Le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra a été reçu, avant-hier, en audience par le président Algérien, Aziz Boutéflica à Alger. Bien avant cela, il a eu un entretien avec son homologue algérien, Ahmed Ouyahia. Cette visite, qui intervient dans un contexte très difficile pour le Mali, permettra surement au pays de ses trouver un allié de taille pour la reconquête du septentrion malien sous occupation des rebelles et terroristes de tout genre. La discorde semble avoir pris les Maliens en filature. Elle n’aurait de cesse que lorsque les rivalités et les quiproquos qui exacerbent les tensions entre les différentes factions protagonistes fondront comme neige. Et ceci le premier ministre vient enfin de le comprendre après l’ultimatum de la communauté internationale, sur la prise de responsabilité du gouvernement malien, pour endiguer une fois pour de bon la crise.
Cette visite de Cheick Modibo Diarra, est un pas salutaire, quant à la gestion des affaires au sommet de l’Etat, surtout que le Mali vit en ce moment un conflit politico-militaire suite au coup d’Etat qui avait ébranlé le pays, mais aussi pour l’Algérie, qui est toujours sans nouvelles de ses sept diplomates enlevés par un groupe islamiste au Nord du pays depuis le 5 avril dernier. Raison pour laquelle le choix de l’Algérie n’est pas fortuite comme l’a si bien souligné le premier ministre au cours de sa visite «Lorsque le Mali vit des situations telle que celle que nous connaissons aujourd’hui, la première étape de notre gouvernement consiste à venir consulter, en premier lieu, nos voisins, amis et frères, afin de pouvoir réfléchir à la voie à suivre et résoudre les difficultés que nous vivons », a déclaré, Cheick Modibo Diarra. On comprend, à travers cette déclaration du Premier ministre malien, que la question sécuritaire dans le Sahel et, bien entendu, le sort des diplomates algériens kidnappés par des terroristes d’Al Qaïda au Nord du Mali, ont été les principaux sujets de discussion entre les deux parties.
Le Mujao prêt à négocier la libération des diplomates algériens enlevés à Gao
Un conflit qui s’est répercuté, directement, sur l’Algérie, suite à l’enlèvement dont ont été victimes, le 5 avril dernier, sept diplomates qui sont toujours entre les mains du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), un groupe terroriste qui se présente comme dissident d’AQMI, et qui ne sait plus quelle stratégie tenir envers l’Algérie concernant le sort des otages. En effet, après avoir réclamé, le 8 mai dernier, 15 millions d’Euros, en contrepartie de la libération des otages algériens, avec établissement d’un ultimatum de 30 jours, voilà que les ravisseurs se rétractent en annonçant « la reprise des négociations » sur le sort de l’ensemble des otages qu’ils détiennent, dont les sept diplomates algériens, à en croire un communiqué transmis par le porte-parole de ce groupe islamiste à l’AFP. «Nous annonçons la reprise des négociations sur le sort des étrangers, deux Espagnols et une Italienne, et des Algériens que les moujahidines gardent toujours», affirme dans ce communiqué, Adnan Abu Walid Sahraoui, porteparole du Mujao. « Des intermédiaires sont venus, nous avons parlé et nous allons encore parler », ajoute t-il.
