Sortie de crise : Le gouvernement peut-il négocier avec Iyad ?

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Iyad Ag Ghali
Image diffusée par le nouveau mouvement jihadiste. De g. à dr. : de gauche /droite : Amadou Kouffa (katiba du Macina), Yahia Abou El Hamam (émir d'Aqmi au Sahara), Iyad Ag Ghali (Ansar Eddine)... © capture d'écran

La Conférence d’entente nationale qui a eu lieu à Bamako du 27 mars au  2 avril, a recommandé de discuter  avec les jihadistes maliens. Si le gouvernement semble être désormais favorable à ces discussions, il devra faire face à l’hostilité des pays amis comme les Etats-Unis d’Amérique qui ont mis à prix la tête du leader djihadiste malien, Iyad Ag Ghali.

Après plus d’une semaine de discussion, ouvrir le dialogue, négocier avec le prêcheur radical Hamadoun Kouffa ou avec Iyad Ag Ghali, le leader du groupe jihadiste Ansar Dine, c’est l’une des recommandations de la Conférence d’entente. L’idée n’est pas nouvelle, une partie de l’opposition politique la martèle déjà depuis plus de deux ans, notamment Tiébilé Dramé, le président du parti Parena.

Le gouvernement entre le marteau et l’enclume

« Pour ma part depuis 2014, je recommande de parler avec les jihadistes maliens. Que fait-on avec eux ? Engager des discussions avec eux, savoir ce qu’ils veulent, est-ce qu’ils ont des revendications ? Et s’ils en ont, comment le pays est prêt à les traiter pour parvenir à la paix », a-t-il déclaré.

Du côté du gouvernement du Mali, on évoque désormais la possibilité de dialoguer avec les jihadistes maliens. « Le Mali est prêt à négocier avec tous ses enfants. Tout enfant de ce pays qui veut déposer les armes ou qui veut quitter cette engence extrémiste, jihadiste, ils sont les bienvenus chez eux. Je suis consterné que le Mali refuse le dialogue avec Iyad Ag Ghali et Hamadoun Koufa dans le cadre d’un Etat républicain et laïc », estime Mohamed el-Moctar, le ministre de la Réconciliation nationale.

Mais, on doute de la capacité du gouvernement à initier des discussions avec les deux  extrémistes pour la simple raison que certains pays amis dont des puissances mondiales comme les Etats-Unis d’Amérique sont totalement opposés à toute négociation avec les terroristes. D’ailleurs, depuis 2012, le pays de Donald Trump a mis à prix la tête du leader djihadiste malien, Iyad Ag Ghali et propose une récompense d’un million de dollars à toute personne qui le tuera.

En tous cas, L’insécurité au Mali n’est plus cantonnée au nord. Elle se propage au centre du pays, dans la zone de Douenza, notamment dans la commune de Boulikessi vers la frontière avec le Burkina Faso.

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, organisation jihadiste née de la récente fusion de plusieurs groupes du Sahel et dirigée par Iyad, a revendiqué samedi 1er avril une attaque menée le 29 mars contre l’armée malienne, tuant deux gendarmes et un civil maliens.

C’est la deuxième attaque contre ce poste de Boulikessi, près de la frontière burkinabè, où 11 militaires maliens avaient déjà été tués le 5 mars. Une attaque déjà revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans,  près de la frontière burkinabè

Rassemblés par MD

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2 COMMENTAIRES

  1. “Sortie de crise : Le gouvernement peut-il négocier avec Iyad ?”
    Oui et IBK ravalerait sa langue.

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