient également présents. Les groupes armés ont signé un “pacte d’honneur” de cessez-le-feu et de paix. De part et d’autre, on reconnaît que ce sont les négociations directes qui ont donné ces résultats.
Pour ses responsables “cette avancée s’ajoute aux progrès qui ont été enregistrés depuis le parachèvement de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali”.
La CMA et la Plateforme se sont rencontrés vendredi matin à Bamako pour faire le bilan de leurs échanges, qu’elles jugent positifs. La Coordination affirme que désormais, “la hache de guerre est enterrée entre elle et la Plateforme et entre les deux groupes armés et le gouvernement”.
A nos confrères de Studio Tamani, Mamadou Djéri Maïga, membre de la CMA, a expliqué qu’”après trois semaines d’échanges, le résultat a été positif. La CMA et la Plateforme ont harmonisé leurs positions. Ils ont aussi accepté de faire des missions conjointes de sensibilisation sur le terrain. Ils ont accepté que la libre circulation des biens et des personnes soit une réalité. Ils ont accepté que désormais une seule voix puisse représenter les deux mouvements. Donc tout cela, c’est pour montrer à l’opinion nationale et internationale qu’aujourd’hui la hache de guerre est enterrée entre la Plateforme et la CMA d’une part et entre les deux groupes et le gouvernement de l’autre part. Et grosso-modo, c’est ça la vision. Et nous voudrons que les dividendes de la paix puissent atteindre les populations partout où elles sont”.
Quant à Fahad Ag Almahamoud, membre de la Plateforme, il a précisé que “tous les dossiers ont été discutés dans leur grand ensemble. Et il y a eu une entente entre tous les fils du Nord, voir tous les fils du Mali pour qu’on attaque les vrais défis du pays qui sont l’éducation, le développement et le bien-être du peuple malien en général. La rencontre de ce matin, c’est pour harmoniser les visions. On est dans un accord qui est signé par tout le monde mais qui n’est pas perçu exactement de la même manière par tous. Il faudrait harmoniser cela pour que nous Maliens sachions ce qu’il faut défendre devant la communauté internationale qui est venue nous aider. Pour que nous Maliens sachions la manière dont la communauté internationale va nous aider”.
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