Avant qu’il ne se produise ce vœu pieux qui étouffe dans le tumulte des revendications aveuglées, l’écart se creuse jour après jour entre les forces politiques et les hommes en armes en ébullition. Alors qu’on croyait que seuls les acteurs politiques du Sud-malien, notamment les Bamakois, empêtrés dans des considérations labyrinthiques étaient incapables de se défaire de leur exécrable peau de serpent vieillie, les rebelles touaregs et leurs alliés incrustés dans le septentrion, apparemment contaminés, font mine que non. Les leaders du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et ceux du groupuscule islamiste, Ansar Dine, n’ont rien pu faire, après un peu plus d’un mois de tractations acharnées, tout en tenue et en retenue, pour briser les murs de méfiance et de défiance qui les séparent. Ainsi, les calculs des grands maîtres du désert, ou du moins le patron de Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly et le président du Bureau politique du MNLA, Mahmoud Ag Ghaly, se sont engloutis dans les dunes de sable mouvant. Et le MNLA, comme s’il avait des reproches à se faire, s’est empressé de se démarquer du protocole d’accord signé le 26 mai 2012 en annonçant la formation de son gouvernement. Une instance qui va être chargée de diriger l’ensemble du territoire de l’Azawad qui, selon toute vraisemblance, est pour l’essentiel passé sous la coupe des barbus. C’est certainement ce qui explique que le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Cherif, ait déclaré : « on veut éviter un conflit avec les gens de Ansar Dine. On se respecte, mais on a pris nos responsabilités ». Lesquelles en réalité ? Il s’agit, ni plus ni moins que d’une volonté délibérée d’éviter d’être happée par l’hydre vorace de l’islamisme et du terrorisme qui convolent en justes noces au Nord-Mali. Déjà bringuebalés par le départ de quelques-uns de ses combattants, les leaders du Mouvement national de libération de l’Azawad ont certainement voulu se préserver d’une désunion, avec les menaces de divorce de la phalange libérale, qui occasionnerait la dissolution de leur rêve de la création d’un Etat indépendant laïc. Et avec leur propre carrière politique au grand bonheur de l’intrépide et irrésistible Iyad Ag Ghaly qui bénéficierait du coup de la prestance de prince du désert. C’est sans nul doute pour cette raison que ces derniers ont joué sur l’épouvantail strict et rigoureux d’une charia pour ne pas aller à Canossa, pardon, fusionner avec Ansar Dine au sein du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad. Ils comptent alors utiliser cette distanciation avec les islamistes comme une rampe de lancement pour accroître le viatique de généreux donateurs du Qatar, du Maghreb, du Congrès mondial amazigh qui, interviennent dans l’ombre des montagnes du désert, avaient menacé de couper les vivres. Reste à savoir si cette aide multiforme tant attendue, qui entre-temps se faisait rare au point que le MNLA, relégué dans les périphéries des grandes agglomérations, soit devenu engourdi et pantelant, va suffire à remettre le mouvement au cœur de la lutte armée. Pas si sûr, car les joints de sa colonne vertébrale risquent malheureusement, c’est selon, de se desserrer avec la défection, cette fois, non de la soldatesque seulement, mais aussi et surtout, d’une fange de ses cadres tombés sous le charme des islamistes qui surfent élégamment avec les sensibilités des composantes des indépendantistes touaregs. Qui par opportunisme, qui par communautarisme, qui par conviction idéologique et religieuse. Cette dynamique, confortant le groupe Ansar Dine, n’aura d’autres effets que de rendre squelettique le MNLA, qui si rien n’est fait pour changer le cours des évènements, risque de se retrouver avec un gouvernement potiche sans véritable territoire. Voyant donc ce désaccord prendre une autre tournure donc, le premier ministre malien, qui est longtemps resté muet dans les bottes du capitaine Sanogo a décidé enfin de prendre son bâton de pèlerin. Cette visite même si les retombées ne sont pour tout de suite aura certainement permis au chef du gouvernement malien de sortir enfin de son profond coma. Surtout avec le langage très acerbe de la communauté qui demandent aux autorités de Bamako, de mettre tout en œuvre afin qu’elle puisse apporter son soutien pour la résolution de la crise que traverse le pays. et le fait que les militaires de Kati ne sont pas bien vue par cette communauté internationale qui demande sa dissolution pure et simple et son retour dans les casernes, fait courir le premier ministre pour avoir des alliés en cas où le pays sera prêt à lancer un offensive contre les assaillants du nord. L’Algérie étant une puissance militaire, cette visite est donc salutaire pour Cheick Modibo Diarra et son équipe, surtout que si l’Algérie décide de collaborer franchement avec le Mali pour déloger ces assaillants du septentrion malien, sera chose facile. Mais nous osons croire que ce n’est pas une simple balade de santé de trop, car le temps presse et surtout avec la discorde entre le MNLA et Ançar dine sur le terrain en ce moment, il serait sage pour les autorités de profiter à de cette aubaine.
Paul N’guessan
Bonne chance Mali. Voila les maux (mots)qui te definissent Mediocrite Amateurisme Laxisme Ignorance. {Nord Mali=Le nord du Mali} La difference “du” qui n’est autre qu’un article defini contracte qui ne doit pas etre confondu avec un article partitif.
Bonne chance Mali
n’importe quoi s’il faut compter sur d’autre pays pour pouvoir chasser quelque milier de bandits quelle honte mais une chose est sur nos militaires veulent pas mourir pour le pays et c’est pas d’autres qu’ils les feront a leur place .cest quoi la vocation d’un militaire?se baladé a kati ou bamako alors que le pays est occupé par des bandits .
ohhhh, on ne comprend rien de la situation du Mali. c’est tellement confu que ça donne des vertiges
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